- Union des juifs pour la résistance et l'entraide
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L'Union des juifs pour la résistance et l'entraide (UJRE) est une organisation juive née dans la Résistance, liée aux FTP-MOI[1].
Sommaire
Dans la Résistance
L'Union des juifs pour la résistance et l'entraide naît en avril 1943 lors d'une réorganisation de la section juive des FTP-MOI, après les premières arrestations qui l'on affectée, dans l'atmosphère de l'après Rafle du Vél' d'hiv, au moment où les informations sur l'extermination arrivent de l'Est. Tous les groupes émanant de la section juive des FTP-MOI sont rassemblés dans l'UJRE, organisation plus large, car elle ne regroupe plus seulement les juifs étrangers mais aussi les juifs français. En même temps, c'est la première fois que la spécificité juive de ce combat est ainsi affichée : « le combat des Juifs ne doit plus être anonyme », déclare sa déclaration de principe ; et aussi « Le Juif est aux yeux de la brute nazie, un être qui doit disparaître ». Cet élargissement s'accompagne d'un abandon du yiddish dans la presse clandestine juive au profit du français[2].
L'UJRE travaille avec le Mouvement national contre le racisme et publie un journal clandestin, Droit et Liberté et participe au combats de la Libération de Paris.
L'organisation joua un rôle décisif dans le sauvetage des enfants juifs, notamment lors d'une intervention à Vénissieux faite par des militantes de l’Union des femmes juives clandestine[3].
Après la guerre
Son président d'honneur, en 2003, est Adam Rayski.
L'association, dans les années 2000, participe au projet « Mémoire des Résistants Juifs de MOI »[4]. L'UJRE participe à des actions de mémoire et exerce une vigilance sur toutes les montées d'antisémitisme.
Elle développe des prises de positions hostiles à la politique de l'État d'Israël et proches d'Une autre voix juive[5]. L'UJRE déclare en 2009 qu'elle « s'en tient à ses positions progressistes et soutient pareillement la légitimité du droit à l'existence d'Israël et le droit des Palestiniens à vivre en paix dans un État souverain, viable, aux frontières sûres et reconnues, et ce, d'autant plus sereinement, qu'à terme, une politique agressive est dangereuse pour la population israélienne elle-même. »[6]
En 2009, l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide (UJRE), mouvement né dans la Résistance et co-fondateur du CRIF, décide de suspendre sa participation au CRIF. Dans une lettre ouverte à Richard Prasquier, président du CRIF, l'UJRE déclare s'inquiéter « d’un positionnement politique du Crif en rupture avec ses valeurs fondatrices », considère que la direction du CRIF s'en prend au caractère « représentatif et pluraliste du CRIF » en n'invitant plus ni les Verts, ni le PCF au dîner annuel et déclare que le CRIF doit « retrouver son rôle et sa représentativité dans la société française ; pour défendre les intérêts moraux des Juifs de France et contribuer, à partir des valeurs qui le fondent, au processus de paix au Proche Orient, seul moyen de garantir la sécurité et le développement d’Israël et le droit, jadis reconnu par le Crif lui-même, du peuple palestinien à un Etat. »[7].
Notes et références
- [1] Voir la série de documents sur la résistance de l'UJRE :
- Stéphane Courtois, Denis Peschanski, Adam Rayski, Le Sang de l'étranger – Les Immigrés de la M.O.I. dans la Résistance, Fayard, 1989, pages 273 à 278. Sur la naissance de l'UJRE, voir
- [2] Max Weinstein, ancien résistant de l’Union de la jeunesse juive et ses groupes de combat (zone Sud), Des oublis à réparer :
- [3] Site de Mémoire des Résistants Juifs de la MOI :
- [4] Déclaration solennelle de l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide à propos de Gaza, 8 janvier 2009 :
- [5] Communiqué du bureau de l'UJRE, 23 juin 2009 :
- Communiqué de l'UJRE, 20 mars 2009.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Stéphane Courtois, Denis Peschanski, Adam Rayski, Le Sang de l'étranger – Les Immigrés de la M.O.I. dans la Résistance, Fayard, 1989.
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