- Transmission des phytovirus
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La transmission des phytovirus, qui sont comme tous les virus des parasites intracellulaires obligés et doivent pour survivre infecter des cellules végétales et donc pouvoir se transmettre entre plantes-hôtes, est tributaire de facteurs environnementaux.
Sommaire
Transmission de plante à plante
Les caractéristiques structurales des cellules végétales, différentes de celles des cellules animales, ont entraîné des modes de transmission différenciés, permettant aux virus de passer d'une plante-hôte à une autre.
La principale différence réside dans la paroi cellulaire. Celle-ci, chez la cellule végétale, forme entre le milieu intracellulaire et l'environnement extracellulaire, une barrière résistante que le virus doit franchir. Ces différences, combinées avec le fait que les plantes sont immobiles, expliquent que les phytovirus s'appuient sur des vecteurs biologiques transportés par le vent et par le sol.
Selon les cas, les vecteurs peuvent assurer une transmission multipliante, qui se traduit par une multiplication du virus par réplication dans les cellules du vecteur, ou non-propagative, qui assure un simple transport du virus entre les plantes, sans réplication virale. Les vecteurs les plus courants sont des arthropodes (essentiellement des hémiptères piqueurs-suceurs de sève tels que pucerons, aleurodes, cochenilles, cicadelles, mais aussi des thrips et des coléoptères), des arachnides (acariens phytophages), des nématodes et quelques champignons.
En outre, l'intervention humaine, y compris la greffe et les lésions mécaniques expérimentales, en endommageant physiquement la paroi cellulaire, contribue à la palette des voies de transmission de certains virus. En fait, ils dépendent toujours de l'existence d'une brèche physique, qu'elle soit provoquée naturellement, par le vent, ou par les organismes vecteurs lorsqu'ils se nourrissent aux dépens de la plante, ou bien par l'intervention humaine.
Transmission entre les cellules d'une plante
Les infections virales se développent souvent en infections systémiques comme moyen de transmission. Les virus peuvent infecter différents tissus, sinon la totalité de la plante, partout où ils peuvent continuer à se répliquer. Les virus utilisent diverses méthodes pour se répandre dans l'organisme mais les voies la plus communes passent par le système vasculaire, connu sous les noms de xylème et phloème, et les plasmodesmes qui relient les cellules adjacentes.
La rigidité de la paroi cellulaire des cellules végétales pose non seulement un problème pour la transmission des virus entre les différentes plantes-hôtes, mais aussi s'oppose à la transmission virale entre cellules. De ce fait, les virus doivent modifier les plasmodesmes, dans la mesure où leur taille n'est pas compatible avec celle de ces structures végétales petites et étroitement régulées. Il y a, là aussi, une diversité de mécanismes utilisables, qui ont évolué en fonction des différents virus. Les principaux mécanismes impliquent l'expression de protéines qui enrobent le virus et intéragissent avec la structure des plasmodesmes. La gamme des protéines exprimées par les différents virus peuvent agir de façon différente, mais toujours dans le même but, permettre le passage des virus entre cellules adjacentes.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (en) MicrobiologyBytes: Plant viruses
- (en) Vectors of Plant Viruses
- (en) Descriptions of Plant Viruses
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