Temple Guan di

Temple Guan di
Temple Guan di
Image illustrative de l'article Temple Guan di
Vue du temple Guan di
Présentation
Géographie
Pays Drapeau de France France
Région La Réunion
Département La Réunion
Ville Saint-Pierre
Coordonnées 21° 20′ 16″ S 55° 28′ 33″ E / -21.33784, 55.47596321° 20′ 16″ Sud
       55° 28′ 33″ Est
/ -21.33784, 55.475963
  

Géolocalisation sur la carte : La Réunion

(Voir situation sur carte : La Réunion)
Temple Guan di

Le temple Guan di est un des quatre temples chinois qui se situe sur l'île de La Réunion, à Saint-Pierre, dans le sud de l'île. Il dispose de quatre autels latéraux dédiés à différentes divinités, ce qui en fait une des pagodes la plus grandes de l'île.

Installée à cet endroit depuis 1920, la pagode est dédiée à Guan Di (Guandi), dieu du commerce, de la littérature et de la guerre, cependant la construction d'un nouveau centre culturel dédié à Guan di est en cours.

Sommaire

Géographie

Saint-Pierre est considérée comme la sous-préfecture de La Réunion. La pagode Guan di se situe dans le centre ville en attendant la construction d'un nouveau temple courant 2012.

Historique

À l’origine, ce temple était une simple bâtisse qu’on avait bâtie à l’attention des Chinois engagés. En effet, c'est vers le milieu du XIXe siècle que sont arrivés les premiers Chinois.

L'immigration : les premiers Chinois à la Réunion

La première vague d'immigrés a été celle des travailleurs engagés sous contrat ; La France ayant eu recours à cette main-d'œuvre étrangère pour remplacer les esclaves dans les plantations. Ce premier contingent arrive à la Réunion en 1844, en provenance de Malaisie et non directement de Chine. Ces hommes étaient destinés aux travaux de l'agriculture, d'endiguement des rivières ou encore à la sériciculture. Mais dès 1846, l'Administration coloniale arrête le recrutement des Chinois, considérés comme « mauvais travailleurs » à la suite d’actes de révoltes et de violences perpétrés par certains d'entre eux. Les conditions de vie et de travail dans les plantations n’étaient pas très éloignées de celles que connurent les esclaves africains ou malgaches. La recherche de la rentabilité à tout prix était la principale motivation des maîtres ou propriétaires de plantations. Une deuxième vague (en provenance de Chine, cette fois)arrive sur l'ile dés le début du XIXème siècle, mais les conditions de travail déplorables et les contrats non respectés leur font quitter l'ile dés 1907.

Parallèlement à ces engagements contractuels, La Réunion a bénéficié de travailleurs engagés librement, grâce à un décret en 1862 favorisant l'engagement libre.

Ces premiers immigrants furent suivis d'autres travailleurs, recrutés dans le même but, les uns par leur propre initiative et souvent avec l'aide et la protection de leur famille déjà installée sur place, les autres sont poussés à immigrer à cause des événements politiques comme la guerre sino-japonaise, entre autre.

Ainsi, lors de ces immigrations contractuelles ou libres, deux groupes étaient à distinguer : - les Hakkas, natifs pour la plupart de Shin-Nen et de No-Yen ; les Cantonnais proprement dits, de Nam-Hoy et Soun-Tac. Bien que lisant les mêmes caractères et pratiquement la même langue, ces deux groupes parlaient et parlent encore un dialectes différents.

La communauté chinoise aujourd'hui

Très vite, ces Chinois abandonnèrent les travaux agricoles pour prendre le statut d'épiciers, d'employés de commerce local, surtout dans l'alimentation, où ils ont connu des réussites éclatantes. Actuellement, les réunionnais d'origine chinoise détiennent une part importante du commerce de détail et de l'importation. On les trouve, en outre, dans l'administration et dans les professions libérales.

Le complexe

Inscription à la gloire des Dieux.jpg

A l'origine sur l'emplacement du temple, s'élevait le local de réunion des premiers chinois de la région de "Moyenne" ou "Mei Xian" (Hakka people). C'est la raison pour laquelle, certains ont gardé la dénomination de "Moyenne Koung Si" ou "Société de Moyenne".

L'implantation du temple Guan di s'est fait bien plus tard et n'avait au départ qu'une petite chapelle qui s'est agrandie au fil du temps pour devenir ce qu'il est aujourd'hui.

Tout autour du temple qui occupe le bâtiment central, 2 autres sculptures ont été rajoutées : vers l'arrière une chapelle annexe et les cuisines préparant des plats traditionnels pour plus de 900 convives ; vers la droite, le "local" siège du club "Qiao Lian Che" ("Les amis de St Pierre). A l'étage, plusieurs grandes salles servant pour des banquets ou des projections et tout au fond, les nouvelles cuisines. Tout le complexe fut édifié par tranche, selon les besoins, ce qui explique le caractère hétérogène de l'ensemble.

Le Temple

Brûle encens

Il est constitué d'une grande salle aux murs rouges, aux fenêtres et portes multicolores.

La couleur rouge est très présente dans la culture chinoise ; en effet, elle est synonyme de bonheur, de fêtes, de divinités.

Le temple Guan di de St Pierre est décoré de 2 piliers portant des inscriptions à la gloire du dieu. Au plafond, le temple est arboré de bannières de soie couvertes de broderie et d'inscriptions, autant de dons apportés par les fidèles.

Lorsque vous passez la porte, sur le parvis, vous trouverez un brule encens où chaque chinois, lorsqu'il vient se recueillir, brule 3 bâtons d'encens : un pour le ciel, un pour la terre, un pour l'humanité.

Les autels

Statue de GUAN DI

Le temple de Guan di de St Pierre se caractérise par le fait qu'il possède 4 autels dédiés à 4 différentes divinités dont Guan di.

a) L'autel de GUAN DI

La statue dorée de Guan di, au port majestueux et à la barbe respectable se situe au fond du temple. La légende dit que la statue ne doit être nettoyée qu'une fois par an, le jour de son anniversaire. A ses pieds, brule continuellement une lampe à l'huile.

Devant Guan di, 3 grandes tables ornées de bougies et de vases dans lesquels sont mis les fameux bâtons d'encens. La plus grande table est utilisée lors des cérémonies.

De part et d'autre de la statue, se trouvent les autels annexes : Dieu de la Justice et de la Fortune (coté droit) , le Dieu des Taoïstes et l'autel des Ancêtres sur la gauche.

Guan di

Sources

  • DUBARD Colette et Sully, ( ?) : Immigrants de la Réunion, La Réunion, Collection Racines Réunionnaises.
  • Gilles Gérard, Les Réunionnais d'origine chinoise, Université de Bordeaux III, 1989, 332 p. [présentation en ligne] 

Liens externes


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Temple Guan di de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать реферат

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Guan Yu — General of Liu Bei Born (Unknown) Died 219 …   Wikipedia

  • Guan Yin — Chinese|pic=Liao Dynasty Guan Yin statue.jpg|picc Shanxi Province (A.D. 907 1125) s=观音 p=Guānyīn s2=观世音 p2=Guānshì Yīn t=觀音|t2=觀世音 p2=Guānyīn p2=Guānshì Yīn w=Kuan yin w2=Kuan shih Yin j=gun1 jam1 j2=gun1 sai3 jam1 y=Gūnyām y2=Gūnsai Yām h=Gon Im …   Wikipedia

  • Guan-Yue miao — Der Guan Yue Tempel oder Guanyue Tempel (chin. 关岳庙, Guan Yue miao, engl. Guan Yue Temple) war ursprünglich ein Familientempel des Chunxian Prinzen Yixuan (chin. 奕譞), des siebten Sohnes der Kaisers Daoguang der Qing Dynastie. Er befindet sich in… …   Deutsch Wikipedia

  • Temple du nuage blanc de Pékin — Pour les articles homonymes, voir Temple du nuage blanc (homonymie). Temple du nuage blanc de Pékin arche marquant l entrée sur le site du temple …   Wikipédia en Français

  • Guan-Yu-Tempel auf der Insel Dongshan — Der Guandi Tempel auf der Insel Dongshan (chin. 东山关帝庙, Dongshan Guandi miao, engl. Guandi Temple of Dongshan Island) bzw. der Guandi Tempel von Dongshan ist ein dem Guan Yu der als Kriegsgott Guandi (關帝 / 关帝, Guāndì) verehrt wird geweihter Tempel …   Deutsch Wikipedia

  • Guan-Yue-Tempel — Der Guan Yue Tempel oder Guanyue Tempel (chinesisch 关岳庙 Guan Yue miao, engl. Guan Yue Temple) in Peking war ursprünglich ein Familientempel des Chunxian Prinzen Yixuan (chin. 奕譞), des siebten Sohnes der Kaisers Daoguang der Qing… …   Deutsch Wikipedia

  • Guan Yu — Noms Chinois traditionnel (simplifié) : 關羽 (关羽) Pinyin: Guān Yǔ EFEO : Kouan Yu Surnom social : Yúncháng(雲長) Chángshēng(長生) Nom japonais : Kan u Unchō Nom coréen : Gwanu Unjang Noms en religion …   Wikipédia en Français

  • Temple du nuage blanc de Shanghai — Pour les articles homonymes, voir Temple du nuage blanc (homonymie). Temple du nuage blanc de Shanghai Empereur de Jade …   Wikipédia en Français

  • Temple (Chinese) — The Thean Hou Temple in Kuala Lumpur, Malaysia A Chinese temple can refer to any temple which is used for the practice of Chinese folk religion, a conglomeration of China s three main religions: Buddhism, Taoism, and Confucianism. Chinese… …   Wikipedia

  • Guan Yin — Avalokiteśvara Avalokiteśvara à quatre bras (version tibétaine) …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”