- Symphonie des jouets de Leopold Mozart
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La Symphonie des jouets ou "Kindersinfonie" en Do majeur pour ensemble de cordes (violons I et II - sans les altos -; violoncelles et contrebasses à l'unisson), percussions et accessoires (des "jouets musicaux" tels que appeaux de coucou et rossignol, pipeau, trompette d'enfant à une note, crécelle, hochet, glockenspiel, tambour d'enfant...) est une œuvre du moine bénédictin Edmund Angerer (1740-1794), souvent attribuée à Leopold Mozart ou à Franz Joseph Haydn.
Dans la première édition, le compositeur a été donné comme "Haydn" sans aucune identification supplémentaire. Depuis ce temps, il a été supposé que Joseph Haydn avait composé cette Symphonie en trois mouvements qui nécessite des jouets, une trompette, une crécelle, un appeau coucou, un appeau rossignol et un tambour jouet d'enfant. Une histoire fantaisiste a été inventée selon laquelle Haydn aurait composé cette pièce après l'achat de plusieurs jouets dans un salon et l'aurait jouée à Esterháza pour les enfants lors d'une soirée de Noël. Dans les années 1930, les musicologues ont commencé à douter de la véracité de ce conte, car aucun travail n'apparaît dans l'exhaustif Haydn Entwurf-Katalog, dans lequel Haydn avait lui-même compilé de ses propres compositions.
L'identité du véritable compositeur de la Symphonie des jouets semblait être révélée avec la découverte d'une œuvre en trois mouvements dans un manuscrit copié par Léopold Mozart. Mais on a aussi découvert le manuscrit de l'œuvre dans un couvent du Tyrol, intitulé "Berchtoldsgaden Musick", et signé "Père Edmund Angerer", et il semble que le père est le véritable compositeur de la pièce.
Tout comme la Course de traîneaux, la Symphonie des jouets présente des caractéristiques musicales dont le but est d'intriguer les auditeurs : les instruments de l'orchestre de chambre sont typiques, mais, il utilise des accessoires : un appeau imitant le chant du coucou , un appeau rossignol (petite flûte dont le son imite une sorte de « gazouillis » d’oiseau (parfois le rossignol peut aussi être un jeu d’orgue), avec en plus une crécelle (moulinet de bois formé d’une planchette tournant avec bruit autour d’un axe) et un triangle. Les cordes frottées sont plus classiquement présentes, avec contrebasse, violoncelle, premier et second violon, mais sans alto. La trompette intervient aussi, doublée par le tambour. La tonalité très simple de do majeur occasionne très peu de surprises harmoniques : il s’agit avant tout d’une musique de divertissement.
Description du premier mouvement
Dans le premier mouvement de la Symphonie des jouets, la basse (violoncelle et contrebasse jouent à l’unisson) martelle des groupes de croches répétées, ce qui produit une sorte de trépidation présente durant toute l’œuvre. Les premiers et seconds violons jouent en homorythmie (les deux parties jouent en même temps les mêmes rythmes). La première phrase musicale jouée par ces deux pupitres se compose d’un même motif, répété deux fois. Les instruments insolites entrent ensuite les uns après les autres, afin de créer une "addition" d’effets : la crécelle intervient tout d’abord, puis le coucou, le rossignol, la crécelle et le triangle. Deux notes (sol-mi) sont échangées entre le « coucou » et les premiers ou seconds violons piano, produisant un effet d’écho.
Liens externes
- (it) Symphonie des jouets: écouter l'œuvre intégrale à Magazzini-Sonori.
- Who Composed the "Toy Symphony" known all over the World?
Catégories :- Symphonie
- Symphonie en sol majeur
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