- Sun Kehong
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Sun Kehong ou Souen K'o-Hong ou Sun K'o-Hung, surnom: Yunzhi, nom de pinceau: Xueju, né en 1532, originaire de Huating, province du Jiangsu, mort en 1610. XVIe ‑ XVIIe siècles. Peintre chinois.
Sommaire
L'École de Huating
Sous la dynastie des Ming, Huating est connue pour plusieurs de ses peintres et calligraphes célèbres, dont Shen Du (1357-1434), Shen Can (1379-1453), Zhang Bi (1425-1487), Mo Shilong (en act. v. 1567-1600), Gu Zhengyi (vers 1580) et Sun Kehong. Aussi n'est-ce pas par hazard si elle finit par supplanter Suzhou en tant que centre commercial[1].
- A cette même époque, plusieurs peintres travaillent toujours dans l'esprit plus doux et plus lyrique de Shen Zhou et de l'école de Wu. Sun Kehong, lettré, collectionneur, amateur de tout ce qui est ancien, est de leur nombre. Plus âgé que Dong Qichang, on le range comme lui dans l'école de Huating, baptisé ainsi d'après la localité où ils vivent tous les deux; mais la peinture tient moins de place dans sa vie que dans celle de Dong Qichang[2].
- Fleurs, Paysages et Poésie
- Sun peint des fleurs et des paysages mais aussi des figures bouddhistes et taoïstes et il a, vers la fin de sa vie, une prédilection pour les fleurs de prunier à l'encre. Son rouleau horizontal, Élégantes distractions pour les heures de loisir, où se suivent une vingtaine de scènes, montre une fois de plus combien la sensibilité poétique peut compenser un manque de facilité technique. Et s'il ne se lance pas dans les recherches picturales, et si son tempérament ne le prédispose pas à ces vastes entreprises d'exploration dans lesquelles se plongent les grands maîtres individualistes, Sun Kehong n'en est pas moins touché par cette fièvre de recherche qui anime son époque; il crée une manière personnelle qui rappelle les estampes en couleurs sur bois, où il combine un trait épais et des lavis plats de couleurs pâles[3].
- Style et influence
- Dans la section intitulée La lune se lève, la fraicheur de ces tonalités dont la lune, au début de la nuit, semble baigner les troncs et les rochers est admirablement suggérée, mais sans la moindre exactitude. La composition évite les sentiers battus; le dessin manque totalement d'artifice. Le lettré, de sa fenêtre ouverte, dirige son regard dans une direction tout autre que celle de la lune qu'il est censé observer, mais le peintre ne s'en soucie en rien. Quoique dans son style et dans son thème très nettement influencée par Shen Zhou, cette œuvre est, en fin de compte, étonnamment rafraîchissante et originale[4].
Musées
- Cologne (Mus. für Ostasiatische Kunst):
- Oiseau sur la branche d'un arbre Wutong, encre et couleurs légères sur papier tacheté d'or, éventail signé.
- Pékin (Mus. du Palais):
- Magnolia en fleurs daté 1609, couleurs sur papier, signé.
- Taipei (Nat. Palace Mus.):
- Élégantes distractions pour les heurs de loisir, rouleau en longueur, encre et couleurs légères sur papier.
- Bambou rouge, rouleau en hauteur, encre et couleurs sur papier.
- Fleurs du cinquième mois, signé.
- Narcisses et prunier en fleurs, rouleau en longueur, signé, encre sur papier.
Bibliographie
- Dictionnaire Bénézit, Dictionnaire des peintres,sculpteurs, dessinateurs et graveurs, vol. 13, éditions Gründ, janvier 1999, 13440 p. (ISBN 2700030230), p. 359
- Yang Xin, Richard M. Barnhart, Nie Chongzheng, James Cahill, Lang Shaojun, Wu Hung (trad. Nadine Perront), Trois mille ans de peinture chinoise, Éditions Philippe Picquier, 1997, 4 02 p., p. 232-235
- James Cahill (trad. Yves Rivière), La peinture chinoise - Les trésors de l'Asie, éditions Albert Skira, 1960, 212 p., p. 151-153
Notes et références
Catégories :- Peintre chinois
- Naissance en 1532
- Décès en 1610
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