Service de sécurité incendie de Montréal

Service de sécurité incendie de Montréal


Pompier devant caserne 10 en 1938
Service de sécurité incendie de Montréal
small

Création 1863
Type Service incendie
Siège Drapeau : Canada Montréal, Québec
Budget 309 millions de dollars $CN (2010)
Directeur Serge Tremblay
Site Web ville.montreal.qc.ca

Le Service de sécurité incendie de Montréal, connu sous l'acronyme SIM, est le deuxième service des incendies en taille au Canada et compte quelque 2766 employés, dont environ 2345 pompiers.

Sommaire

Historique

Sous le Régime anglais, des marchands anglais se regroupent, sous forme d’associations appelées « Fire Clubs » afin de s’entraider en cas d’incendies. Ceux-ci s’offrent une aide mutuelle réservée uniquement aux membres du groupe. Au début du XIXe siècle, en plus des efforts déployés par les citoyens en général, des volontaires deviennent responsables du fonctionnement des pompes. Ils sont, en quelque sorte, les premiers pompiers montréalais[1]. En 1829, suite aux rivalités entre quelques associations de pompiers volontaires, une loi provinciale mène à la création d’une première compagnie officielle de volontaires formée pour lutter contre les incendies : la « Société du feu ».

Chef Alexander Bertram et son assistant William Patton, 1869

Le Service de la prévention des incendies de la Ville de Montréal est créé en 1841 sous le nom du Département du feu, en vertu du règlement 31 adopté le 3 juin 1841 par le conseil de la Ville de Montréal. Joseph Russell Bronsdon, le chef permanent de la Brigade des incendies de Montréal, est le premier salarié du service des incendies[2] ».

L'année 1852 est l'année la plus terrible de l'histoire concernant les incendies à Montréal. Plusieurs incendies majeurs ont lieux au cours de l'année ravagent au passage la maison Paul de Chomedey, sieur de Maisonneuve, le premier séminaire des Jésuites, le diocèse de Montréal, le palais épiscopal, la distillerie de la famille Molson et plus de 810 autres maisons. Près de 15 000 personnes perdent alors leur foyer soit le cinquième de la population de Montréal alors. près de 25 pâtés de maisons furent anéantis[3].

En 1863, la structure de base du service des incendies de la Ville de Montréal est mis en place alors qu'un service centralisé et permanent est organisé autour d'une équipe de salariés dont le travail officiel est la lutte contre les incendies. Alexander Bertram en est le premier chef.

Cette même année, on inaugure la caserne centrale qui se trouve au coin des rues Cheneville et Craig (actuellement le Centre d'histoire de Montréal) et on introduit le système des alarmes. En 1890, l’incendie de l’Asile Saint-Jean-de-Dieu coûte la vie à plus de 100 patients: le plus grand nombre de pertes de vies dans l’histoire des incendies de Montréal[4]. on inaugure un Bureau de Prévention des incendies en 1912 sous la supervision de Jean Naud. En 1918, l’Union des pompiers de Montréal est créée en raison de la situation économique difficile des pompiers et de conditions de travail précaires. Une grève de 33 heures mène à la réduction des heures de travail de 141 à 84 heures semaine.

En 1933, on inaugure l’actuel quartier général du 4040, avenue du Parc qui s’appelle alors le « central d’alarmes ». Sa construction a coûté 805 350 $. Ce n’est qu’en 1937 que le central d’alarmes et le quartier général des incendies occupent tous deux le 4040, avenue du Parc[5].

En 1974, une grève d’une fin de semaine donne lieu à un violent bras de fer entre l'Association des pompiers de Montréal et l’administration du maire Jean Drapeau. Connue sous le nom de « week-end rouge », cette grève est le théâtre d’intenses négociations alors que pas moins de 18 incendies, dont 14 d’origine criminelle, commanderont une résolution rapide du conflit[6]. En 1986, un incendie spectaculaire ravage la tour à bureaux de la Place Alexis-Nihon. Les pertes seront évaluées à 100 millions de dollars sans pour autant faire aucune victime. Le service sera blâmé par la Cour d'appel du Québec pour certaines défaillances lors de l'opération [7]. En 2002, après la fusion des services d’incendie de l’île de Montréal, le nouveau service porte le nom de « Service de sécurité incendie de Montréal ».

En 2017, les Jeux mondiaux des policiers et pompiers auront lieu à Montréal.

Opérations

Caserne 30, ancien Hotel de ville de Saint-Louis du Mile End vers 1930

Le SIM est divisé en deux régions opérationnelles qui couvrent le territoire de l'île de Montréal:

  • Opérations et prévention Nord
    • Région 1 - Casernes 51,56,57,58,61
    • Région 2 - Casernes 52,53,54,55
    • Région 3 - Casernes 62,63,71,72,73,74
    • Région 4 - Casernes 9,21,22,31,37,41
    • Région 5 - Casernes 17,18,35,42,43,49
    • Région 6 - Casernes 8,14,28,38,44
  • Opérations et prévention Sud
    • Région 7 - Casernes 64,65,77,78
    • Région 8 - Casernes 3,15,23,33,66,67
    • Région 9 - Casernes 4,27,34,46,75,76
    • Région 10 - Casernes 2,5,10,19,20,25
    • Région 11 - Casernes 16,26,29,30,47,50
    • Région 12 - Casernes 13,39,40,45,48

La majorité de la flotte actuelle se compose d'autopompes et d'échelles de marque E-one Cyclone et Spartan Gladiator. Quelques unités de marque Freightliner datant de la fin des années 80 sont toujours en service.

Statistiques[8]

Scène d'incendie dans le quartier Rosemont-La Petite-Patrie
  • 2010
    • Incendies de bâtiments 1 572
    • Autres incendies 7 096
    • Sans incendie 15 753
    • Alarmes-incendies non fondées 15 333
    • Premiers répondants 71 862
    • Fausses alertes/annulations 7 135
  • 2009
    • Incendies de bâtiments 1 555
    • Autres incendies 7 079
    • Sans incendie 16 123
    • Alarmes-incendies non fondées 16 036
    • Premiers répondants 61 923
    • Fausses alertes/annulations 5 363
  • 2008
    • Incendies de bâtiments 1 459
    • Autres incendies 8 832
    • Sans incendie 17 391
    • Alarmes-incendies non fondées 16 612
    • Premiers répondants 34 380
    • Fausses alertes/annulations 2 755
  • 2007
    • Incendies de bâtiments 1 574
    • Autres incendies 9 570
    • Sans incendie 19 526
    • Alarmes-incendies non fondées 15 077
    • Premiers répondants 7 251
    • Fausses alertes/annulations 1 749

Liste des dirigeants du service

  • 1841-1844 - Joseph Russel Bronsdon
  • 1844-1845 - M. Coppinger
  • 1845-1852 - John Perrigo
  • 1852-1875 - Alexander Bertram
  • 1875-1888 - William Patton
  • 1888-1909 - Zéphirin Benoit
  • 1909-1918 - Joseph Tremblay
  • 1918-1923 - Joseph-F. Chevalier
  • 1923-1932 - Raoul Gauthier
  • 1933-1937 - Christopher Carson
  • 1937-1939 - Télésphore-Abel Ouimet
  • 1939-1959 - Raymond Paré
  • 1959-1966 - Armand Durette
  • 1966-1967 - Dollard Boisvert
  • 1967-1971 - Elphège Hamel
  • 1971-1978 - René Plaisance
  • 1978-1981 - Jean-Paul Moineau
  • 1981-1986 - Raymond Legault
  • 1986-1987 - Yvon Bineau
  • 1987-1991 - Raymond Therrien
  • 1991-1996 - Roméo Noël
  • 1996-2004 - Alain Michaud
  • 2004-2011 - Serge Tremblay

Liste des feux majeurs à Montréal

Incendie de la maison Hayes,
square Dalhousie, 1852
Incendie, Petite rue Saint-Jacques, 1888

Célébrités du service

Liens

Service de Sécurité incendie de Montréal

Code rouge: site non-officiel des pompiers de Montréal

Site du Musée des Pompiers de Montréal

Histoire du Quartier Général des incendies à Montréal

Histoire des incendies par le Centre d'histoire de Montréal

Notes

  1. Jean-François Courtemanche, Le feu sacré, 2005, p.37
  2. Jean-François Courtemanche, Pompiers à Montréal, 2005, p.39
  3. Jean-François Courtemanche, Le feu sacré, 2005, p.60
  4. Jean-François Courtemanche, Le feu sacré, 2005, p.112-113
  5. Jean-Claude Marsan et al., Le quartier général des incendies à Montréal: Étude patrimoniale, 2006
  6. Jean-François Courtemanche, Le feu sacré, 2005, p.222-227
  7. André Noël, Incendie de 1986 à la place Alexis-Nihon : La Ville a été négligente, La Presse, 5 septembre, 2002, page A3
  8. SIM, Rapport des activités 2010, [1]

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Service de sécurité incendie de Montréal de Wikipédia en français (auteurs)

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