- Sanctuaire de Notre-Dame de Bétharram
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Le sanctuaire Notre-Dame de Bétharram est un sanctuaire marial sis à Lestelle-Bétharram, commune du département des Pyrénées-Atlantiques en France.
Sommaire
Histoire
Au XVe siècle, la Vierge Marie sauve de la noyade une jeune fille tombée dans le gave en lui tendant un rameau. En béarnais, beth arram signifie "beau rameau". Au XVIIe siècle, plus de quatre-vingts guérisons miraculeuses y avaient été recencées.
Art et architecture
Le sanctuaire actuel se compose de deux espaces sacrés: la chapelle Notre-Dame qui correspond à l’ancien sanctuaire du XVIIe siècle, et la chapelle saint Michel Garicoïts, construite au XXe siècle à l’occasion de la béatification du fondateur de la Congrégation des Prêtres du Sacré-Cœur de Jésus de Bétharram.
La chapelle Notre-Dame
Il s’agit d’un lieu de culte dont la façade de marbre gris présente trois niveaux superposés, flanqués de deux tours rectangulaires à toiture trapézoïdale au sommet desquelles se dressent deux croix. Au centre se trouve un ample porche encadré de deux portes latérales plus petites. Au premier niveau supérieur, la niche centrale aux contours légèrement saillants abrite une statue de la Vierge, avec sur les côtés deux fenêtres symétriques, tandis qu’entre la façade de l’église proprement dite et les tours s’élèvent quatre statues, superposées deux à deux, représentant les évangélistes. Le niveau supérieur contient des motifs décoratifs avec, au centre de la partie basse de la toiture, une horloge. La toiture, en forme de bulbe, est recouverte d’ardoise d’où émerge un clocher et deux tours superposées, le tout dans le plus pur style béarnais.
L’intérieur se compose de trois nefs. Au fond de la nef centrale se détache le maître-autel au-dessus duquel, au centre, trône la statue d’une Vierge à l’enfant, œuvre du sculpteur Alexandre Renoir, entourée des statues de sainte Anne et de saint Joachim (à gauche) et de sainte Élisabeth et saint Zacharie (à droite). Il y a encore huit grandes toiles dépeignant l’enfance de Jésus. Deux autels, remontant à la première moitié du XVIIe siècle, sont décorés de sculptures représentant, l’une, l’apparition d’une statue miraculeuse aux pastoureaux, et l’autre la Vierge et sa famille. À l’entrée, une statue en bois du XVIIIe siècle représente le Christ à la colonne ; cette sculpture est la seule qui réchappa à la furie iconoclaste de la Révolution française. Il y a enfin deux statues de la Vierge antérieures à celle de Renoir. La plus ancienne, en bois polychrome du XIIIe siècle, représente la Vierge donnant le sein à Jésus. Les vitraux qui ornent la paroi côté Gave racontent l’histoire de Bétharram.
La chapelle Michel Garicoïts
Conçue par l’architecte Gabriel Andral pour la béatification de Michel Garicoïts en 1922, elle occupe l’espace qui séparait l’ancien monastère du sanctuaire. De plan circulaire, elle est dominée par un maître-autel en marbre rouge où sont conservés dans une chasse en bronze les restes de la dépouille du saint (le visage et les mains en cire). La chapelle est surplombée d’un balcon à rambarde en fer forgé où sont représentées les vertus que l’Église a reconnu au nouveau saint, à savoir : la Force, l’Humilité, la Douceur, la Tempérance, la Prudence, la Charité et l’Espérance. Dans la coupole est inséré un vitrail figurant la gloire de saint Michel Garicoïts : le saint est présenté par l’archange saint Michel à la Vierge de Bétharram assise dans un trône.
Le chemin de croix
Sur le versant de la colline surplombant le sanctuaire s’égrène le chemin de croix composé de 15 chapelles, une par station, la première s’élevant tout à côté de la chapelle Notre-Dame.
En 1623, trois grandes croix furent plantées au sommet de la colline le vendredi saint ; c’était le début du chemin de croix monumental ; il y n’avait que quatre stations pour commencer, puis sept en 1720. Elles furent toutes détruites par la Révolution française, en mars 1794 ; seule la statue en bois du Christ à la colonne, située aujourd’hui à l’entrée du sanctuaire, échappa au désastre.
Au XIXe siècle, Michel Garicoïts prit l’initiative de rebâtir le Calvaire et le chemin de croix ; il fit appel à un jeune artiste français, Alexandre Renoir, qui se mit à l’œuvre en 1840. Quand il dut quitter Bétharram en 1845 pour raisons de santé, il avait terminé sept stations et doté le Sanctuaire de la statue en marbre de la Vierge du Beau Rameau. La restauration du chemin de croix fut achevée en 1873 et fut solennellement bénie le 14 septembre, en présence de 25000 pèlerins.
Bibliographie
- B.-G. Andral, Chapelle du B. Michel Garicoïts à Bétharram, A La Baquette, Pau 1928
- A. Brunot, Chemin de Croix de Bétharram, Impr. de la Grotte, Lourdes
- R. Descomps, Notre-Dame de Bétharram. La Mère qui sauve. Son histoire son pèlerinage, OEIL, Paris 1984
- J. Fargues, Bétharram d'après Poiré, Marca et Labastide, Lesbordes, Tarbes 1921
- P. Fernessole, Le Bienheureux Michel Garicoïts et sa Chapelle, Marrimpouey Jeune, Pau 1928
- H. Lassalle, Bétharram, ses Chapelles, son Calvaire, ses Ecoles, Lescher-Moutoué, Pau.
- H. Lassalle, Un sanctuaire béarnais, Notre-Dame de Bétharram, Lescher-Moutoué, Pau 1942
- J. Perrin - J.-C. Lasserre, Notre-Dame de Bétharram, Marrimpouey Jeune, Pau 1980
Liens externes
Catégories :- Église des Pyrénées-Atlantiques
- Lieu de pèlerinage marial
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