- Samyé
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Le Temple de Samyé (bSam-yas) est l'un des plus anciens temples bouddhistes du Tibet, il a été érigé vers la fin du VIIIe siècle et fut fondé par Padmasambhava. Le temple possède une palissade circulaire contenant plusieurs petits temples. Samyé est un endroit sacré très important pour les pèlerinages tibétains. Il se situe à environ 4 heures d'autobus (environ 120 km au sud-est) de la capitale du Tibet, Lhassa. Il se trouve dans une zone touristique restreinte contrôlée par Pékin.
En mai 2007, le Centre Tibétain pour les Droits de l'Homme et la Démocratie (TCHRD) affirme que la police armée chinoise a démoli une statue colossale de Padmasambhava au monastère de Samyé et que les blocs de la destruction de la statue ont été transportés en un endroit inconnu. La statue avait été construite avec les fonds généreusement donnés par deux passionnés chinois de la ville industrialisée du continent de Guangzhou, dans la province de Guangdong[1].
Sommaire
Historique
Trisong Detsen (704?-797), 38e roi du Tibet y implanta le bouddhisme. C'est sous son règne, en 779, que fut fondé par Shantarakshita et Padmasambhava Samyé, premier monastère bouddhiste au Tibet.
Le moine indien Shantarakshita, dont l’enseignement était fondé sur les soutras, avait choisi le site de Samyé pour y bâtir un monastère. Néanmoins, arrivée à une certaine hauteur, la construction s’écroula. De nouvelles tentatives ne furent pas plus fructueuses. C’est alors qu’arriva au Tibet Padmasambhava, maître indien du bouddhisme tantrique. Il acheva la construction du monastère fondé en 779. Le roi Trisong Detsen organisa un débat philosophique entre les tenants du bouddhisme indien et chinois qui s'affrontaient. En 792, à l'issue du débat relaté par Paul Demiéville[2] sous le nom de concile de Lhassa, le bouddhisme indien l'emporta. Aussi, Trisong Detsen déclara le bouddhisme religion d'État au Tibet en présence de Padmasambhava et sa parédre (épouse mystique) Yeshe Tsogyal, de Shantarakshita et Vimalamitra, ainsi que de nombreux traducteurs dont Vairotsana. Détruit après l'invasion chinoise du Tibet pendant la révolution culturelle, il a été reconstruit après les années 80.
Neuf moines de Samyé ont emprisonné pour avoir manifesté ; un suicide.
Le 10 février 2009, le Tibetan Centre for Human Rights and Democracy (TCHRD) a affirmé que, 9 moines suivant des études au monastère de Samyé ont été condamnés à des peines de 2 à 15 ans de prison pour avoir participé aux brèves manifestation du 15 mars 2008 qui se sont tenus devant le siège principal administratif du gouvernement de Samyé dans le Comté de Dranang où les moines ont été rejoints par des centaines de Tibétains exigeant la liberté religieuse, les droits de l’Homme pour les Tibétains et le retour du Dalai Lama au Tibet. Ils ont été détenus au centre de détention du Bureau de sécurité publique (PSB) du Lhoka. Le 19 mars 2008, un moine qui venait du Monastère de Dorje Drak, Namdrol Khakyab, s'est suicidé laissant un message où il parlait de la répression insupportable du régime chinois, clamant l'innocence des autres moines du monastère et prenant l'entière responsabilité de la manifestation[3].
Répliques du Temple de Samyé
- Présentant certaines similitudes architecturales, le monastère Kagyu Samye Ling en Écosse fut fondé en 1967 par Chögyam Trungpa Rinpoché et Akong Rinpoché, et fut le premier centre de pratique du bouddhisme tibétain en Occident.
- Le projet de la construction du Temple pour la Paix de la congrégation Vajradhara-Ling en France en Normandie présente une architecture qui s’inspire de celle, traditionnelle, de Samyé.
Voir aussi
Liens internes
Notes et références
- Colossal Guru Rinpoche's statue demolished in Tibet
- (en) Paul Demiéville, Le Concile de Lhasa: une controverse sur le quiétisme entre bouddhistes de l'Inde et de la Chine au VIIIe siècle de l'ère chrétienne, Paris, Collège de France, Institut des Hautes Études Chinoises, 1987 (ISBN 978-0-670-01821-5) (LCCN 2007018082)
- "Nine monks sentenced, other committed suicide in Tibet"
Catégories :- Temple bouddhiste au Tibet
- Monastère Nyingma
- Fondation au VIIIe siècle
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