Ruinelles

Ruinelles
Drapeau de Ruinelles
Administration
Pays	Belgique
Région	BE-BRU
Communauté
Arrondissement	Bruxelles-Capitale
Commune	Bruxelles-Ville
Géographie
Coordonnées	50°51′50.83″N 4°20′55.93″E / 50.8641194, 4.3488694
Superficie	prêts de 1 km²
Population	inconnue / au moins 3 hab. (Novembre 2010)
Densité	3 hab./km²
Autres informations
Gentilé
Code postal	B-1000
Zone téléphonique	02
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Ruinelles est le nom fictif pour un site privé, néanmoins abandonné au cœur de Bruxelles-Centreville. Ce nom, autant que cette recherche entière, a été créé dans le cadre d'un workshop graphique de l'année 2010. La recherche tente de donner des exemples pour l'archivage et l'interprétation des sites qui font partie de la vie urbaine et qui se transforment constamment: Les Ruines de la ville.

Ruinelles se situe du côté de l'ancien site industriel de Tour et Taxis, pour le moment désaffecté et bientôt en restauration. Le nom imaginaire de Ruinelles a été créé, parce que cette partie du site diffère du côté rénové de Tour et Taxis, pour le moment utilisé pour des événements culturels comme le „Couleur Café" ou en tant que parking. Le site de Ruinelles est particulier, parce qu'il n'est pas asphalté et inaccessible pour les voitures. La végétation forme le site de manière incontrôlée et libre. Autrement dit, Ruinelles est abandonnée par ses propriétaires et dans une situation sauvage.

Sur ce terrain, il y a encore plusieurs traces de la puissance industrielle de Tour et Taxis avant la crise économique. Près de l'entrée du site se situe l'ancienne gare „de l'Allée Verte". En outre, il y a encore un bâtiment abrité, une tente abandonnée et un bâtiment entièrement vidé, pour le moment utilisé pour le tournage d'un film.

L'ancienne gare est l'endroit clé pour cette recherche. La plus grande partie du bâtiment est vidé et détruit, ne restent que les murs porteurs et des indices de vie humaine fréquentant régulièrement le bâtiment, comme des déchets et des tags sur les murs. Dans cette gare, il ne reste qu'une petite partie avec un plafond, où un homme sans domicile fixe s'est installé et a, d'ailleurs, commencé à faire de petites rénovations. Lors d'une rencontre, il parlait des échanges sociaux entre lui et d'autres personnes qui fréquentent le site de Ruinelles irrégulièrement. Chacun d'entre eux est dans une situation de transition car les habitants de ces ruines changent constamment. Ces formes de vie s'organisent de manière autonome est donc à l'opposé du style de vie de la ville. Ruinelles est ouverte et incontrôlée. Le terrain est coupé des systèmes de la vie urbaine, est donc un réseau indéfini, constamment en transition.

Bâtiments/Formes de vie à Ruinelles

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  L'ancienne gare

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  Intérieur de l'ancienne gare

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  Intérieur de l'ancienne gare (construction de soutien)

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  Bâtiment vide au milieu du site

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  Tente abandonnée

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  Bâtiment 3 équipé avec plusieurs matelas (vue de côté)

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  Bâtiment 3 (vue de face) et pont Boulevard du Jubilé

La relation de Ruinelles avec Tour et Taxis

Tour et Taxis et l‘ancien entrepot

Article entier: Tour et Taxis

plan de l'ancienne gare, trouvé par un habitant du bâtiment détruit

Le site de Tour & Taxis a joué un rôle important dans le développement économique de Bruxelles.

À l‘origine, les terrains appartenaient à la famille princière autrichienne Thurn und Taxis qui avait utilisé ce terrain en guise de pâturage pour ses chevaux de poste.

Dès 1911, l‘ensemble de la vie économique bruxelloise liée au transport et à l’entreposage des marchandises se déplace vers le site. Tour et Taxis est en effet ce qu‘on appellerait aujourd‘hui une plate-forme multi-modale, puisque sont associées, pour la première fois de l’histoire sur un même site de 37 hectares, les fonctions de perception des douanes, d’entreposage de marchandises et de transport, par chemin de fer, voie d’eau et route. Cette dynamique confère une impulsion nouvelle aux quartiers voisins tels que Laeken et Molenbeek, et transforme la rive droite du canal en une véritable zone économique et industrielle. Le site est complété, en 1922, par un nouvel entrepôt constitué d’une Grande Halle et de caves. Cette même année, le nouveau port est inauguré, les travaux ayant pris du retard du fait de la Première Guerre mondiale.

Près de 3 000 personnes ont travaillé sur le site où passaient quelque 1 400 wagons par jour dans la gare, qui était une des plus importantes du pays, tandis que la capacité d‘entreposage atteindra 240 000 m² lorsqu‘un centre de fret pour le trafic ferroviaire et routier s‘y installe en 1958.

Pourtant, avec la levée progressive des barrières douanières européennes, la raison d‘être du dépôt des douanes disparut peu à peu, tandis que le développement du transport routier mettait à mal l‘activité maritime et ferroviaire. La dernière institution qui occupa le site, la Poste, le quitta en 1987, pour le laisser totalement désaffecté.

Réaffectation difficile

Article entier: Tour et Taxis

Dès 1987, le site a été classé au plan de secteur « zone d’équipement d’intérêt collectif ou de service public ». Le site a été essentiellement utilisé pour accueillir des activités culturelles. En définitive, le Project T&T SA, présenté par les investisseurs Ackermans & van Haaren et Robelco (réunis au sein de Project T&T SA, propriétaire du site), en discussion depuis 2001, permet d‘aboutir à un accord de principe en juillet 2007 [1]. L‘accord porte sur la transformation du site en une zone mixte de 30 hectares, un nouveau quartier avec logements (de 1 000 à 2 000 logements de 100 m² de moyenne), bureaux et espaces verts, et faire de Tour & Taxis un nouveau quartier de Bruxelles qui sera relié au quartier nord de Bruxelles par une nouvelle ligne de tram qui passera probablement par un nouveau pont à construire sur le canal. Les projets envisagés en juillet 2007 portent sur 600 à 700 millions d‘euros.

Il s‘agit là d‘un projet de longue haleine, mais l‘entrepôt royal, bâtiment principal du complexe, a déjà été rénové et accueille des entreprises, et des commerces. Les magasins en sheds assurant 17,000 m² sous toits, a également été restauré et accueillent de manière ininterrompues des foires commerciales, des salons (du livre - antiquariat...) et d‘autres événements culturels ou autres.

Interprétations graphiques

Dans ce premier travail, l'installation des maquettes tente à visualiser les relations entre les différents bâtiments situés sur le site de Ruinelles. Autrement dit, ce travail est une cartographie sociale du site. Chaque maquette représente un des bâtiments, entre autres l'ancienne gare et la tente (illustré plus haut).

Les relations différents entre les bâtiments sont représentés par de fils de différents qualités, parfois plutôt rigides, parfois plutôt flexibles. La qualité, l'épaisseur et la couleur des files varie en fonction de l'importance des relations entre ces différents bâtiments, que nous avons pu définir en fonction des personnes et des choses que nous avons rencontrés sur place.

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  Vue A

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  Vue B

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  Vue C

Richesse de l'inconnue

marais et vegetation en dessous du pont Boulevard du Jubilé

immensité de l'espace, centre financiaire de Bruxelles au fond

Le site de Ruinelles est, d'une vue rationnelle, inutile. Il n'est pas asphalté et donc inaccessible aux voitures. Les bâtiments existants sont principalement détruits et en état de ruine. Ruinelles est abandonnée et pour cela une richesse pour la ville.

Le site attire les gens à cause de multiples raisons. Dans un premier temps, des sans-abris trouvent un endroit pour passer la nuit dans un des bâtiments. Il n'y a personne pour les refuser.

Dans un deuxième temps, c'est le grand contraste avec le Centre-ville de Bruxelles qui est intéressant pour les visiteurs. Sur le site de Ruinelles, les évidences de la vie urbaine n'existent pas. Il n'y a pas de rue, pas d'électricité, aucune forme de surveillance et le temps perds son utilité. En gros, Ruinelles est un terrain sauvage à l'intérieur d'une ville extrêmement structurée et organisée. Son fonctionnement est flexible et toujours en transformation.

Une visite du site est toujours une découverte, parce que les activités qui se passent à Ruinelles sont incontrôlées et imprévisibles. La découverte de cet espace peut nous montrer une autre façon de gérer avec la vie urbaine ou même mettre en question notre regard sur Bruxelles où nos habitudes.

Comme dans les cas du désert ou de la forêt, l'homme a toujours été attiré par l'inconnu et l'incontrôlé. Ceci est aussi valable pour le site de Ruinelles. La rénovation imminente serait une grande perte pour Bruxelles.

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