Rue du trampoline

Rue du trampoline est le second roman d'Isabelle Girard sorti en Juin 2010, aux éditions de Fallois. Il fait suite à son premier ouvrage Telle une abeille, paru en 2007 aux éditions de Fallois, puis en 2009 aux éditions du livre de poche. Rue du trampoline a reçu le 1er Prix du Conseil Général de l’Ain en 2010.

Résumé du livre

« Quarante minutes pas une de plus ...pour aller récupérer l'enfant ! Un adolescent allait accompagner Luiza jusqu'à la maison où elle était enfermée. Puis les coups de feu reprendraient ! » Pour le petit Oscar, né au bord d'une grande décharge, ou la petite fille sauvée d'une poubelle, la vie au cœur d'une favela tient parfois du miracle. A moins que l'ange ne soit une jeune femme prête à tout pour braver le danger et apporter aux enfants protection et rêve dans sa " rue du trampoline ". Luiza, telle une araignée, tisse peu à peu sa " Toile d'enfants ", où ceux-ci trouvent protection contre leur environnement de misère et de crime. Les épreuves se succèdent pour la jeune femme qui se consacre à sa grande famille, comme si elle voulait se racheter d'avoir elle-même, toute petite, abandonné sa petite sœur en donnant le nourrisson à une inconnue. Avec un regard à la fois vif et plein de tendresse, Isabelle Girard nous fait vivre de l'intérieur la réalité quotidienne de nombreux petits Brésiliens, représentatifs d'un Brésil très actuel, injuste pour les enfants délaissés des favelas violentes où la vie ne fait pas de cadeaux, mais débordant de vitalité et d'énergie.

Les personnages principaux

• Adultes

Luiza, directrice de la Toile d'enfants. Personnage principal du livre.

Juge Cicero, juge de Cachias. Il met Luiza à l’épreuve en lui confiant des missions impossibles. Père Comator, pasteur de Cachias, un ami de Luiza, prêt à lui donner un coup de main lorsque c’est nécessaire.

Matheus, chef de la Favela Boa Vista.

• Enfants

Oscar, orphelin qui va tous les jours à la décharge pour trier les ordures et en vivre.

Nelson, l’adolescent opportuniste.

Pedro et Paulo, deux frères.

Julius Cesar alias Deelo, destiné à être ‘chef de favela’ dès son plus jeune âge.

Patricia, la petite fille rescapée d’une poubelle à sa naissance.

L'auteur

Née à Paris en 1954, Isabelle Girard enseigne l'anglais à l’IUT d’Angoulême. Elle a fait la connaissance de Dalila Gerlani en 1995 lors d’un déplacement au Brésil. Celle-ci dirigeait alors un orphelinat d’une cinquantaine d’enfants à Duque de Caxias, au nord de Rio, qu’elle avait appelé « Favos de Mel », c'est-à-dire les rayons de miel.

Le premier roman d’Isabelle Girard, Telle une abeille, est entièrement inspiré de l’enfance et l’adolescence de cette femme brésilienne qui a connu l’abandon dès son plus jeune âge. Rue du trampoline évoque la vie adulte de cette femme hors du commun qui se bat pour que les enfants des favelas connaissent une vie différente.

En 2008, Isabelle Girard a créé l’association « Favos France » dont l’objectif principal est de faire connaître, soutenir et aider financièrement l’institution brésilienne « Favos de Mel ». Tous les droits d’auteur des deux romans sont reversés à « Favos de Mel ».

L'institution « Favos de mel

Favos de Mel, au départ un orphelinat, est devenu une institution à but non lucratif qui développe des programmes éducatifs et sociaux pour des enfants issus des favelas de Duque de Caxias, au Brésil. Avec les années, sa fondatrice, Dalila Gerlani, s’est entourée d’une équipe multidisciplinaire et professionnelle pour encadrer les enfants. Ce personnel est composé de professeurs, d'assistantes sociales, d'éducateurs ainsi que de psychologues.

Tous fournissent un travail sérieux, formant ainsi un cadre adéquat pour accueillir les jeunes et leur famille. Car Favos de Mel n'éduque pas seulement les enfants, mais aussi les parents pour restructurer les familles et lutter contre les causes mêmes de l'abandon. La plupart des enfants dont l’institution s’occupe, en effet, ne sont pas orphelins, et le travail mené par l’équipe est un travail de prévention et de responsabilisation des parents autant que d’éducation.

Dalila Gerlani, née en 1967 et abandonnée à l’âge de cinq ans, a commencé à accueillir des enfants des rues chez elle pour qu’ils ne connaissent pas le sort qu’elle avait connu. Très rapidement, sa maison est devenue un orphelinat pour une cinquantaine d’enfants, avant d’évoluer vers une institution éducative reconnue. Actuellement, Dalila Gerlani consacre une grande partie de son temps et de son énergie à chercher des aides et des financements pour faire fonctionner l’institution.