- Rose de Provins
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La rose de Provins est un des patrimoines principaux de Provins.
Sommaire
Histoire
La légende voulait que vers 1240,de retour de croisade, Thibaut IV aurait introduit en France une rose d'une excellente qualité dont il aurait fait d'importantes plantations aux environs immédiats de Provins.
Les roseraies de Provins devinrent bientôt célèbres et l'utilisation de la rose fut extrêmement fréquente en médecine, dans les cérémonies religieuses et profanes.
Cependant Charles Cochet-Cochet, rosiériste, horticulteur et historien local distingué, rendit en 1933, la légende de la rose de Provins eronnée que le comte de Champagne ne put importer la fleur en France car cette « rose de Provins » est en réalité la rosa gallica qui est courante en France[1].
Dès la fin du XVIIIème siècle, Opoix se plaignait que des roses rouges de toutes provenances usurpaient la rose de Provins en pharmacie et en parfumerie et suspectait quelques cultivateurs cupides d'avoir vendu des plan de la rose de Provins pour avoir un bénéfice considérable.
Ce plan fournit des roses en quantité et vendues à des prix importants, finit par concurrencer et par ruiner le commerce de la vraie rose provinoise tombée en état de langueur peu avant la Révolution.
Les roses utilisées au début du XIXème siècle par les parfumeurs parisiens étaient des roses de Damas cultivées à Puteaux, plus proche de la capitale que Provins, pour l'approvisionnement en fleurs fraîches[1].
La rose médicinale
Avec les roses de Provins, on faisait nombreux remèdes. La recette est donnée par deux médecins, Charles Estienne et Jean Liebault en 1583. Elle consistait à distiller de l'eau de roses de Provins avec des roses blanches dans des récipients de verre et non de plomb afin de garder l'odeur et la saveur des fleurs.
L'infusion, aussi appelé sirop de roses, avait la vertu de guérir certains maux de ventre, étant aussi utile aux fièvres tierces , à la jaunisse, à désopiler le foie et à la palpitation du coeur.
L'onglet des pétales, en décoction, arrête toutes sortes de flux, tout comme le gobelet, la graine et la laine contenues dans le bouton à rosé, comme ce bouton séché et réduit en poudre, pris dans du vin vermeil austère (qui est un gros vin rouge âpre et vieux).
Les provinois en faisaient un médicament connu sous le nom de conserve liquide et une conserve sèche , plus fantaisiste que médicinale. On vendit longtemps roses sèches et conserves aux grandes foires de Champagne et de Brie d'où elles passaient dans tout le royaume de France, à l'étranger jusqu'en Orient[1].
Interêt auprès de célébrités
Ils fabriquaient également des sachets et des coussins de roses sèches qu'on offrait, dès 1310, aux personnes importantes qui passaient à Provins. C'est ainsi que Charles VII, Jeanne d'Arc, François Ier, Henri II, Catherine de Médicis les reçurent comme présents.
Louis XIV, lors de ses quatre passages, il eut droit aux roses et aux conserves de Provins et lors de sa dernière visite, en 1681, on lui remit 24 livres de conserves de roses.
En 1725, la princesse Marie Leszczyńska eut droit aux mêmes présent.
Napoléon Ier, selon une anecdote locale, reçut en plus des bonbons à la rose. La jeune fille qui les lui présenta, lui aurait dit : Toi que la fortune comble de tous ses dons Enfant gâté de la victoire, Amuse-toi, ici, de ces quelques bonbons Pour te délasser de la gloire.
Le 21 septembre 1828, Charles X, le dernier roi de France, fut reçu par la ville de Provins, et douze jeunes filles lui remirent également des conserves de roses[1].
Liens internes
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Références
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