- Recueil de timbres
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On appelait jadis en musique en France recueil de timbres, un recueil d'airs sur lesquels on pouvait placer des chansons, ce qu'on faisait jadis habituellement, notamment dans les goguettes.
Sommaire
Trois recueils de timbres
On peut citer trois importants recueils parisiens. L'un a été édité par Pierre Capelle en 1811 : La clé du Caveau, à l'usage de tous les chansonniers français, des amateurs, auteurs, acteurs du vaudeville & de tous les amis de la chanson[1], l'autre a été publié par Joseph-Denis Doche en 1822 : La musette du vaudeville, ou, Recueil Complet des Airs de Monsieur Doche Ancien Maître de Chapelle et Chef d'Orchestre du Théâtre du Vaudeville[2].
Dans un Avis de l'auteur en tête de son livre Doche écrit :
« Ce recueil contient 428 airs classés par ordre de coupes ; en le publiant je n'ai ambitionné d'autre gloire que celle d'être de quelqu'utilité tant aux personnes qui s'amusent à composer des chansons, qu'a celles qui les chantent; si j'ai le bonheur d'obtenir leur suffrage, je dois déclarer que c'est aux aimables et spirituelles productions de Messieurs les auteurs que je devrai le succès de mon entreprise ; ce recueil est donc plus leur ouvrage que le mien, et à ce titre, je les prie d'en accepter la dédicace, et de croire a mon éternelle reconnaissance. »
Le troisième recueil de timbres, auxquels sont joints des musiques écrites exprès pour certaines chansons, est le recueil des Musique des chansons de Béranger, airs notés anciens et modernes. Dixième édition revue par Frédéric Bérat, augmentée de la musique des chansons posthumes, d'airs composés par Béranger, Halévy, Gounod et Laurent de Rillé[3]..., Perrotin éditeur, Paris 18.., In-8°, 344 pages[4].
Sens actuel du mot timbre en musique
En musique, aujourd'hui, le mot timbre a deux sens différents. C'est soit un instrument de musique, ou plus simplement un accessoire instrumental, soit une des caractéristiques du son ; voir à ce propos : timbre.
Les timbres anciens
Dans les timbres servant pour placer des chansons, on trouvait y compris des airs d'opéra, comme l'air de Calpigi de l'opéra de Salieri Tarare (1787), qui fut utilisé au XIXe siècle par le célèbre chansonnier Béranger[5] et dans les goguettes[6].
Il est arrivé que soient écrites des chansons chantées sur une suite de timbres différents[7].
En pensant aux airs connus qui servaient de timbres et étaient recueillis sur le Pont-Neuf à Paris, où il y avait beaucoup de chanteurs, on a inventé l'expression un pont-neuf. Ce mot passé d'usage avait fini par prendre le même sens que timbre.
Le poète Charles Monselet a écrit un poème drôle, émouvant et nostalgique sur La clé du Caveau[8].
Notes et références
- Pierre Capelle La clé du Caveau, à l'usage de tous les chansonniers français, des amateurs, auteurs, acteurs du vaudeville & de tous les amis de la chanson, 518 pages, 1811. Les spécialistes l'appellent La clé du Caveau ou le recueil de Capelle. Le poète Charles Monselet a écrit sur lui un poème intitulé La Clef du Caveau.
- La musette du vaudeville, ou, Recueil Complet des Airs de Monsieur Doche Ancien Maître de Chapelle et Chef d'Orchestre du Théâtre du Vaudeville, chez l'Auteur, Paris 1822, 498 pages.
- Brève notice sur Laurent de Rillé.
- Musique des chansons de Béranger : airs notés anciens et modernes, 10e édition revue par Frédéric Bérat, augmentée de la musique des chansons posthumes..., Éditeur : Garnier frères (Paris), Date d'édition : 18.., 344 pages.
- Béranger utilisa l'air de Calpigi pour ses chansons La Sainte-Alliance barbaresque, Nabuchodonosor et Les Orangs-Outangs.
- Cent et une petites misères,..., chanson composée collectivement par 39 illustres goguettiers parisiens L'air de Calpigi fut utilisé notamment en 1846 pour les
- La Grâce de Dieu pot-pourri, parodie, chanson écrite vers 1860 par Jules de Blainville, qui se chante sur 12 timbres différents à la suite. Exemple :
- La clef du Caveau, poème de Charles Monselet.
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