- Rébellion irlandaise de 1798
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Rébellion irlandaise de 1798 Informations générales Date 23 mai – 23 septembre 1798 Lieu Irlande Issue Victoire britannique
Acte d'Union (1800)Belligérants Les Irlandais Unis
Defenders
République françaiseRoyaume de Grande-Bretagne
Royaume d’Irlande
Landgraviat de Hesse-HombourgCommandants • Theobald Wolfe Tone
• Henry Joy McCracken
• Edward FitzGerald
• John Murphy
• Jean Humbert• Charles Cornwallis
• Gerard Lake
• Robert StewartForces en présence 50 000 hommes
1 500 soldats français30 000 soldats
40 000 miliciens
25 000 Yeomanry
1 000 HessiensPertes militaires et civiles:
15 000 à 30 000 mortsmilitaires:
2 000 morts
civiles:
1 000 mortsGuerres de la Révolution française Batailles Ballymore-Eustace — Naas — Prosperous — Kilcullen — Carlow — Harrow — Tara Hill — Oulart Hill — Enniscorthy — Newtownmountkennedy — Three Rocks — Bunclody — Tuberneering — New Ross — Antrim — Arklow — Saintfield — Ballynahinch — Duncairn — Ovidstown — Foulksmills — Vinegar Hill — Ballyellis — Expédition d'Irlande — Castlebar — Collooney — Ballinamuck — Killala — Île de Toraigh modifier La Rébellion irlandaise de 1798, fut un soulèvement contre la domination du Royaume de Grande-Bretagne au sein du Royaume d'Irlande. La rébellion fut menée par les Irlandais Unis, un groupe révolutionnaire et républicain, influencé par la Révolution américaine et la Révolution française.
Contexte
Depuis 1691 et la fin de la guerre Williamite, l'Irlande était surtout sous le contrôle d'une classe dirigeante protestante constituée de membres de l'Église d'Irlande fidèles à la Couronne britannique. Elle dirigeait la majorité de la population irlandaise catholique par un système institutionnel codifié dans les lois pénales. À la fin du XVIIIe siècle, des éléments libéraux de cette classe dirigeante, inspirés par l'exemple de la Révolution américaine (1776-1783) cherchèrent à faire cause commune avec la majorité catholique pour parvenir à des réformes et à une plus grande autonomie vis-à-vis de la Grande-Bretagne. Comme en Angleterre, la majorité des protestants ainsi que tous les catholiques ne pouvaient voter parce qu'ils ne passaient pas le seuil d'imposition.
Quand la France aida les Américains lors de leur guerre d'indépendance, Londres fit appel aux volontaires pour rejoindre les milices et défendre l'Irlande contre la menace d'invasion française. Plusieurs dizaines de milliers d'Irlandais rejoignirent les Volontaires irlandais. En 1782, ils utilisèrent leur nouvelle puissance pour obliger la Couronne britannique à leur accorder une certaine autonomie et un parlement plus indépendant (Parlement de Grattan). Le parti patriotique irlandais, dirigé par Henry Grattan, souhaitait encore une plus grande émancipation. En 1793, le Parlement adopta des lois autorisant les Catholiques ayant une certaine fortune à voter, mais ils ne pouvaient ni être élus ni nommés fonctionnaires de l'État. Les éléments libéraux au pouvoir recherchaient une plus grande liberté pour le peuple, la fin de la discrimination religieuse et purent s'inspirer de la Révolution française qui avait eu lieu dans un pays catholique.
Société des Irlandais Unis
Article détaillé : Société des Irlandais Unis.Au début de 1798, les membres de la Société (280 000 membres assermentés) étaient sous forte pression, souffrant du régime de terreur imposé par le gouvernement tout en ayant ordre de ne rien faire jusqu'à l'arrivée de l'aide française. En mars 1798, la majeure partie de la direction fut arrêtée et des soulèvements anticipés éclatèrent en Tipperary, mais les dirigeants restants étaient toujours dans l'indécision. Enfin, la pression montant, la date du soulèvement général fut fixée au 23 mai, sans aide française. Toutefois, les renseignements recueillis par le gouvernement auprès de ses informateurs conduisirent à l'arrestation de Lord Edward Fitzgerald et de Samuel Neilson peu avant son déclenchement mais, surtout, firent échouer les opérations prévues à Dublin qui devait être le noyau central de la rébellion.
Des dizaines de milliers de personnes prirent cependant les armes dans les comtés environnants, mais la rébellion souffrit sérieusement d'un manque de direction et fut écrasée avec une extrême brutalité. Les révoltés rencontrèrent peu de victoires, sauf à Wexford où un certain nombre de de civils loyalistes, en grande partie protestants, furent massacrés ce qu'utilisa les ennemis des Irlandais Unis pour soulever le spectre du sectarisme et affaiblir leur mouvement non sectaire. L'arrivée par la suite de 1 000 soldats français à Killala, dans le Comté de Mayo, en août était trop peu importante et trop tardive pour inverser la tendance. En octobre, Wolfe Tone lui-même fut fait prisonnier lorsqu'une nouvelle flotte française de soutien, forte de 3 000 hommes, fut interceptée et battue par la Royal Navy près de l'île de Toraigh.
Après sa capture, Wolfe Tone déclara: « Depuis ma plus tendre jeunesse, j'ai considéré le lien entre l'Irlande et la Grande-Bretagne comme la malédiction pour la nation irlandaise et été convaincu que, tant qu'il durerait, ce pays ne serait jamais libre et heureux. Par conséquent, j'ai fait tout ce qu'il m'était possible de faire pour séparer les deux pays ». Après s'être vu refuser la mort en soldat par un peloton d'exécution, Wolfe Tone évita la pendaison en se tranchant la gorge.
La fin de l'insurrection fut suivie par une nouvelle période de répression des Irlandais Unis car l'amnistie générale offerte par Cornwallis excluait expressément les chefs rebelles qui étaient très souvent des Irlandais Unis. Toutefois, la Société réussit à survivre à la fois comme organisation clandestine, en particulier à Dublin, et comme force militaire avec plusieurs bandes rebelles encore actives, bien que très réduites et limitées à quelques comtés.
Catégories :- Histoire contemporaine de l'Irlande
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