Pétroglyphes du Daegok

Pétroglyphes du Daegok

35° 36′ 50″ N 129° 10′ 30″ E / 35.613851, 129.175129

Réplique des pétroglyphes de Bangudae présentée au musée national de Gyeongju

Les pétroglyphes du Daegok sont des gravures rupestres situées au bord de la rivière Daegok près d’Ulsan à l’extrémité sud-est de la Corée du Sud. Depuis janvier 2010, ce site fait partie de la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO[1]. Il comprend deux groupes de pétroglyphes, ceux de Bangudae et ceux de Cheonjeon-ri.

Sommaire

Les pétroglyphes de Bangudae

Bangudae : 35°36′50″N 129°10′28″E / 35.61389, 129.17444

Les pétroglyphes de Bangudae (6000-1000 av. J.-C)[2] sont situés dans le village de Daegok[3]. Bangudae signifie le rocher ressemblant à une tortue[1]. Ces gravures rupestres du Néolithique ont été redécouvertes en 1971[3] par une équipe de l’université Dongguk et ont été reconnues comme trésor national en 1995. Elles se trouvent dans une zone montagneuse, isolée dans la forêt au bord de la rivière Daegok[3], un affluent du Taehwa. Ils sont gravés dans une roche sédimentaire et regroupés en trois panneaux principaux mesurant 3 m de haut et long de 10 m[3]. Un rocher protubérant les protège de la pluie[3]. Les gravures montrent des figures vives et dynamiques et utilisent abondamment les lignes et les points. D’autres pétroglyphes semblables ont été retrouvés à proximité sur le site de Cheonjeon-ni.

Il y a plus de 200 motifs[3] montrant 75 animaux différents ainsi que des scènes de chasse[3]. En particulier, on peut voir un tigre pris dans un piège, une tigresse enceinte, des baleines percées de lances et des sangliers en train de s’accoupler. D’autre scènes représentent des personnes : des « magiciens masqués » ; des chasseurs, des pêcheurs avec leurs bateaux. Des détails de la forme des bateaux apparaissent ainsi que les filets. Ce site constitue un des premiers témoignages concernant la chasse à la baleine[2].

Les pétroglyphes ont été faits soit en ciselant les contours soit en évidant toute la forme[3]. Ce type de technique de travail suggère que les gravures ont été réalisées à la fin du Néolithique ou au début de l’âge du bronze. Cependant, comme elles ne sont pas associées à un établissement préhistorique, la datation reste difficile. Au début, l’hypothèse prévalait que ces pétroglyphes étaient issus de la tradition de l’Asie du sud. Actuellement, ils sont plutôt associés aux cultures du pourtour de la mer Jaune et de l’Asie du nord-est.

Conservation

Entre 1962 et 1965, le barrage de Sayeon a été construit pour améliorer l’alimentation en eau potable de la ville de Ulsan[3]. Il a été agrandi entre 1999 et 2002. En conséquence les pétroglyphes sont maintenant sous l’eau pendant 8 mois de l’année[3]. Ils émergent seulement en hiver[3]. Depuis, plusieurs institutions menées par le musée de l’université d’Ulsan se sont préoccupées de la conservation du site et demandent son amélioration.

Les pétroglyphes de Cheonjeon-ri

Cheonjeon-ri : 35°36′53″N 129°10′25″E / 35.61472, 129.17361

Les pétroglyphes de Cheonjeon-ri sont des images qui ont été gravées sur une longue période, entre la fin du Néolithique et la période de Silla. Elles ont la particularité de se chevaucher. Sur une surface de 2,8 m sur 9,7 m, elles représentent essentiellement des animaux terrestres, en particulier des cerfs. Les gravures du milieu de l’âge de bronze comprennent beaucoup de formes géométriques (losanges, spirales, …) ce qui est très rare pour la péninsule coréenne mais rappelle plutôt des motifs découverts en Sibérie et dans le nord de la Chine. Les peintures de l’âge de fer ont été réalisées avec des outils très acérés, les lignes sont trop fines pour être discernées facilement. Ces images datant probablement du Ve ou VIe siècle montrent des personnages portant le costume de Silla de l’époque, sur des bateaux ou à cheval en procession. Les dernières inscriptions concernent les hwarangs, la jeunesse aristocratique de Silla qui s’entraînait à cet endroit. Elles donnent le nom des personnages, leur programme d’entraînement ainsi que des informations sur la famille royale. Ce site a été classé en 1973 comme trésor national n° 147[1].

Bibliographie

  • Kim Won-yong. Art and Archaeology of Ancient Korea. Taekwang, Seoul, 1986.
  • Nelson, Sarah M. The Archaeology of Korea. Cambridge University Press, Cambridge, 1993, pp. 154.

Liens externes

Références

  1. a, b et c http://whc.unesco.org/pg.cfm?cid=326&l=fr&id=5486&&action=doc
  2. a et b (fr) Sang-Mog Lee et Daniel Robineau, "Les cétacés des gravures rupestres néolithiques de Bangu-dae (Corée du Sud) et les débuts de la chasse à la baleine dans le Pacifique nord-ouest", L’anthropologie, 2004, 108, 137-151. DOI:10.1016/j.anthro.2004.01.001 pdf (pdf)
  3. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k B. Fitzner, K. Heinrichs, D. La Bouchardiere, "The Bangudae Petroglyph in Ulsan, Korea: studies on weathering damage and risk prognosis", Environmental Geology, 2004, 46, 504-526. DOI:10.1007/s00254-004-1052-x pdf [1]

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Pétroglyphes du Daegok de Wikipédia en français (auteurs)

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