- Pont Æmilius
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Pont Æmilius
Vue de l'unique arche subsistante du pont ÆmiliusPays Italie Région Latium Latitude
LongitudeFranchit Tibre Type pont en arc Longueur environ 160 m Largeur 8 m Construction 179 av. J.-C. Maître d'ouvrage Marcus Aemilius Lepidus
Marco Fulvio NobilioreListes Ponts remarquables • les plus longs • suspendus • à haubans • en arc • romains • cantilever
modifier Le pont Æmilius (en latin pons Æmilius) ou Ponte Rotto (le pont brisé) est le plus vieux pont en pierre de Rome. Il franchissait le Tibre en aval de l'île Tibérine, un peu plus au nord de l'emplacement du premier pont de Rome, le pont Sublicius. Il reliait le Forum Boarium au Trastevere et à la Via Aurelia.
Sommaire
À l'époque romaine
La construction du pont est généralement attribuée aux censeurs Marcus Aemilius Lepidus et Marco Fulvio Nobiliore, en 179 av. J.-C. Mais selon une récente hypothèse, basée sur les écrits de Plutarque et Tite-Live et sur l'étude de pièces de monnaie, le pont pourrait avoir été construit par Manlio Aemilius Lepidus au moment de la construction de la Via Aurelia en 241 av. J.-C. puis restauré en 179 à la suite d'une crue du Tibre ou d'une extension du port fluvial de Rome, près du Forum Boarium. Il est composé de sept piles de pierres percée d'ouïes soutenant un tablier en bois large de 8 mètres.
En 142, les censeurs Scipion Émilien et Lucius Mummius Achaicus remplacent le tablier en bois par des voutes en maçonnerie avec de larges archivoltes. D'importantes restaurations sont effectuées par Auguste en 12 av. J.-C.
En 222, le cadavre de l'empereur Héliogabale est jeté dans le Tibre depuis le pont Æmilius.
Aux époques médiévale et moderne
Au Moyen Âge, le pont est appelé le « pont de Lépide » (en latin pons Lepidi ou pons Lapideus), le « grand pont » (en latin pons Maior) à partir du VIIIe siècle, ou le « pont des sénateurs » (en latin pons Senatorum en 1144. En 1763, Giuseppe Vasi dans sa description l'appelle « pont Sainte-Marie, dit brisé » et rapporte les anciens noms de « pont des sénateurs » et de « pont du Janicule ».
Le pont subit d'importants dommages lors des crues de 1230 et 1422 et le pape Jules III en fait entièrement reconstruire les arches par Nanni di Baccio Bigio en 1552 sur des plans de Michel-Ange. Deux arches sont pourtant emportées par les eaux en 1557. Elles sont reconstruites sous Grégoire XIII par Matteo di Castello de 1573 à 1575[1]. La grande crue de 1598 détruit trois des six arches de l'ouvrage. Le pont n'est pas réparé et est désormais connu sous le nom de « pont brisé » (Ponte Rotto).
En 1853, une passerelle métallique longue de 63 m est jetée depuis le pont vers la rive gauche du Tibre pour en restaurer l'utilité. Afin de permettre la construction du pont Palatino, les deux arches les plus occidentales sont détruites et il ne subsiste plus depuis qu'une unique arche au milieu du Tibre.
Notes et références
- Emiland Gauthey, Traité de la construction des ponts, Liège (Belgique), Leduc, 1843
- (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Ponte Rotto » (voir la liste des auteurs)
Bibliographie
- Robert Bedon, « Les ponts de la Rome antique », dans Archeologia, no 254, 1990, p. 32-39.
Liens externes
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