- Piraterie en mer de Chine
-
La grande confédération
En 1797, le pirate Ching est le leader d'une énorme confédération de pirates de six escadres composées chacune de 10 à 40 jonques.
Ils organisent le pillage des navires et font des razzias sur les villages de la côte chinoise. L'un de leur principaux repaires est celui de Canton qui en 1800 comptait plus de 80 000 jonques.
La confédération devient si puissante qu'elle menace le pouvoir impérial de Chine et en 1802 l'empereur propose même à Ching un haut poste dans la marine chinoise et il accepte… En réplique ces anciens amis lui envoient un joli plat de chenilles empoisonnées !
Après sa mort, son épouse Ching Shih prend la tête de la confédération avec son fils Chang Pao et fait appliquer un dur règlement : ainsi tout déserteur se faisait couper les oreilles et toute relation avec les femmes prisonnières était puni d'un saut à la mer les pieds liés.
Ching Shih prend alors la tête d'une escadre avec l'étendard du dragon.
La confédération prend encore de l'ampleur quand en janvier 1808 ils gagnent une bataille en sous-nombre, ils comptent alors en tout plus de 2000 bâtiments (dont des femmes capitaines). N'oublions pas de préciser que le partage du butin restait équitable malgré les huit dixièmes qui allaient dans le fonds commun de la confédération.
Mais Ching Shih, lassée de la piraterie vivra jusqu'à la fin de sa vie à terre.
La confédération perd de l'importance mais la piraterie se porte bien jusqu'aux passage des bateaux à la vapeur.
- Portail de la piraterie
- Portail du monde maritime
Wikimedia Foundation. 2010.