- Pierre Debizet
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Pierre Debizet était un homme politique français né le 20 décembre 1922[1] et mort le 11 mai 1996[2].
Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale au sein du réseau Libération-Nord puis du Bureau central de renseignements et d'action sous le pseudonyme de Pierre Debarge, il reçoit à la Libération la croix de guerre et la médaille de la Résistance[1].
À partir de 1946, il entreprend une carrière professionnelle de chef d'entreprise, tout d'abord dans le domaine de la réfrigération puis, à partir de novembre 1952, dans les moteurs électriques. Pendant la même période, il est un des principaux responsables parisiens du service d'ordre du mouvement gaulliste. Mesurant un mètre quatre-vingt-quinze pour quatre-vingt-dix kilos,(en réalité 187 cm) le personnage imposant est surnommé par ses hommes Gros Sourcils ou Le Colonel[1].
En 1956, il participe au service d'ordre des Volontaires de l'Union française, un petit groupement opposé à toute décolonisation, et il rejoint en 1957 le Parti patriote révolutionnaire, un groupuscule d'extême-droite conduit par Jean-Baptiste Biaggi[3].
De 1958 à 1960, il participe à la réactivation du service d'ordre gaulliste, puis à sa structuration sous forme d'une association enregistrée le 4 janvier 1960 : le Service d'action civique (SAC), dont il est le premier président. Il doit abandonner cette responsabilité dès le printemps 1960 en raison de son opposition à la politique algérienne de Charles de Gaulle et de problèmes de santé (les suites d'une tuberculose pulmonaire). Il est alors remplacé par Paul Comiti[4].
Sur la fin de l'année 1960, il signe une lettre-circulaire à l'intention de ses compagnons du SAC les invitant à voter « non » au référendum sur l'autodétermination en Algérie[5].
Il revient à l'occasion des événements de mai 68 comme secrétaire général de l'organisation[6]. En 1981, il participe à la fondation du Mouvement initiative et liberté, appelé à prendre la suite du SAC. En effet, la Tuerie d'Auriol met un point final à l'organisation, bête noire de la gauche nouvellement élue, qui est dissoute en 1982. Accusé d'être l'un des instigateurs du massacre, Pierre Debizet est détenu pendant un mois en préventive mais bénéficie d'un non-lieu[2]. En 1986, il devient délégué général du Mouvement initiative et liberté[2].
En 2010, un documentaire sur l'assassinat de Pierre Goldman par Honneur de la Police met en cause Pierre Debizet. Un membre du groupe l'accuse d'être leur commanditaire[7].
Notes et références
- François Audigier, Histoire du SAC, la part d'ombre du gaullisme, Stock, 2003 p. 71
- http://www.liberation.fr/france/0101181001-mort-de-pierre-debizet-un-ancien-du-sac
- François Audigier, op. cit., p. 72
- François Audigier, op. cit., p. 65-66
- François Audigier, op. cit., p. 84, qui se réfère sur ce point au Rapport de la commission d'enquête sur les activités du Service d'action civique, Alain Moreau, 1982, tome 1, p.373-374
- http://www.lexpress.fr/informations/la-saga-du-sac_590968.html
- http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iYO0ESFs0AIDDo5dJgFlG81j4G4A
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