- Philippe Hecquet
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Philippe Hecquet (11 février 1661 à Abbeville en France - 11 avril 1737 à Paris en France) était un médecin célèbre du XVIIe siècle.
Biographie
Il était fils de Jacques Hecquet, Maître et Marchand Cordier de la paroisse St George, et de Catherine Pigné. Il fut Médecin de Henri Jules de Bourbon-Condé et professeur de médecine à la faculté de Paris. Décédé à l'âge de 76 ans le 11 avril 1737 au couvent des carmélites du faubourg Saint-Jacques, il y est inhumé dans l'église au bas de la nef. Bien que pieux janséniste, il nia la réalité des convulsions, ce qui lui attira, pendant longtemps, les âpres critiques des croyants[1].
Il naquit d'une famille qui à produit plusieurs hommes de mérite comme son frère aîné Antoine qui fut doyen de l'église S.-Wulfran. Élevé religieusement et attentivement par ses parents, il se consacra totalement à l'étude de la Médecine. Il fit ses études de médecine sur Abbeville puis sur Paris. Reçu docteur de la Faculté à Reims en 1684, il débuta en exerçant sur son lieu de naissance à Abbeville pendant 2 ans. Puis, désirant approfondir ses connaissances, il vint à Paris. Là, ayant suivi le cursus médical avec "de grandes louanges", il reçoit le plus haut grade du doctorat.
Appelé à l'ermitage de Port-Royal des-Champs, afin d' exercer la médecine auprès des religieuses, il soigna pendant quatre ans de manière assidue et avec bonheur les malades, sur place et à l'extérieur. Là il se soumet au régime rigoureux du monastère , se voue au jeûne, à l'abstinence.
Il retourna ensuite à Paris, enrichi de connaissance et de foi, mais pas en biens. On se hâte de le nommer docteur-régent, avec la charge d'enseigner la matière médicale. Il progressa tant par un travail tenace et un long exercice de la médecine, qu' il atteignit une parfaite connaissance de la Médecine.
Il fut l'un des médecin les plus brillant de son temps. Il étudia la théologie à Navarre, avant de s'agréger au collège des médecins d Abbeville puis à la Chambre royale des médecins provinciaux établis à Paris. Docteur de la Faculté de Paris en 1697, il fut le médecin des religieuses de Port-Royal, du prince et de la princesse de Condé, des carmélites du faubourg St-Jacques. Il donna de son vivant une grande partie de ses livres à la bibliothèque de la Faculté dont il fut doyen de 1712 à 1714.
Il écrit énormément et à ce travail intensif il ruina sa propre santé, et se retira chez les carmélites du faubourg Saint-Jacques. Il y passa les 10 dernières années de sa vie dans les pratiques les plus austères. Il mangeait très peu et ne buvait que de l'eau disant que les cuisiniers étaient les auteurs de toutes les maladies. Il regardait le tabac comme pernicieux. La saignée à ses yeux reste l'idéal, ainsi que l'eau comme unique boisson. Aussi il ne manqua pas de s'attirer les satires. On dit que Lesage dans son Gil Blas le peint sous le nom du docteur Sangrado (saignée en espagnol), ce médecin attardé, et dans se même ouvrage il est impossible de ne pas le reconnaître sous le nom de "Hocquetos".
Il est l'auteur de nombreux livres de médecine comme : Médecine des pauvres, De L'indécence aux hommes d'accoucher les femmes, La médecine, la chirurgie et la pharmacie des pauvres ....
Il a légué de son vivant la plus grosse partie de sa bibliothèque à l’École de Médecine.
Référence
- Hippolyte Blanc, Le merveilleux dans le jansénisme, Plon 1865, p. 132
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