- Paul Galantini
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Paul Vincent Galantini (né le 11 mars 1893 - décédé le 10 mars 1969) est un italien, naturalisé français en 1902, agriculteur en Algérie, et combattant de la Première Guerre mondiale, parti au combat mais démobilisé en 1939 pour veuvage.
Biographie
Il est né le 11 mars 1893, à Lavigerie (Algérie - France), maintenant Djendel, au bord de l'oued Chélif, plus long fleuve d'Algérie. Il est un des fils d'un émigré italien, Galantini Joseph Hyacinthe, étant arrivé en Algérie aux alentours de 1888.
Leur naturalisation française date du début du XXe siècle, vers 1902.
Paul Galantini a été marié 4 fois, trois de ses épouses étant décédées de maladies. Des deux premiéres unions sont nés quatre enfants, deux filles et deux garçons :
- avec Pauline Figuanières décédée en 1922, sont nés, le 3 novembre 1921, Louise Galantini (épouse Rodriguez), et en 1922, Marcel Galantini ;
- avec Sidonie Pra décédée le 2 janvier 1938, sont nés, le 24/09/1928, Yvonne Galantini (épouse Bourgogne), et le 28/04/1934, Galantini Paul.
Aucun enfant n'est issu des deux dernières unions, Jeannette Bazoni entre 1941 et 1942, et Mathilde Garcia entre 1945 et son décès qui a donc été son dernier mariage.
Paul Galantini a combattu à Verdun. Il a été gazé et fait prisonnier, mais est revenu de l'enfer. Il en a gagné de multiples décorations.
Prêt à repartir sur la métropole pour le conflit en 1939, à l'âge de 46 ans, il a été démobilisé, étant veuf à cette période, et donc avec ses enfants à charge. Il a d'ailleurs perdu son fils, Marcel Galantini, durant le débarquement de Provence, en 1944. Son corps n'a jamais été retrouvé, pour avoir été sûrement immergé, au large de St Tropez.
Gros travailleur, aprés avoir été maçon, et avoir construit avec son père Joseph Hyacinthe Galantini, l'église de Lavigerie - Djendel Algérie, il a acheté une propriété agricole. Sur les hauteurs de Lavigerie - Djendel, dans les collines, il s'est appliqué à aménager et faire prospérer cette propriété, avec l'aide des Algériens locaux. Il est fait « Chevalier de l'Ordre du Mérite Agricole » le 14 février 1950, par le ministre de l'Agriculture.
En 1952, il refuse la Légion d'Honneur à l'Administrateur la lui proposant pour services rendus à la nation, pour avoir amélioré le réseau routier d’accès aux différentes fermes. Sa remarque a été : « Ah, c'est pour cela que tous les chiens l'ont accrochée à leur queue ».
Voulant à tout prix rester sur sa propriété au moment de l'indépendance, à cause d'assassinats autour de lui et de sa ferme, et sur conseils de quelques amis algériens, il a préféré tout abandonner là-bas, et est rentré en France en 1963. Il est décédé à Nérac (47), le 10 mars 1969, la veille de ses 76 ans, d'un cancer de la prostate.
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