- Nicolas Liégeois
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Nicolas Champion Clais Surnom [le] Liégeois Naissance vers 1480
Principauté de Liège ( ? )Décès 20 septembre 1533
Lierre
Pays-Bas des HabsbourgActivité principale chanteur
compositeur
Style Musique de la Renaissance
Lieux d'activité Capilla Flamenca - Lierre
Pays-Bas des Habsbourg
Électorat de Saxe ( ? )Éditeurs Ulrich Neuber
Johann Petreius
WirsungNicolas Champion dit le Liégeois, né vers 1480 dans la principauté de Liège ( ? ) et mort le 20 septembre 1533 à Lierre, est un chanteur et compositeur de l’école franco-flamande.
Sommaire
Biographie
On connaît peu de choses la vie de Champion. Il serait le frère du chanteur et compositeur Jacques Champion[1]. La réponse à la question de son origine réside peut-être dans son patronyme renvoyant à la ville de Liège ou à la principauté épiscopale de Liège, impliquant ainsi une origine soit néerlandophone, soit francophone[1].
Il était un membre éminent des chapelles de cour de Philippe le Beau et Charles Quint et fut probablement en contact avec la cour de Frédéric le Sage, duc de Saxe[1]. Champion devint en 1525 chanteur et chapelain à la chapelle flamande de la cour de Charles Quint, la fameuse Capilla Flamenca. Champion bénéficia de plusieurs prébendes de 1509 jusqu’à sa mort en septembre 1533[1].
Œuvres
Remarques générales
Ses œuvres sont des exemples exceptionnels de la polyphonie franco-flamande de la Haute Renaissance[1].
Typiques sont des conceptions stylistiques proportionnelles, des passages en déchant colorés et des textures caractérisées par des couches denses et des motifs superposés contrastés, une activité rythmique élaborée dans l'approche des cadences et l’utilisation de mutations modales pour obtenir des effets expressifs (tels qu'on les trouve dans les œuvres d'Ockeghem et de La Rue) ; ceux-ci sont combinés avec des traits josquiniens tels que la paraphrase imitative des motifs du cantus firmus, la déclamation méticuleuse des textes et l’organisation tonale systématique[1].
L’évidente symétrie formelle des compositions de Champion est renforcée par le rappel cyclique et le développement du matériel entre les sections des motets et entre des mouvements entiers d’une messe[1].
Ces techniques avancées, et bien d’autres, de développement mélodique et contrapuntique, le placent à la tête des compositeurs de sa génération ; ses œuvres ont été diffusées, comme celles d'autres compositeurs franco-flamandes, par des sources allemandes et espagnoles[1].
Œuvres
De ses œuvres, sept ont été conservées, dont une chanson néerlandaise et trois messes (deux en manuscrit). Il y a la Missa supra Magdalena à cinq voix, la Missa ducis Saxsoniae ‘Sing ich nicht wol’ et une messe à quatre voix, parue en 1542 et connue comme la Missa ‘Noch weth ic een so scoen joncfraw fijn’. Deux motets (dont Beati omnes, à six voix), ont été publiés par Johann Petreius à Nuremberg en 1542 et réimprimés en 1569 par Ulrich Neuber. Un motet incomplet, Deus in adjutorium, attribué à un certain « Champion » (sans donner son prénom) a été noté dans un manuscrit conservé à Vienne. Ce motet réapparaît anonymement dans le Liber selectarum cantionum, publié par Wirsung en 1520 et attribué à Ludwig Senfl dans le Tonus primus psalmorum publié par Petreius en 1538. Un troisième motet, le psaume De profundis, attribué à Champion dans un manuscrit viennois, est apparemment identique à une composition de Josquin Desprez[1].
Noch weet ick een schoen joffrau fijn, parue en 1551 dans le Tweetste musyck boexken de Tielman Susato, une anthologie de chansons néerlandaises[1],[2], est une harmonisation à quatre voix d’une chanson en néerlandais qui fut ensuite publiée deux fois en tablature de luth par Petrus Phalesius, en 1546 et 1552[3],[4].
Messes
- Missa supra Maria Magdalena (à cinq voix)
- Missa ducis Saxsoniae ‘Sing ich nicht wohl’ (à cinq voix)
- Missa ‘Noch weth ic een so scoen joncfraw fijn’ (à quatre voix ; cantus firmus sans doute emprunté à une de ses propres compositions)
Motets
Chanson néerlandaise
- Noch weet ick een schoen joffrau fijn (à quatre voix)
Discographie
- La Magdalene, The cult of Mary Magdalene in the early 16th century, Graindelavoix, sous la direction de Björn Schmelzer, Glossa, 2009 (Missa de Sancta Maria Magdalena de Nicolas Champion, dit le Liégeois)
- Songs and Dances from Flanders, Capella Sancti Michaelis / Currende Consort, sous la direction d’Erik Van Nevel, Eufoda 1163, 1993 (Noch weet ick een schoen ioffrau en version instrumentale et vocale ; disque compact réédité par Et’cetera en 2009)
Sources
- (nl)Bonda, Jan Willem, De meerstemmige Nederlandse liederen van de vijftiende en zestiende eeuw, Hilversum, Verloren, 1996, p. 506 (ISBN 90-6550-545-8)
- (en) Josephson, Nors S. , Nicolas Champion, in : Grove Music Online [lire en ligne (page consultée le 28 octobre 2010)],
- (en)(nl)Liederenbank, base de données sur les chansons néerlandaises, en ligne
- (nl)Meconi, Honey, Pierre de la Rue and Musical Life at the Habsburg-Burgundian Court, Oxford, Oxford University Press, 2003 (ISBN 0-19-816554-4)
Notes et/ou références
Catégories :- Compositeur allemand
- Compositeur flamand
- Compositeur franco-flamand
- Compositeur wallon
- Décès en 1533
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