- Nadine Cosentino
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Nadine Cosentino, née le 1er novembre 1947 à Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), est un peintre et dessinateur français.
Sommaire
Biographie
Nadine Cosentino passe sa jeunesse en Catalogne française, puis vit à Nantes, à Agen, et depuis 1976 en région parisienne, mariée avec le peintre Jean-Marc Ehanno. Bibliothécaire de formation, elle reprend des études en arts plastiques puis se consacre à la peinture. Elle présente une première exposition personnelle en 1986 à « La Galerie » et participe à partir de 1987 à de nombreuses expositions collectives, au Salon des Réalités Nouvelles et à la Biennale des femmes. Elle est invitée en 1992 pour À voix basse, organisée par Geneviève Thèvenot (Le Temps de Voir), participe en 1996 à l’hommage qui lui est rendu au Musée d'art moderne de Troyes et en 2005 à « The Body », à Londres.
L'œuvre
« Ses premiers dessins aux crayons de couleurs, figuratifs, précis, montrent, dans une mise en scène surréaliste, des drapés suggestifs. Puis le décor s'estompe, la matière de l'étoffe s'épure jusqu'à une abstraction poétique, paysage de l'intime », écrit Jacques Busse[1].
« Paysages-corps, corps-paysages » pour Virgilio De Lemos, les œuvres de Nadine Cosentino jouent selon Busse « du fragment comme d'un tout ». Dans le climat d'une « anatomie géante », l'ambiguïté des formes y dévoile « des replis secrets, hanches des collines ou vallonnements charnus. Le grain de papier provoque le grain de sable, le grain de peau. La lecture « paysagiste » n'occulte pas celle du jeu érotique ou réciproquement »[2].
« Sahara charnel, nudité plénière, planétaire, solitaire - fragment plutôt d'une anatomie géante et impersonnelle : Nadine Cosentino parvient à l'équation parfaite. Elle l'est au point que les deux termes, pour s'être finalement rejoints, ne font plus qu'un. La métaphore, où subsisteraient un corps et un paysage dans leur rapprochement même, est dépassée », analyse semblablement Henri Raynal[3].
Jugements
« Chaque fragment du sol, du ciel, de la mer, chaque parcelle de l'être est l'objet d'un traitement précis, presque désincarné. Aucune de ces parcelles ne se montre : elles sont, sans artifice, sans emphase ; et il en découle une sorte de gravité muette. Et si l'objet/corps parfois se drape ou se recouvre de bandelettes, c'est toujours pour privilégier la forme des êtres et des choses; et algues et vagues, chevelures et crinières toujours sous-tendent la racine. »
- Guy Lanoë, préface à Nadine Cosentino, Musée Chapu, Le Mée-sur-Seine, 1994
« Nadine Cosentino apprivoise l'enveloppe du corps humain. Elle en garde la tactilité charnelle (…). Jeu de dévoilement et de recouvrement ordonné par la seule luminosité. Le corps s'y soumet, transformé, dilaté pour une anamorphose inattendue, ou bien, grossi sous l'effet d'une loupe, il s'offre à notre regard comme une énigme à déchiffrer. (...) Un pli, un renflement sont tout à la fois colline et hanche, et la bouche entrouverte devient gouffre. Ces approches simultanées génèrent leur propre espace. »
- Lydia Harambourg, Nadine Cosentino, La peau du réel, dans La Gazette de l'Hôtel Drouot, Paris, 17 mars 2006
Expositions personnelles
- 1986 : La Galerie, Paris
- 1989 : Galerie Muscade, Paris
- 1990 : Espace Saint-Jean, Melun
- 1991 : Galerie Checura-Forestier, Paris
- 1991 : Galerie J, Strasbourg
- 1994 : Musée Chapu, Le Mée-sur-Seine
- 1995 : Espace Prévert, Savigny-le-Temple
- 2003 : Galerie Mireille Batut d'Haussy (avec Irène Zack, sculpteur), Paris
- 2006 : Centre d'Études Catalanes, Université de Paris IV Sorbonne, Paris
- 2008 : Espace Saint-Jean, Melun
- 2008 : Sentinelles des sable , Éditions Laurence Mauguin, Paris
- 2009 : Librairie Ombres Blanches, Toulouse
- 2011 : Galerie Le Sphinx, Montauban
Musées
- Musée de la Vicomté, Melun
- Palais des Beaux-Arts de Lille
Illustration
- André Duprat, L'Étang choisi, éditions Porte du Sud, 1991
Bibliographie
: sources utilisées pour la rédaction de cet article
Monographie
- Virgilio De Lemos, Nadine Cosentino, collection Dossiers d'art contemporain, éditions Porte du Sud, 1991 (ISBN 978-2-86937-035-7)
Catalogues
- Nadine Cosentino, préface de Guy Lanoë, Musée Chapu, Le Mée-sur-Seine, 1994
- Nadine Cosentino, textes de Anna Zabawsky et Henri Raynal, Espace Saint-Jean, Melun, 2008
- Nadine Cosentino, préface de Lydia Harambourg, Les jeux de la lumière chez Nadine Cosentino, Galerie Mireille Batut D’Haussy, Paris, 2003
- Eliseo Trenc, Nadine Cosentino. En deçà de la peau, l'essence : l'art comme un dévoilement (texte bilingue français-catalan), Centre d'Études Catalanes, Université de Paris IV Sorbonne, mars 2006
- Nadine Cosentino, préface de Lydia Harambourg (invitation), La Galerie le Sphinx, Montauban, 2011
Articles
- Henri Raynal, Nadine Cosentino: corps énigmatiques, dans Artension, mars 1991
- Lydia Harambourg, Nadine Cosentino, dans La Gazette de l'Hôtel Drouot, n° 19, 16 mai 2003, p. 196
- Nadine Cosentino, Fragments, dans Artistes Magazine, n° 117, septembre-octobre 2005
- Lydia Harambourg, Nadine Cosentino, La peau du réel, dans La Gazette de l'Hôtel Drouot, n° 11, 17 mars 2006, p. 284-285
- Lydia Harambourg, Sentinelles des sables, dans La Gazette de l’Hôtel Drouot, n° 40, 21 novembre 2008, p. 339-340
Ouvrages généraux
- Henri Raynal, La double origine, éditions Galerie Michèle Heyraud, 1996
- Jacques Busse, Nadine Cosentino dans Bénézit, dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, tome 3, éditions Grund, 1999, p. 927
Notes et références
- Bénézit, dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, éditions Grund, 1999 Jacques Busse, Nadine Cosentino, dans
- id.
- Henri Raynal, La double origine, éditions Galerie Michèle Heyraud, 1996
Lien externe
Catégories :- Peintre contemporain français
- Peintre abstrait
- Femme peintre
- Naissance en 1947
- Couple d'artistes
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