- Musée Dar Jellouli
-
Le musée Dar Jellouli est musée tunisien localisé dans un palais au cœur de la médina de Sfax.
Sommaire
Histoire
La maison est construite par des Andalous réfugiés d'Espagne au XVIIe siècle. Elle est achetée par Farhat Djellouli, caïd de Sfax, riche armateur et grand commerçant. Si son arrière-petit-fils, le caïd et richissime homme d'affaires Mahmoud Djellouli part pour Tunis et s'installe avec sa famille dans un palais de la rue du Riche, dans la médina, cinq de ses descendants (Farhat, Hassine, M'hammed, Sadok et Larbi) occupent la maison en tant que caïd[1]. La demeure devient donc le siège du caïdat. Elle est revendue en 1934 à une clinique[2] — ce qui explique pourquoi Aziz Djellouli, dernier caïd de la famille, n'occupe pas la maison pendant son mandat de caïd[1] — puis devient un centre d'art en 1939, sous la direction de Lucien Golvin[3]. C'est alors qu'elle est aménagée en musée régional des arts et traditions populaires.
Architecture
Derrière une façade simple, dans le pur style classique des demeures traditionnelles tunisiennes, se trouve une cour carrée, dallée de marbre blanc et aux parois revêtues de céramique bleue à mi-hauteur[4]. Les pièces d'habitation en forme de « T » renversé s'ordonnent sur chacun des côtés. Avec le « salon » qui fait face à la porte d'entrée, les maqsura[2] qui servent autant de chambres à provision que de débarras et les extrémités de la partie principale aménagées en alcôves pour accueillir des lits, ces pièces sont autant d'appartements habités généralement par la membres de la famille. Les portes sont encadrées de stuc sculpté[4]. Le Dar Jellouli est édifié sur deux étages supérieurs disposant de déambulatoires et de balustrades en bois[4].
Musée
C'est dans ces pièces, celles du rez-de-chaussée surtout, qu'ont été reconstitués des tableaux de la vie quotidienne traditionnelle du XVIIIe siècle, notamment la cuisine et la pièce destinée à la toilette[2]. Le premier étage accueille des costumes traditionnels et le troisième des peintures et calligraphies arabes[2].
Références
- L'habitat traditionnel dans les pays musulmans autour de la Méditerranée : rencontre d'Aix-en-Provence, 6-8 juin 1984, vol. II « L'histoire et le milieu », éd. Institut français d'archéologie orientale, Le Caire, 1990, p. 596
- Habib Maalej, Assabah, 13 octobre 1991[réf. incomplète]
- Institut des hautes études de Tunis, Les Cahiers de Tunisie. Numéros 29 à 32, éd. Faculté des lettres et sciences humaines de Tunis, Tunis, 1960, p. 153
- Turkia Labidi Ben Yahia, À toi Abraham, mon père, éd. L'Harmattan, Paris, 2002, p. 24
Catégories :- Musée tunisien
- Palais tunisien
Wikimedia Foundation. 2010.