- Moïse (Michel-Ange)
-
Moïse
MoïseArtiste Michel-Ange Année 1513-1515 Type Statue en marbre Dimensions (H) 235 cm Localisation Eglise Saint-Pierre-aux-Liens, Rome, Italie Coordonnées Géolocalisation sur la carte : Italie
modifier La statue de Moïse est une sculpture importante de l'œuvre de Michel-Ange (exécutée vers 1513–1515), intégrée dans le Tombeau de Jules II.
Sommaire
Histoire
Cette statue de Moïse faisant partie du projet initial du Tombeau de Jules II, de la basilique Saint-Pierre de Rome. Après quarante années de déboires de remaniements de contrat, un ensemble réduit fut transféré par les héritiers à Saint-Pierre-aux-Liens.
Après sa restauration récente, une cérémonie marqua le 500e anniversaire de l'accession de Jules II au trône pontifical en 1503, soit le 1er novembre 2003[1].
Thème
Moïse, descendu du Sinaï avec la Tables de la Loi, regarde courroucé les Juifs adorant le veau d'or.
Description
Cette statue, une des six figures monumentales du couronnement du tombeau, devait occuper le niveau le plus élevé : elle a été conçue pour être vu depuis le bas et non pas à hauteur d'œil, tel qu'elle est exposé aujourd'hui.
« Le Moise de Michel-Ange est représenté assis, le tronc de face, la tête avec la puissante barbe et le regard tourné vers la gauche, le pied droit reposant à terre, le gauche relevé de façon à ce que les orteils touchent le sol, le bras droit tenant les Tables de la Loi et une partie de la barbe ; le bras gauche repose sur les genoux. »
— Le Moïse de Michel-Ange, Sigmund Freud, p. 7, édition de 1914
Analyse
Après son voyage à Rome en septembre 1913, Sigmund Freud en fit l'analyse[2].
« Il a introduit dans la figure de Moise quelque chose de neuf, de surhumain, et la puissante masse et la musculature exubérante de force du personnage ne sont qu’un moyen d’expression tout matériel servant l’exploit psychique le plus formidable dont un homme soit capable : vaincre sa propre passion au nom d’une mission à laquelle il s’est voué. »
— Sigmund Freud, p. 19.
La statue figure Moïse portant des cornes, cette représentation a fait débat également sur une mauvaise interprétation des textes bibliques sur une aura ou des rayons[3]. Il semble que traduction de Jérôme soit la bonne et que les cornes de Moïse expriment son statut tout à fait particulier, sa proximité avec Yahvé (il faut en effet voir les cornes dans le cadre de l'iconographie du Proche-Orient)[4].
Notes et références
- Article de la RTBF
- Texte en ligne
- Évangile et Liberté, n° 180 article de Thomas Römer
- Thomas Römer au Collège de France (prononcée le 5 février 2009, visible en vidéo sur le site du Collège de France et publiée chez Fayard sous le titre Les Cornes de Moïse : Faire entrer la Bible dans l'histoire) Cf. leçon inaugurale de
Bibliographie
- Sigmund Freud, Le Moïse de Michel-Ange, 1914, traduit de l’allemand par Marie Bonaparte et madame E. Marty, 1927, dans La Revue Française de psychalanyse, Paris, Doin, 1927, fasc. 1,2 et 3, p. 18.
- Saint-Cyr de Rayssac, « Le Moïse de Michel-Ange » in Le Parnasse contemporain, III
Liens externes
Articles connexes
Catégories :- Sculpture en marbre
- Sculpture de la Renaissance
- Sculpture de Michel-Ange
- Sculpture du XVIe siècle
Wikimedia Foundation. 2010.