Mosaïque du dieu Océan du domaine de Saint-Girons

Mosaïque du dieu Océan du domaine de Saint-Girons
La mosaïque du dieu Océan dans l'espace muséographique de Maubourguet
Présentation
Période ou style	Gallo-romain
Date de construction	IVe siècle
Propriétaire	Commune
Protection	Classé MH (1980)
Géographie
Pays	France
Région	Midi-Pyrénées
Département	Hautes-Pyrénées
Localité	Maubourguet
Coordonnées	43° 27′ 20″ N 0° 02′ 43″ E / 43.455692, 0.04527643° 27′ 20″ Nord        0° 02′ 43″ Est / 43.455692, 0.045276
Géolocalisation sur la carte : France
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La mosaïque du dieu Océan du domaine de Saint-Girons est une mosaïque de près de 20 m² de surface datant du IV^e siècle découverte en 1979 dans le quartier de Saint-Girons, à Maubourguet, dans le département des Hautes-Pyrénées en France. Le domaine de Saint-Girons est classé au titre des monuments historiques de France en 1980^[1].

Découverte

Après des études toponymiques et hagionymiques du lieu-dit Saint-Girons, suivies de la découverte d’objets antiques tels que des tuiles romaines et des tessons de céramique, Sylvain Doussau, archéologue amateur^[2], a identifié en 1971 le site de Saint-Girons comme étant un site gallo-romain probable^[3].

Le 12 avril 1979, Yves Fraysse, un entrepreneur local, met au jour une partie de la mosaïque lors de travaux de terrassement effectués à la demande du propriétaire du domaine^[4],[5]. La surface dégagée montre un dallage mosaïqué polychrome composé de différents motifs. Yves Fraysse, sensibilisé à l’archéologie, informe alors Sylvain Doussau de sa découverte. Doussau, détenteur d’une autorisation de fouilles, Roland Coquerel, correspondant départemental des antiquités historiques de la Région et Jean Guilhas, devenu maire de la ville en 1998, découvrent un embléma (emblème ou motif de décoration central) au centre de la mosaïque. Cet emblèma représente Ôkeanos, le dieu Océan, le Père de toutes les Eaux. L’ensemble de la mosaïque est dégagé les jours suivants.

En mai 1979, Catherine Balmelle, chargée de recherches au CNRS, prend en charge l'étude scientifique de la mosaïque. D’autres fouilles et des sondages permettent d’identifier des sépultures et des fragments de sarcophages dans l’environnement de la mosaïque. Ces découvertes confortent l’hypothèse d'un lieu de culte chrétien (comme le toponyme Saint-Girons, dérivé de Sancty-Géronty – nom d’un des évangélisateurs de la Gaule romaine – le laisse supposer), lui-même établi sur une villa antique dont la mosaïque faisait partie.

Après ces premières découvertes, le site est à nouveau enfoui en juin 1979 afin de le protéger.

Dépose de la mosaïque

La mosaïque du dieu Océan du domaine de Saint-Girons est inscrite à l’inventaire national des monuments historiques de France le 7 juillet 1980. Elle reste cependant inaccessible durant plus de vingt ans. En 2001, Jean Guilhas, maire de la ville, lance le projet de dépose de la mosaïque et fait progresser le dossier administratif. En 2002, le conservateur régional de l’Archéologie délivre une autorisation de fouilles en vue de l’évaluation du site de Saint-Girons. Ces fouilles s’effectuent en janvier et en mars 2003. À l’issue de ces fouilles, un accord de principe pour la dépose de la mosaïque est donné en février 2004.

Sylvain Doussau dans l'espace muséographique de Maubourguet en août 2011.

Le 7 mai 2004, la commission régionale des sites et monuments de Midi-Pyrénées et le service régional de l'archéologie donnent leurs recommandations à la municipalité de la ville de Maubourguet en vue de la dépose de la mosaïque, notamment l'élaboration d’un projet de création d’un espace muséographique. En mai et juin 2005, la mosaïque est à nouveau dégagée en vue de l’établissement de devis pour la dépose. Les travaux de dépose commencent le 5 septembre 2005 et durent une dizaine de jours. Puis, des fouilles sont entreprises, sous et autour de la mosaïque. Les murs entourant le dallage sont à leur tour déposés au début de l’année 2006^[6].

En janvier 2009, les murs antiques qui entouraient la mosaïque de Saint-Girons sont reposés dans le chantier du futur espace muséographique de Maubourguet en cours de construction. La mosaïque est reposée à son tour dans le musée au cours de l’année 2010.

L’espace muséographique de Maubourguet est inauguré le 17 juin 2011^[5]. La mosaïque en est la pièce essentielle.

Description

Le dieu Océan au centre de la mosaïque

Représentation d'animaux aquatiques sur les côtés de la mosaïque

La mosaïque appartenait à un bassin des thermes d'une importante villa gallo-romaine. Ses dimensions sont de 4,67 m sur 4,30 m. Elle était délimitée par des murs de 70 cm de largeur.

L'image du dieu Océan est représentée au centre de la mosaïque. Il est entouré d'animaux aquatiques : poissons, poulpes canards et dauphins. Les figures situées sur les côtés représentent des paires de coquilles^[7].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

• Mosaïque romaine
• Océan, Titan de la mythologie grecque
• Liste des monuments historiques des Hautes-Pyrénées

Liens externes

• [PDF]Musée archéologique de Maubourguet. Site Internet du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement de Midi-Pyrénées
• La mosaïque à l'Océan trouvée à Maubourguet (Hautes-Pyrénées). Sylvain Doussau , Catherine Balmelle. Gallia. 1982. Numéro 40-1. pp. 149-170. Lire en ligne.
• Espace Muséographique de Maubourguet. Site Internet de l'office de tourisme du canton de Maubourguet.

Bibliographie

• La Mosaïque au dieu Océan et le domaine de Saint-Girons. Sylvain Doussau. 2010. ISBN 2-9913781-62-3. Publié par la ville de Maubourguet et diffusé par l’office du tourisme du Val d’Adour.
• La mosaïque du dieu Océan à Maubourguet (Hautes-Pyrénées). C. Balmelle, S. Doussau. Magazine Dossiers d'Archéologie n° 120, octobre 1987. Page : 76 [1]
• Lettre de l’AFEMA, Association pour l’étude de la mosaïque antique dans les pays européens francophones, école normale supérieure – Laboratoire d’Archéologie, décembre 2008, « La dépose et la restauration de la mosaïque du dieu Océan de Maubourguet (Hautes-Pyrénées) par l’atelier de restauration de mosaïques de Saint-Romain-en-Gal ». Lire en ligne, pages 7 à 12.

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