- Mohammed Fahim Khan
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Mohammed Fahim Khan (1957, Omarz) est un homme politique, un chef militaire, un seigneur de guerre et un maréchal afghan.
Il est membre du mouvement du général Ahmad Shah Massoud au sein duquel il participe au djihâd contre l'U.R.S.S. malgré des soupçons laissant à penser qu'il ait aussi aidé les Soviétiques[1]. Dès 1994, il est le chef de la sécurité de ce dernier. Après l'attentat du 9 septembre 2001, où le général Massoud est tué, il devient membre de la troïka qui dirige le Jamiat-e-Islami afghan. Il remplace aussi Massoud à la tête du Shura-e Nazar (conseil de supervisation) des combattants de la vallée du Panshir[2]. Il est parfois soupçonné d'avoir été l'instigateur de l'assassinat du général Massoud[3].
Après la chute du régime des Talibans (1996-2001) où il commande une milice d'environ 10 000 hommes[4], il reçoit la dignité de Maréchal[2] et devient Ministre de la Défense en décembre 2001. Il est confirmé dans ses fonctions par la Loya Jirga en juin 2002[5]. Les Américains l'y accusent d'être responsable des retards pris par la nouvelle armée afghane dans sa formation et il est contrait de donner des gages à la fin de l'année 2003[2]. Il livre notamment l'essentiel de l'arsenal du Shura-e Nazar et commence à démobiliser ses miliciens[2]. Mohammed Fahim Khan est aussi accusé, début 2003, de privilégier les officiers supérieurs de Panshir au détriment notamment des Pachtounes. Il doit se résoudre à remplacer quinze officiers panshiri par des officiers issus des principales ethnies afghanes. L'exemple le plus spectaculaire étant la nomination du général Gôl Zarak Khân Zadrân comme Vice-Ministre de la Défense[6].
Ces mesures l'éloignent de ses soutiens de la vallée du Panshir qui lui reprochent de trahir leurs intérêts. Ce sentiment est renforcé par le scandale de spéculation immobilière dans lequel il est impliqué à Kaboul en septembre 2003 et surtout par son soutien pour Hamid Karzaï lors des élections présidentielles de cette année[5]. Une partie des Panshiri se détournent alors vers le frère du général Massoud, Ahmad Wali Massoud qui a fondé le Nehzat-e Melli-e Afghanistan, et le Ministre des Affaires Etrangères, le docteur Abdullah[7]. Le général Abdul Rachid Dostom, un de ses principaux rivaux, profitera ainsi de l'affaiblissement du Minsitre de la Défense pour exiger sa démission[8]. Mohammed Fahim Khan parvient à poursuivre le processus de désarmement l'étend au reste du pays mais il est finalement démis de ses fonctions de Ministre de la Défense le 23 décembre 2004.
Il est peu après suspecté d'être un des principaux narco-trafiquants afghans. Ces nouveaux soupçons déclenchent ainsi de nombreuses protestations lorsqu'Hamid Karzaï le nomme officiellement comme conseiller[9].
En 2009, il est candidat à la Vice-Présidence de l'Afghanistan au côté d'Hamid Karzaï.
Notes et références
- [1] The Real Winner of Afghanistan's Election (partie 1), Foreign Policy, 29 ocotbre 2009,
- [2] Le maréchal Fahim montre enfin des signes de bonne volonté, Journal en ligne Bassirat.net, 11 décembre 2003,
- [3] The Real Winner of Afghanistan's Election (partie 2), Foreign Policy, 29 octobre 2009,
- Frank Clements, Conflict in Afghanistan: a historical encyclopedia (Roots of modern conflict), ABC-CLIO (2003), p. 25.
- [4] Le maréchal Fahim fait équipe avec le candidat Karzaï, Journal en ligne Bassirat.net, 15 mars 2004,
- [5] Le Maréchal Fahim ouvre son ministère aux autres ethnies, Journal en ligne Bassirat.net, 20 février 2003 ,
- Le Panjsher grogne, Journal en ligne Bassirat.net, 17 février 2004
- [6] Dostom invite Karzaï à limoger les ministres de la Défense et de l’Intérieur, Journal en ligne Bassirat.net, 10 avril 2004,
- [7] The Real Winner of Afghanistan's Election (partie 3), Foreign Policy, 29 ocotbre 2009,
Catégories :- Personnalité politique afghane
- Naissance en 1957
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