- Mira Mendelssohn
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Mira Mendelssohn (née en 1915 à Kiev, morte en juin 1968)[1] est une auteur[2], et seconde épouse de Sergueï Prokofiev. Elle collabore à ses œuvres tardives[2].
Biographie
Maria-Cecilia Abramovna Mendelssohn est née à Kiev, en Ukraine, fille unique d'un professeur juif, et a étudié à l'Institut Gorki de Moscou. Quand à 24 ans elle rencontre Prokofiev durant l'été 1939, il a le double de son âge (48 ans) et est marié à la chanteuse d'origine espagnole Lina Prokofiev, dans une relation alors tendue. Le premier indice de sa relation avec Mira est la version qu’il fait de l'un de ses poèmes dans le "cycle de sept" morceaux (1939).
En 1941, Prokofiev se sépare de Lina et de leurs deux fils (Sviatoslav et Oleg)[3] et vit ouvertement avec Mira pendant et après la seconde guerre mondiale. Mira est alors sa secrétaire, son librettiste, et son conseiller littéraire. Elle est co-auteur[1] des livrets de ses opéras «Fiançailles au couvent» (1940), "Guerre et Paix" (1942)[4], et "L'histoire d'un homme véritable" (1947), et le scénario pour le ballet "La Pierre Fleur "(1954). Prokofiev lui consacre sa célèbre sonate pour piano n ° 8 (1944)[1].
Ils se sont mariés le 13 janvier 1948[1],[3] - un acte qui a depuis troublé et divisé les chercheurs et les admirateurs de Prokofiev. Il semble que Lina ait refusé de consentir à un divorce, et qu'il se soit prévalu d'une loi soviétique de 1944, spécifiant que les mariages devaient être enregistrés auprès du Bureau du recensement pour être considérés comme valides. Le défaut d’enregistrement annule automatiquement l’union de Lina et Prokofiev (en URSS au moins), qui est légalement libre de se remarier avec Mira.
Un fait est indéniable : cinq semaines après le mariage, l'ex Mme. Prokofiev, d’origine étrangère, est arrêté[3] sur de fausses accusations d'espionnage et condamné à 20 ans dans un camp de travail, et ne sera pas libérée avant 1956. Des Russes émigrés à l'Ouest ont avancé que Mira était un agent de la police secrète de Staline, destinée à «infiltrer» les personnalités indépendantes d'esprit comme Prokofiev et à les maintenir dans la ligne officielle, et que les autorités les ont poussés à se marier afin de pouvoir emprisonner les personnes nées à l’étranger (et donc suspectes). Les amis de Mira ont rejeté cette théorie, affirmant qu'elle n'a même jamais adhéré au Parti communiste et a toujours été dévouée à son mari. De son côté, Prokofiev a été choqué par le sort Lina et fit ce qu'il put pour obtenir sa liberté.
La dernière année de vie commune du couple, lorsque Prokofiev était malade et dans le dénuement et que sa musique était interdite par le stalinisme, ne montre aucun signe de faveur officielle à leur égard. Après la mort de Prokofiev en 1953, Mira catalogue ses manuscrits et écrit plusieurs articles sur lui, mais la censure soviétique à l'époque l'a empêchée de parler de leur vie commune. Elle est morte en 1968 à 53 ans[1], avant la glasnost et de la chute de l'Union soviétique.
Notes et références
- (en) findagrave
- (en) http://www.prokofiev.org/biography/soviet.html
- Encyclopédie Larousse
- L'opéra, Pierre Brunel, Stéphane Wolff, Ed. Bordas, 1980
Bibliographie
- Prokofiev, Ed. Seuil, 1995, (ISBN 2020245809)
Catégories :- Artiste soviétique
- Naissance en 1915
- Naissance à Kiev
- Décès en 1968
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