Miguel Ángel Rodríguez Echeverría

Miguel Ángel Rodríguez Echeverría

Miguel Ángel Rodríguez Echeverría (né le 9 janvier 1940) est un économiste, avocat, homme d'affaires, et politicien costaricien. Il a été président du Costa Rica de 1998 à 2002 et était brièvement secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA) en 2004, avant de retourner à son pays pour faire face aux allégations de corruption pendant sa tenure présidentielle au Costa Rica. Le 27 avril 2011 il a été condamné à une peine de cinq de prison[1].

Sommaire

Biographie

Jeunesse et début de sa carrière

Rodríguez était né en San José. À l'Université du Costa Rica il a obtenu des degrés dans sciences économiques (1962) et droit (1963) et y a travaillé brièvement en tant que professeur de sciences économiques. Il est alors rentré à l'université de Californie à Berkeley aux États-Unis, où il a fait sa maîtrise ès arts et son doctorat en sciences économiques en 1966. Sa thèse portait sur la politique monétaire. Juste après avoir reçu son diplôme il est revenu au Costa Rica et a été nommé ministre de la planification et membre du conseil d'administration de la banque centrale du Costa Rica pendant le gouvernement du Président José Joaquín Trejos (1966-1970).

Dans les années 1970 et 1980 Rodríguez a combiné son travail académique en tant que professeur des sciences économiques à l'université du Costa Rica (UCR) et à l'université Autonome de l'Amérique Centrale avec la direction d’un holding dédié à la commercialisation de viande de bœuf : Grupo Ganadero industriel, SA. Pratiquant catholique et croyant à la libre entreprise, Rodríguez a gagné une réputation comme intellectuel conservateur (Son frère, Álvaro Rodríguez, est depuis 2000, le Frère supérieur général de la congrégation des Frères des Écoles chrétiennes).

Carrière politique

Rodríguez s’est présenté deux fois comme candidat à la présidence du Costa Rica. En 1990 il a perdu la nomination de son parti, le PUSC (Parti Unité Sociale Chrétienne), laquelle a été remportée par Rafael Ángel Calderón. En 1994 il a gagné la nomination comme candidat du PUSC, mais il a perdu l'élection. José María Figueres a été élu président à cette occasion. Il a finalement été élu comme président en 1998. Malgré son expérience en tant qu'économiste et homme d'affaires, sa présidence a été généralement considérée comme inefficace. Les reformes de libre marché qu’il a proposées, y compris un plan pour abandonner le monopole d'état sur des télécommunications, ont été arrêtées à cause de l'opposition des syndicats des employés de l'État et d'autres groupes, mais il a réussi à réformer le système de retraite [citation requise] en l'ouvrant à la participation privée. Il a aussi réussi a privatiser l’opération du port principal dans l'océan Pacifique (Caldera) [citation requise]. Après sa présidence, Rodríguez a été conseiller aux stratégies globales de Manatt Jones et il a été également professeur visiteur à l'Université George Washington à Washington, D.C.

Il a été élu comme député en 1990. Il a présidé l’Assemblée Législative (nom du parlement unicaméral costaricien) entre 1991 et 1992.

Secrétaire général de l'Organisation des États américains (OEA)

Le 7 juin 2004 il a été choisi pour remplacer César Gaviria comme secrétaire général de l’OEA. Il a pris possession du poste le 15 septembre 2004 mais a servi seulement moins d’un mois. Il est rentré au Costa Rica pour faire face à des accusations d’un ancien collaborateur politique et protégé (José Antonio Lobo) qui l'a accusé d'avoir accepté des pots-de-vin de la firme française de télécommunications Alcatel, qui avaient été versés en échange d’un grand contrat gouvernemental pour l’installation de systèmes de téléphone mobile pendant la période où Rodríguez été président.

Le 8 octobre 2004, Rodríguez a démissionné comme secrétaire général d'OEA, à partir du 15 octobre, et a été remplacé par le secrétaire général adjoint Luigi Einaudi, un ancien fonctionnaire de département d'État des États-Unis, qui a assumé à titre de secrétaire général temporaire. Après la démission de son poste, Rodríguez est revenu au Costa Rica le 15 octobre 2004 et a été d'abord placé sous arrestation à domicile et deux semaines plus tard, il a été placé en prison, en attendant l'enquête postérieure. Son parti politique, l’Unidad Social Cristiana (PUSC), l'a expulsé d'abord, mais plus tard lui a permis de retourner dans ses rangs, étant donné que le procès n’a pas encore eu lieu (citation requise).

Participation alléguée dans des scandales de corruption

Contributions politiques illégales de Carlos Hank

En 1997, alors que Rodriguez était candidat pour la présidence du Costa Rica, il a rencontré Carlos Hank González, un politicien mexicain et richissime homme d'affaires. Il a apparemment accepté des contributions illégales de Hank. La plupart des articles parus dans les médias internationaux ont tout au moins laissé entendre que Hank avait des liens étroits avec l'argent du crime organisé[2]. Refuse d'accepter les accusations [2]

Paiements illégaux de Taiwan

Les informations des médias indiquent que Rodríguez avait reçu 1,4 million de dollars américains du gouvernement de Taïwan. Ce montant a été déposé au Panama dans un compte de la firme Inversiones Denisse, une compagnie censée d’appartenir à Rodríguez. Ses avocats réclament que Rodriguez n'était plus le propriétaire d'Inversiones Denisse quand les paiements ont eu lieu[3]. On ne connait pas la motivation des paiements du gouvernement taiwanais. Cependant, des fonctionnaires taiwanais ont reconnu que leur coopération avec des alliés a fini dans des affaires de corruption. Le Président Ma Ying Jeou avait promis de finir avec ce qu'il a appelé « la diplomatie du chéquier »[4]. En 2007, le Costa Rica a rompu ses relations diplomatiques avec Taïwan, et le pays a établi des relations diplomatiques avec la Chine.

Paiements provenant des ré-assureurs (PSW et Guy Carpenter Reinmex)

PSW, un ré-assureur de Londres et Guy Carpenter Reinmex, un ré-assureur du Mexique ont transféré entre 1999 et 2001 au moins 200 000 USD a une société propriété de Rodriguez. L'argent est allé à un compte de la firme Inversiones Denisse, possédé par Rodriguez. Deux des chèques (chacun de 1 500 000 USD) provenaient de PWS, un ré-assureur basé en Grande-Bretagne. On soupçonne cette compagnie d’avoir gonflé le prix de polices de réassurance payées par l'Instituto Costarricense de Electricidad (ICE), fin de créer un fonds discrétionnaire de 1,6 million de dollars. Le président du ICE au moment de l'opération était Rafael Sequeira, beau-père d'un de fils de Rodriguez.

Scandale ICE-Alcatel

Rodriguez attend son procès à cause de pots-de-vin prétendument reçus d'Alcatel (800 000 USD) que José Antonio Lobo affirme avoir transférés à Rodriguez, en échange de l'obtention d'un contrat pour la compagnie en 2001, consistant en l'installation de systèmes de téléphonie cellulaire au pays. C’est ce scandale qui a provoqué la démission de Rodriguez du poste de Secrétaire général de l’OEA en 2004.

Christian Sapsizian, un citoyen français et l'ancien cadre d'Alcatel, a accepté de négocier avec le fisc aux États-unis en relation avec l'affaire. Il a été condamné, entre autres, à 30 mois de prison, ainsi qu’au paiement d’une amende de 261 500 $, après avoir admis sa participation à l'arrangement qui mèna aux paiements de US $2.5 millions à Rodriguez et autres personnes liées au ICE au Costa Rica. Sapsizian était le vice-président d'Alcatel pour l’Amérique latine[5].

Notes et références


Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Miguel Ángel Rodríguez Echeverría de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужна курсовая?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Miguel Ángel Rodríguez Echeverría — 8° Secretario General de la Organización de los Estados Americanos 15 de septiembre de 2004 – 15 de octubre de 2004 …   Wikipedia Español

  • Miguel Ángel Rodríguez Echeverría — Miguel Angel Rodríguez Echeverría (* 9. Januar 1940 in San José) ist ein costaricanischer Politiker (PUSC) und war von 1998 bis 2002 Präsident des Landes. Karriere Rodríguez Echeverría war vom 8. Mai 1998 bis zum 8. Mai 2002 Präsident. Von… …   Deutsch Wikipedia

  • Miguel Angel Rodríguez Echeverría — Dieser Artikel wurde auf den Seiten der Qualitätssicherung des Projektes Politiker eingetragen. Hilf mit, ihn zu verbessern, und beteilige dich an der Diskussion! Folgendes muss noch verbessert werden: Textteil sehr gering SK Sturm Fan My Disk.… …   Deutsch Wikipedia

  • Miguel Ángel Rodríguez Echeverría — Miguel Ángel Rodríguez (*San José, 8 de enero de 1940 ) es un político y presidente de Costa Rica entre los años de 1998 al 2002 por el PUSC (Partido Unidad Social Cristiana). Realizó sus estudios de economia en la Universidad de Costa Rica y su… …   Enciclopedia Universal

  • Miguel Ángel Rodríguez — puede referirse a: Miguel Ángel Rodríguez Echeverría (1940 ), Presidente de Costa Rica (durante 1998 2002); Miguel Ángel Rodríguez (1960 ), actor y humorista argentino; Miguel Ángel Rodríguez Bajón (1964 ), periodista, fue Director de… …   Wikipedia Español

  • Miguel Ángel Rodríguez — ● Miguel Ángel Rodríguez Echeverría presidente de Costa Rica entre 1998 y 2002 ● Miguel Ángel Rodríguez es el nombre de un escultor español, autor de la réplica de la estatua ecuestre de Carlos III que está en la Puerta del Sol de Madrid ● Miguel …   Enciclopedia Universal

  • Miguel Ángel Rodríguez — For other people named Ángel Rodríguez, see Ángel Rodríguez (disambiguation). Miguel Ángel Rodríguez 8th Secretary General of the Organization of American States In office 15 Septembe …   Wikipedia

  • Ángel Rodríguez — (with various diacritics or accent marks) may refer to any of the following people:* Miguel Ángel Rodríguez Echeverría, former president of Costa Rica * Miguel Ángel Rodríguez, Venezuelan journalist, representative of the TV show La Entrevista *… …   Wikipedia

  • Miguel Angel Martínez Martínez — For other people named Miguel Angel Martinez, see Miguel Angel Martinez (disambiguation). Miguel Angel Martínez Martínez (born 30 January 1940 in Madrid) is a Spanish politician and Member of the European Parliament for the Spanish Socialist… …   Wikipedia

  • Rodriguez — Rodríguez oder Rodriguez ist ein gebräuchlicher spanischer Nachname. Bedeutung Der Name ist patronymisch gebildet, und bedeutet Sohn des Rodrigo. Die Endung ez oder es bezieht sich dabei auf den Sohn. Varianten Die portugiesische Version des… …   Deutsch Wikipedia

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”