- Maurice Ferrary
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Maurice Ferrary (1852-1904) est un sculpteur français, Prix de Rome de sculpture en 1882.
Sommaire
Sa vie
Désiré, Maurice Ferrary est né à Embrun le 8 août 1852, où son père était propriétaire rentier ; sa famille était originaire de la région de Côme en Italie et avait fait souche dans les Hautes-Alpes: son oncle, Barthélémy, Amédée Ferrary fut député[1].
Ses parents, qui s’étaient installés en région parisienne, ayant remarqué sa passion pour les arts et en particulier la sculpture, acceptèrent qu’il se présente au concours d’entrée à l’Ecole Nationale des Beaux-arts de Paris ; admis, il fut l’élève de Cavellier.
En 1875, il présente, au salon de la Société des Artistes Français, une statue en plâtre « Narcisse » puis en 1878, « Charmeuse » qui fut récompensée par une mention honorable, ce qui le fit admettre comme sociétaire du Salon des Artistes français.
Il est régulièrement présent à tous les Salons suivants et son talent y est reconnu de sorte qu’en 1881, il obtint avec trois autres statuaires, une commande pour la décoration de la façade du siège du Crédit Lyonnais.
En 1882, il est récompensé par le premier grand Prix de Rome de sculpture avec « Saint-Sébastien percé de flèches » et séjourne à la Villa Médicis à Rome jusqu’en 1886, ce qui ne l’empêche pas d’adresser plusieurs de ses réalisations à Paris.
Il revient à plusieurs Salons entre 1889 et 1899 et il prend une part active à l’Exposition Universelle de 1900 où il connut un énorme succès avec les cinq œuvres présentées : il fut d’ailleurs couronné d’une médaille d’or.
En juillet 1891, il est élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur puis, en décembre 1901, il se voit confier un poste de professeur de modelage à l’Ecole des Beaux-arts.
Il est décédé, à l’issue d’une courte maladie, le 24 novembre 1904 à Paris, dans le 17ème arrondissement ; ses obsèques eurent lieu en l’église de Neuilly-sur-Seine, commune dans laquelle il résidait, boulevard Bineau.
Son œuvre
Les statues
- « Belluaire agaçant une panthère » : groupe en plâtre (h. 2 m) présenté au Salon de 1879 : cette œuvre lui valut une médaille de troisième classe ; elle revint en bronze, fondue par Siot-Decauville, en 1880 puis à l’Exposition Universelle de 1889 ; acquise par la ville de Paris, elle sera installée square de Batignolles, (elle disparut pendant l’Occupation allemande),
- « Mme de Stael » : statue en pierre de deux mètres de haut, sur la façade latérale de l’ Hôtel de ville de Paris, en 1881,
- « Cariatides » de la façade du Credit Lyonnais à Paris : également en 1881, il se voit confier avec trois autres sculpteurs (Henri-Édouard Lombard, Edouard Pépin et Antonin Carlès), la réalisation de cariatides pour la façade du siège du Crédit Lyonnais, boulevard des Italiens et représentant les Heures du Jour ; ces statues, doublées dans la profondeur par des silhouettes en faible relief qui leur font écho, s’inspirent librement des groupes de Jacques Sarrazin dominant la cour carré du Louvre ; des quatre, c’est celle qui est le plus à droite qui est de la main de Ferrary,
- « Saint-Sébastien percé de flèches » : statue en plâtre de 1,80 m. qui fit consacrer Ferrary d’un premier grand Prix de Rome de sculpture en 1882 ; propriété de l’Etat, conservée à Ecole Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris,
- « Psyché » : statue en marbre, copie de la Psyché de Capou au musée de Naples,
- « Mercure et l’Amour » : groupe en plâtre exécuté à Rome pendant le séjour de l’artiste à la Villa Médicis, exposé au Salon de 1886, (h. 2,10 m), cette œuvre, conservée au musée de Tours, a été détruite au moment des bombardements de la ville en 1940,
- « Décollation de Saint-Jean Baptiste » : dite le Bourreau, l’esquisse en plâtre de ce groupe a été réalisée en 1886 à Rome puis présentée en marbre blanc au Salon de 1889 (h. 1,80 m) ; œuvre léguée à la ville de Neuilly-sur-Seine en 1904 et exposée dans le square Jean Mermoz,
- « La Seine et ses affluents » : 1898, groupe situé à droite au pied de l’escalier d’honneur du Petit Palais (Paris VIIème) ; soumission du 18 novembre 1898, (image)
- « Salammbô » : statue en marbre et bronze (h. 2,72 m) ; présentée au Salon de 1899 et à l’Exposition Universelle de 1900 ; elle est conservée à Liverpool au Lady Lever Art Gallery,
- « Diane » : statue (également intitulée Phébé) de deux mètres en étain, présentée à l’Exposition Universelle de 1900, exposée dans le jardin de l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Besançon,
- « Vénus et l’Amour » : groupe en marbre, au Salon de 1902,
Les statuettes
- « La Sulamite » : statuette polychrome en marbre, ivoire et or, présentée au Salon de 1897 et à l’Exposition Universelle de 1900,
- « Léda » : statuette en marbre et en ivoire, au Salon de 1898,
- « Léda et le Cygne » : statuette en marbre, bronze et onyx vert, à l’Exposition Universelle de 1900, achetée et conservée au Lady Lever Art Gallery de Liverpool,
- « Roger et Angélique » : statuette en bronze et en ivoire, au Salon de 1899,
- « Homme combattant une mangouste » : bronze patiné, (fonderie Siot-Decaville), vendue en décembre 2004,
- « Junon ou Femme au paon »: statuette polychrome, (marbre blanc, marbre rosé et bronze) (H. 0,82 m), exposée au salon de 1902,
- « Le commerce » : au Salon de 1903,
- « Saint-Michel » : statuette en bronze à cirée perdue, Salon de 1904 ; cette œuvre sera présentée en marbre au salon de 1905, après de décès de Ferrary.
Les bustes
- « Buste d’homme » : dans le catalogue du Salon de 1881,
- « Léon Cogniet » : commande de l’Etat en 1881, ce buste en bronze ne sera livré qu’en 1888 du fait du séjour à Rome de l’artiste ; il est conservé au musée Condé de Chantilly alors que le plâtre est au musée de Picardie à Amiens,
- « M. Laussedal » : membre de l’Institut, présenté au Salon de 1903,
- « Etienne Méhul » : buste en bronze réalisé en 1888 ; après avoir été exposé dans le Musée Jacquemart-André, il est actuellement dans les couloirs de l’Institut de France, dont Mehul était membre ; le même en plâtre est au Musée de Gap,
Sources et liens
- Dioque G. Un artiste haut-alpinois trop oublié de nos jours, le sculpteur Déssiré, Maurice Ferrary, Bulletin de la Société d’études des Hautes-Alpes, année 2008, (importante bibliographie),
- Désiré-Maurice Ferrary sur Wipipédia (espagnol), http://es.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9sir%C3%A9-Maurice_Ferrary,
- Bénézit E. Dictionnaire des peintres, sculpteurs … édition 1999,
- Les cariatides du Crédit Lyonnais : http://www.parisapied.net/images/cariatides%20corrigees/italiens%2019.JPG
- Psyché : correspondance des Directeurs de l’Académie de Rome, Directorat de Louis Cabat http://www.bibliotheque-institutdefrance.fr/actualites/XII_%20CABAT.pdf
- Homme combattant une mangouste : http://www.artnet.com/Artists/LotDetailPage.aspx?lot_id=5471EF73A722231694272B20C24169B3,
- Ministère de la Culture : http://www.culture.fr/fr/sections/collections/
Références
- B. A. Ferrary (1827-1886), député des Hautes-Alpes de 1876 à 1877, et de 1878 à 1886, était entrepreneur de travaux publics à Embrun ; il fut maire de cette ville entre 1871 et 1873.
Catégories :- Sculpteur français
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- Naissance en 1852
- Décès en 1904
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