- Maria Grinberg
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Maria Grinberg est une pianiste russe, née à Odessa le 6 septembre 1908 et morte à Tallinn le 14 juillet 1978.
Sommaire
Biographie
Née dans une famille de l'intellegentsia russe, elle prend ses premières leçons de piano avec sa mère, puis David Aisberg et Felix Blumenfeld (qui eut aussi comme élève Vladimir Horowitz). Elle étudie ensuite au Conservatoire de Moscou, où elle obtient en 1935 le Second Prix au Concours de piano de la Grande Union.
Elle commence alors une carrière prometteuse, compromise par l'arrestation de son mari et de son père et leur exécution, comme "ennemis du peuple", en 1937. A partir de cette époque, elle ne peut plus jouer dans les manifestations officielles et doit se contenter d'accompagner une petite troupe de danseurs amateurs, participant occasionnellement à des concerts à la place du timbalier, expérience qui n'est pas sans influence sur son jeu pianistique, marqué par une grande force percussive.
Quelques années plus tard, elle est réintégrée par le pouvoir et peut donner des concerts à travers l'Union soviétique. Après la mort de Staline, en 1953, le pouvoir lui permet aussi de donner des concerts à l'étranger, mais ses prestations hors de la Russie seront rares : 14 tournées au total, dont 12 dans les pays du bloc de l'Est et 2 aux Pays-Bas, où ses récitals furent particulièrement acclamés.
A l'âge de 61 ans, elle obtient une Chaire d'enseignement à l'Institut de Musique Gnessine; ce sera sa seule reconnaissance officielle, et le Conservatoire de Moscou ne lui proposa jamais rien, comme elle ne fut jamais conviée à participer au jury du Concours International de piano Tchaïkovski.
De fait, à l'écart de toute école d'interprétation, comme sa compatriote et contemporaine Maria Yudina, elle fut assez isolée et reste encore très méconnue, en partie du fait d'une santé fragile et de son désintéressement à faire carrière. Heureusement, il nous reste tous ses enregistrements, au premier rang desquels figure la première intégrale par un pianiste russe des 32 sonates de Beethoven, son grand legs discographique, réalisé de 1960 à 1974.
Style
Son répertoire était très vaste, comme dans le cas de la plupart des pianistes russes, mais elle est surtout reconnue pour ses interprétations très personnelles de Beethoven, Schumann, en particulier les Études symphoniques (enregistrées en 1961), Schubert, mais aussi Chopin, dont elle a donné une vision (notamment de la Ballade n°1) particulièrement angoissée et tragique, ou encore Brahms, Mendelssohn, Mozart et Rachmaninov.
Discographie
- Beethoven : Intégrale des Sonates pour piano. Melodiya (1960-1974, distribution : Codaex).
- Chopin : Ballade n°1 opus 23 (1952) – Denon Japon COCQ-84244
- Glinka : Variations sur le Rossignol d’Alabiev (1964) – Vista Vera VVCD-00120 (Vol.4)
- Mozart : Sonates n°12 K 332, n°17 K 576, n°18 K 533/494, Variations K 500, Fantaisie K 396 – Denon Japon COCQ-83974
- Prokofiev : Scherzo opus 12 n°10 (1953) - Denon Japon COCQ-83980 (ou Vista Vera VVCD-00019, Vol.3)
- Schubert : Fantaisie D 940 (version à deux mains) – 1963 – Arlecchino ARL A61.
- Schumann : Etudes Symphoniques opus 13 (1961) – Denon COCQ-84243 (ou Vista Vera VVCD-00134, Vol.7) ; Concerto pour piano opus 54 – Orchestre Symphonique d’URSS, Karl Eliasberg (1958) – Vista Vera VVCD-00121
Liens externes
Catégories :- Pianiste russe
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