- Maison girondine
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Le terme maison girondine recouvre un ensemble de caractéristiques architecturales traditionnelles, très communes pour des habitations, surtout rurales, construites depuis le XVIIe siècle, et jusqu'à la moitié du XXe, dans le département de la Gironde.
Histoire
L'origine de l'architecture particulière de la maison girondine vient de coutumes qui se sont développées localement et du fait que cette habitation était généralement associée et mitoyenne aux bâtiments utilisés pour l'activité professionnelle d'une exploitation viticole.
Contraintes expliquant les caractéristiques architecturales
- La maison d'habitation associée aux bâtiments viticoles était mitoyenne à ces structures, et de ce fait, ses ouvertures et son accès à la lumière étaient reportés sur la façade opposée, et devaient compenser l'absence de ces avantages sur le côté mitoyen.
- Le département de la Gironde étant une région proche de l'océan Atlantique subit parfois des intempéries sévères provenant de la mer, et donc de la direction de l'ouest, et la façade de vie évitait le plus généralement cette orientation. De ce fait aussi, les chais, et autres bâtiments viticoles, orientés à l'opposé, étaient protégés de la chaleur, un avantage pour la conservation du vin, par la maison d'habitation. L'ensemble de la structure associait ainsi plusieurs avantages.
Critères caractéristiques
Ce type de construction comporte :
- des murs constitués de pierres de taille, le plus souvent, ou de moellons enduits ou non, les ouvertures étant toujours construites en pierres de taille, sans relief par rapport au reste du mur, et avec un linteau constitué d'une pierre unique. La pierre est un matériau naturellement présent en grande quantité en Gironde.
- une toiture à quatre versants, du type toit à deux croupes, couverte de tuiles-canal, d'une pente de l'ordre de 30 %.
- un bord de toit versant constitué d'une génoise simple, double, rarement plus, surmontant le plus souvent aussi une corniche en pierre. La génoise est cependant souvent constituée de tuiles plates posées en diagonale et tenues par leur moitié, fixées au-dessus de la corniche en pierre, enduites ou non, et soutenant les premières tuiles de l'avant-toit.
- A l'origine, il n'y avait pas de gouttière en bas de toit, mais depuis le XIX e siècle la coutume est apparue des gouttières en zinc fixées en dessous du bord de la génoise.
- deux niveaux, avec éventuellement un troisième niveau très bas servant de combles
- un nombre important d'ouvertures, le plus souvent à linteau rectiligne, sur la façade de chaque niveau, parfois séparées par moins de deux mètres de distance
- des volets de bois ouvrant sur l'extérieur, des deux côtés de l'ouverture, et dont les serrures sont constituées par des espagnolettes
- des fenêtres et portes-fenêtres constituées de deux parties égales, fermées par des crémones
- des vitres dont les dimensions minimales de 25 cm x 35 cm
- un sol constitué de tomettes de fabrication locale dénommées "carreaux de Gironde"
Parmi les enjolivements possibles on peut trouver une corniche de milieu de façade soulignant la séparation des deux niveaux de la maison.
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