- Maison d'Eschelles
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La Maison d'Eschelles est une famille noble française qui a vécu dans la région de la commune de Saint-Jean-des-Échelles.
Sommaire
Origine des d'Eschelles
La terre des Échelles
Située dans l'ancien comté du Maine la terre dite "des Échelles" est bordée à l'Est par la paroisse de Saint-Jean-des-Échelles, commune de la Sarthe, et déborde à l'Ouest sur une petite région au Sud du comté du Perche appelée le Perche-Gouët ou Petit Perche. Mainard et les vicomtes du Maine
Sous l'évêque du Mans Robert (857-883) le Maine et l'Anjou furent ravagés par les Bretons et les Normands ; la cathédrale du Mans est pillée par les envahisseurs puis restaurée à la hâte. De nombreux pillages et destructions auront lieu dans les années qui suivront. Du temps du roi Lothaire, Mainard 28e évêque du Mans (951-971 environ) s'appliqua à faire disparaitre les ruines accumulées avant lui.
Mainard était frère du vicomte du Maine Raoul III de Beaumont-au-Maine. Il avait été marié, était père de nombreux enfants et avait porté les armes avant d'aspirer à l'épiscopat. Épiscopat durant lequel il fit un grand nombre de donations au chapitre de la cathédrale du Mans. Ces donations avaient été acquises par héritage principalement par sa mère qui était, dit-on, une des filles des d'Eschelles possesseurs des terres dont ils tiraient leur nom.
Mainard, était donc issu d'une famille de grands possesseurs. Il lègue au chapitre de sa cathédrale la terre de Inlescaliæ (l'Escalier) terre des Échelles avec l'église bâtie sur son étendue et dédiée à Saint Jean. C'est cette villa qui, depuis, est devenue la paroisse de Saint-Jean-des-Échelles. Mainard lègue en outre quelques domaines voisins du premier : Courtangis proche Courgenard, Curtis Angisi, et les serfs qui le cultivent ; Lamnay, avec tous les édifices qui s'y trouvent et l'église consacrée sous le vocable de Saint Martin ; enfin Courgenard, où l'on a trouvé aussi des débris antiques près de l'église. À l'époque de Mainard, une nouvelle invasion, celle des Normands avait encore une fois ravagé le Maine, brûlé ses monastères, ses églises, ses édifices, anéanti tout le fruit des travaux antérieurs.
Membres les plus anciens
- Rogierus de Scalaris -- Roger d'Eschelles est cité dans un acte daté entre 1067 et 1081 où Herbert de la Guierche confirme à l'abbaye de Saint-Vincent l'église de Saint-Corneille[1].
- Hugo de Scalis -- Hugues d'Eschelles est cité dans un acte, daté d'avril 1114, du cartulaire de Sainte-Croix d'Orléans (814-1300)[2], où Louis VI de France reconnaît au chapitre la propriété d'une famille de serfs, pour le repos de l'âme de Philippe Ier de France, son père, et de la sienne. La même année (1114), Hugues d'Eschelles est cité comme témoin laïc dans un autre acte de ce même Louis VI de France dans lequel il abandonne au chapitre de Sainte-Croix d'Orléans les serfs qu'il revendiquait[3].
- Odo de Scalis -- Odon ou Eudes d'Eschelles est cité dans un acte daté de juillet 1189 du cartulaire de Tyron pour la confirmation de la dîme du Loir. Eudes d'Eschelles est qualifié de curé paroissial de Saint-Eustache de Thieulin[4] « (...) Odo de Scalis, curatus parrochialis Sancti-Eustachii de Tieslino (...) ».
Hervé d'Eschelles
Le plessis d'Hervé d'Eschelles
Situé dans l'ancien Dunois le Plessis-l'Échelle, à l'Est de Vendôme, borde la forêt de Marchenoir. Le Plessis-l'Échelle, tour-à-tour appelé le Plessis-des-Échelles, le Plessis-de-l'Échelle. La version latine utilisait les termes de Plessiacum, Plesseium , ou encore Plaxitium de Scalis ou de Scalâ. Mais c'est dans le cartulaire de l'abbaye de Tyron que l'on trouve la mention de Plessiacum Hervei de Scalis. Hervé d'Eschelles était d'une maison qui paraît des plus anciennes du Dunois et répandue dans plusieurs de ses châteaux.
Cité en 1145, Plexeio Hervei de Scalis, le domaine d'Hervé d'Eschelles, faisait partie des possessions de l'abbaye de Bourgmoyen[5] à Blois (Loir-et-Cher). La paroisse relevait autrefois du diocèse de Chartres. On trouve également la dénomination Capellam de Plexeio Hervei de Scalis dans deux actes pontificaux contenus dans le cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de Bourgmoyen, le premier daté du 25 mars 1145 par le Pape Eugène III, le second daté du 15 mars 1183 par Lucius III.
Dans le XIIe siècle, on trouve, toujours par le cartulaire de Tyron, Girard du Plessis, surnommé Diable, et Payen du Plessis, son frère ; Guillaume, Hugues et Eudes du Plessis, fils de Payen. La famille de Nèzement, qui peut être de la même maison, avait des seigneurs du Plessis-l'Échelles dans le XIIe siècle. Les de Grenaisie, qui paraissent de la même maison, ayant des armes semblables, ont succédé aux de Nèzement dans le XVIIe siècle[6].
Notes sur le Plessis-l'Échelle
On appelait Plessiacum, non pas une maison de plaisance, mais un domaine entouré de plesses ou palissades, elles étaient destinées au creusement de profondes douves afin de protéger la tour et la maison féodales, ainsi que la chapelle, les habitations des hommes d'armes, celles des serviteurs, ou encore les écuries et autres dépendances du château.
En 1720, Marc-Pierre de Voyer de Paulmy, comte d'Argenson, Ministre de Louis XV, devient propriétaire du Plessis-l'Échelle pour la somme considérable de 210.000 livres. Cette terre compte alors château et jardin, six fermes, haute, moyenne et basses justices, cens, bois, chasse, pêche, vignes et étangs. Cette propriété sera revendue en 1739.Sa famille
Cartulaire de l'Abbaye cardinale de la Trinité de Vendôme, publié sous les auspices de la Société archéologique du Vendômois par l'abbé Charles Métais. Page 356 : Acte intitulé "De Querelis Hervei de Scalis" (1144-1148), où Hervé d'Echelles et ses enfants se désistent de toutes revendications envers la Trinité. On parle de "Plesicium (Plessis) ipsius Hervei". Charte de Thibault, comte de Blois, en 1195, certifiant que Hervé d'Eschelles a donné au chapitre sa terre de Mulsans avec les cens du dit lieu, s'y rendant à la Saint-Denis, et amortissant ces biens dépendant du fief du comte. Il s'agit là, peut-être du fils ainé. On trouve également un Radolfus. Ce Raoul, qualifié de neveu d'Hervé d'Eschelles, pourrait être le fils de Julienne d'Eschelles[7].
Hervé d'Eschelles (vers 1100 - après 1148) x Asceline │ ├──> Hervé d'Eschelles, fils ainé │ x ? │ │ │ └──> Il est probablement le père ou l'aïeul de Pierre Ier d'Eschelles Seigneur de Lucé au Maine │ ├──> Renaud d'Eschelles │ ├──> Gaultier d'Eschelles │ x Eremburge │ │ │ └──> Hugues d'Eschelles │ ├──> Henri d'Eschelles │ ├──> Julienne d'Eschelles │ x Hugues ? │ │ │ └──> Raoul ? │ ├──> Cécile d'Eschelles │ └──> Hildegarde d'Eschelles
Branche de Lucé au Maine
Pierre Ier d'Eschelles
Pierre Ier d'Eschelles est connu dès 1280 comme Seigneur de Lucé au Maine (aujourd'hui le Grand-Lucé dans la Sarthe). Pierre Ier était sans doute le fils d'un dénommé Hervé d'Eschelles Chevalier qui détenait un fief non nommé « in parrochia de Luceio, in feodo Hervei de Scalis, militis », dans cette paroisse et ceci dès 1249. Cet Hervé pourrait être le fils, ou le petit-fils, du propriétaire du Plessis-l'Échelle dont il est question plus avant.
A l'origine, cette seigneurie, qui semble avoir été constituée au début du XIIIe siècle, avait été préalablement régit par une famille qui en porta le nom et dont le dernier représentant était Guy II de Lucé. On ne sait de quelle manière Lucé passa dans la famille d'Eschelles.
Sa descendance
Les d'Eschelles seigneurs de Lucé portaient : de gueules, à trois fasces d'argent. Ces armes sont représentées sur un vitrail de l'église de Saint-Vincent-du-Lorouër situé à l'Est de Lucé. On trouve également d'argent, au lion passant de gueules, armes qui sont également celles de l'oratoire Saint-Julien de Pruillé-l'Éguillé[8].
Pierre Ier d'Eschelles (vers 1250 - après 1300) x ? │ ├──> Pierre II d'Eschelles, Seigneur de Lucé │ x ? │ │ │ └──> Jayon d'Eschelles, Chevalier vassal du Roi │ │ x Marguerite de Loudon │ │ │ │ │ └──> Voir la branche Orléanaise │ │ │ └──> Marie d'Eschelles, Dame de Lucé │ x Hugues de Verneil │ x Brisegaud de Coësmes │ │ │ └──> La seigneurie de Lucé passe à la famille de Coësmes │ ├──> Guillaume d'Eschelles, Seigneur de Lucé │ Probablement mort jeune sans alliance │ └──> Jeanne d'Eschelles x Geoffroy d'Illiers, Seigneur des Radrets │ └──> Cette branche fera alliance avec la famille de Ronsard
Branche Orléanaise
Branche Tourangelle
Notes et références
- Histoire de l’Église du Mans, tome III, par Paul Léon Piolin (1856)
- Cartulaire de Sainte-Croix d'Orléans (814-1300), édité par Joseph Thillier - acte XLV , Orléans.
- Louis VI de France, dit Louis le Gros, né le 1er décembre 1081, mort le 1er août 1137 au château royal de Béthisy-Saint-Pierre. Roi de France de juillet 1108 à 1137, il est le cinquième de la dynastie dite des Capétiens directs. Il est le fils de Philippe Ier (1052-1108), roi de France et de sa première épouse Berthe de Hollande. Dans un premier temps, le corps de Philippe Ier, mort le 29 juillet 1108, fut transporté en grand cortège au noble monastère de Saint-Benoît-sur-Loire (Fleury-sur-Loire, canton d'Ouzouer, Loiret). C'était là que le Roi Philippe avait exprimé le souhait d'être enterré. Finalement, il sera enterré au château de Melun en Seine-et-Marne.
- Chartres et Nogent-le-Rotrou, Eure-et-Loir. Saint-Eustache de Thieulin entre
- Base Mérimée - Ministère de la Culture Abbaye de Bourgmoyen de Blois sur la
- Histoire du comté de Dunois, de ses comtes et de sa capitale, Jean Baptiste Bordas, Achille Guenée, Éd. A. Lecesne, 1850.
- Cartulaire de l'abbaye cardinale de la Trinité de Vendôme, volume 2, page 357.
- Pruillé-l'Éguillé est devenu par la suite la collégiale Notre-Dame. L'oratoire Saint-Julien de
Catégorie :- Grande famille du Moyen Âge
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