- Mahmoud Harbi
-
Mahmoud Harbi Farah est un homme politique de la Côte française des Somalis. Il est né peut-être en 1921 vers Ali Sabieh, et mort en 1960, dans un accident d'avion au dessus de l'Italie.
Il participe à la création du «Club de la jeunesse somalie et dankalie» en 1946, avec Hassan Gouled Aptidon, Mohamed Kamil et Ali Aref Bourhan. il en devient président en 1948. En 1949, il est brièvement emprisonné à la suite des affrontements consécutifs à l'élection de Djama Ali comme sénateur.
Dès 1951, il se déclare partisan de la création d'un Etat somali. Il devient président du «syndicat autonome» à sa création en 1953, et lance une grève pour les 40 heures en août. En 1956 est créée l'«Union des Syndicats Indépendants Autonomes» (USIA), favorable à l’indépendance et à la Grande Somalie.
Mahmoud Harbi est élu au Conseil représentatif de la colonie en novembre 1950, et réélu en septembre 1955.
En juin 1957, sa liste gagne les élections à l'Assemblée du territoire créée par la Loi-cadre avec le soutien des autorités administratives et économiques. Mahmoud Harbi devient alors vice-président du conseil du territoire, ministre des travaux publics et du port.En juillet 1956, il devient député à l'Assemblée nationale française (apparenté UDSR).
Mahmoud Harbi appelle à voter «Non» au référendum du 28 septembre 1958. La victoire du «Oui» entraîne l'élection d'une nouvelle Assemblée du territoire en novembre 1958, où sa liste n'obtient que 7 sièges sur 28. Le nouveau vice-président est Hassan Gouled. Mahmoud Harbi quitte la colonie et part en Somalie, puis en Égypte. Il meurt dans un accident d'avion souvent attribué sans éléments probants aux services français.
Notes et références
- (fr) Oberlé (Philippe), Hugot (Pierre) [1985], Histoire de Djibouti - Des origines à la république, Paris, Dakar, Présence Africaine, (rééd. 1996), 346 p.
- (fr) Ali Coubba [1993], Djibouti, une nation en otage, Paris, L’Harmattan, 357 p.
Catégorie :- Personnalité djiboutienne
Wikimedia Foundation. 2010.