Madelgarius de Famars de Hainaut

Madelgarius de Famars de Hainaut
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Saint-Vincent de Soignies
Lieu de naissance de Madelgaire à Strépy (ferme Sotteville)
Lieu de naissance de Madelgaire à Strépy (ferme Sotteville)

Nom de naissance Madelgarius de Famars de Hainaut
Surnom Vincent en religion
Naissance ca 610
Strépy
Décès 677 (à ca 67 ans)
Soignies
Nationalité Franc
Distinctions Fondateur de la ville de Soignies

Saint Vincent, Madelgarius de Famars de Hainaut, dans le monde Madelgaire, né vers 610 au château de Sotteville à Strépy et mort en 677 à Soignies, fils de Mauger et Onuguerra.

Sommaire

Éléments biographiques

Issu de l'aristocratie franque, Madelgaire naquit à Strépy. Il était l'un des personnages de premier plan à la cour de Dagobert Ier. Madelgaire épousa Waudru (Waldetrude de Lommois fille de Waudbert et de Bertilie (ou Berthilde) de Thuringe).
Waudru et Vincent eurent quatre enfants: Landry Evêque de Meaux (ou Metz ou Grand-Metz) qui succéda à son père à la tête des monastères d'Hautmont et de Soignies, Dentelin (probablement décédé jeune), Adeltrude qui succéda à Aldegonde (sa Tante) comme Abbesse du couvent de Maubeuge et Madelberte qui succéda à sa sœur à cette charge.

Madelgaire accepta différentes missions en Irlande, en Ibérie. D'Irlande, il revint avec différents ecclésiastes (dont "Saint-Feuillien" qui fondera Le Rœulx et Villers-la-Ville). Waudru et Madelgaire décidèrent (on ne sait à l'initiative de qui) de se retirer du "siècle". Madelgaire fonda un monastère à Hautmont qui devint l'Abbaye d'Hautmont. Vincent est son nom de moine et de saint en raison de sa victoire sur le "siècle" disent les textes anciens. Encore trop sollicité à Hautmont, il partit avec quelques-uns vers un "ermitage" plus isolé encore. Ce dernier deviendra Soignies où il vécut jusqu'à sa mort (ca 677). Aujourd'hui encore, ses reliques y sont vénérées en tant que Saint-Patron fondateur.

Contribution irlandaise

Selon la tradition irlandaise rapportée par l'historien irlandais[1], le chanoine John O'Hanlon, Madelgaire serait d'origine irlandaise, et s'appelait Maelceadar (Mael Ceadar). Arrivé en France, ses qualités de guerrier aurait été reconnues et, en remerciement des services rendus (Dagobert Ier lui avait confié une mission en Irlande), la couronne comtale du Hainaut lui aurait été remise. L'hagiographe irlandais, John Colgan (XVIIe siècle) plaça Sainte Aldetrude au rang des saints irlandais en raison de son sang irlandais lui venant de son père[1]. Maelceadar est également fêté le 14 juillet[2].

Liste des Avoués de saint-Vincent

Châsse de saint Vincent (procession à Soignies en 2007).

Les reliques de Saint-Vincent furent très tôt l'objet de vénérations. Nombre de descendants du Saint vinrent en effet prêter serment sur son tombeau. Les Comtes de Hainaut, la famille de Bourgogne, la maison d'Autriche avaient pour coutume de prêter le serment d'honneur sur les reliques de saint-Vincent ce qui en faisait des "avoués de saint-Vincent".

Le Tour Saint Vincent

Carte Ferraris - ca 1775 (mdlgr)

Chaque année, le lundi de la Pentecôte, les Sonégiens (habitants de Soignies) se réunissent tôt le matin pour "le grand tour" durant lequel ils "processionnent" la châsse de Saint-Vincent autour de la cité (11,2 km). Cette tradition fut mentionnée pour la première fois en 1262 (acte officiel du 4 avril 1262 par l'évêque de Cambrai Nicolas III de Fontaine[6]) mais il est probable que la coutume lui soit antérieure de quelques années. A six heures du matin, après la "descente" de la châsse et une messe solennelle, le cortège s'élance. Il sera accompagné par les tambours jusqu'aux portes de la ville (Cense del'Baille) d'où le Grand Tour démarrera véritablement. Un homme de fer, à cheval, accompagne le pélérinage, il veille sur la châsse du Saint-Patron. Les confrères de la confrérie Saint-Vincent, se relaient pour porter la pesante châsse. De proche en proche, le cortège s'arrête aux différentes chapelles que compte le parcours. La foule entonne des "sante vincenti, ora pro nobis", le panégyrique de Vincent est fait à la chapelle du Marais Tilleriau lors d'une halte plus importante. Une messe sera célébrée à l'église des Carrières. Avant de se remettre en route et de rallier la Cense del'Baille d'où démarrera la procession historique à 11h. Cette procession est de tradition plus récente[7]. Elle est constituée de différents tableaux vivants retraçant la vie du Saint et est clôturée par la châsse de Saint-Vincent et son gardien fidèle: l'Homme de fer. Les festivités se clôturent par la "remontée" de la châsse en la Collégiale Saint-Vincent qui reprend sa place dans la chapelle supérieure aménagée en 1720 au-dessus de l'autel du Chœur[8].

ci-contre, une carte établie selon la carte Ferraris (XVIIIe siècle) et reprenant l'itinéraire du grand tour tel qu'il existait à cette époque.

Vincent est célébré le 14 juillet.

Voir aussi

Bibliographie

Vincent de Soignies à Haumont.
  • Paul Bertrand, « Études d'hagiographie hainuyère. L'exemple du "cycle de Maubeuge" : un état de la question », dans Le Moyen Age, De Boeck Université, tome CVII, (2001/3-4), pp. 537-546 (ISBN 2-8041-3657-4) [lire en ligne][9] (article téléchargeable en PDF)
  • Jacques Deveseleer & Monique Maillard-Luypaert (éd.), Saint Vincent de Soignies. Regards du XXe siècle sur sa vie et son culte. Recueil d'études publié à l'occasion du quatrième centenaire de la confrérie Saint-Vincent 1599-1999, Les Cahiers du Chapitre, Soignies, 1999
  • Louis-Joseph Lalieu, Vie de saint Vincent Madelgaire et de sainte Waudru son épouse, princes et patrons du Hainaut, Decallonne-Liagre, Tournai / Zech & Cornet, Braine-le-Comte, 1886
  • Léon van der Essen, Le siècle des Saints (625-739). Étude sur les origines de la Belgique chrétienne, La Renaissance du Livre, Bruxelles, 1942
  • Gérard Bavay, "Historique du Grand Tour", Soignies, 1992, 87p.

Note

  1. a et b Canon John O'Hanlon, Lives of the Irish Saints, Volume 9, 1873-1905
  2. Martyrology dungallense, Calendarium sanctorum hibernae, Michael O'Clery, 1630 traduit du latin par John O'Donovan in Martyrology of Donegal: a calendar of the saints of Ireland, Dublin, 1864.
  3. Pour y rencontrer sa sœur Marie de Hongrie
  4. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique,Mémoires couronnés et autres mémoires, Volume 30, F. Hayez, 1880
  5. Les Annales du Cercle archéologique du canton de Soignies, vol. XIX, p. 17
  6. http://www.collegiale-soignies.be/fr/la-collegiale/histoire/des-traditions-toujours-vivantes.html
  7. Gérard Bavay, "Historique du Grand Tour", Soignies, 1992, 87p.
  8. comme l'atteste le chronogramme : sonegIIs DIVo VInCentIo saCrUM
  9. Sur www.cairn.info


Son nom est Vincent. La ville de Soignies est le lieu de son tombeau qui permet de le distinguer de ses nombreux homonymes.


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