- Lev Mekhlis
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Lev Zakharovitch Mekhlis (en russe : Лев Заха́рович Ме́хлис), né le 13 janvier 1889 à Odessa et mort le 13 février 1953 à Moscou, était un communiste russe d'origine juive, membre dirigeant de l'URSS sous Staline.
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Durant l'enfance, il étudie dans une école rabbinique russe.
De 1904 à 1911, il est clerc et précepteur. C'est à cette époque qu'il s'engage au Parti des travailleurs sionistes.
À partir de 1911, il sert dans l'armée russe, en tant que grenadier dans un régiment d'artillerie. Il est nommé au grade de bombardier en 1912.
Il adhère au Parti communiste en 1918 et exerce à partir de 1920 des activités politiques au sein de l'Armée rouge.
L'ascension (1921-1941)
En 1921-1922, il dirige l'inspection administrative du Commissariat au peuple des travailleurs. C'est à ce moment qu'il rencontre Staline.
De 1922 à 1926, il est le secrétaire personnel du Secrétaire général du PCUS, Jospeh Staline. Mekhlis aide ce dernier à éliminer politiquement Léon Trotski de la scène politique russe [1] .
De 1926 à 1930, il enseigne à l'Académie du Parti communiste et à l'Institut des enseignants communistes.
En 1930, il est nommé chef du service de presse du Comité central, membre du comité de direction et rédacteur en chef de la Pravda.
En 1932-1934, il supervise avec d'autres responsables l'Holodomor ukrainienne [2] .
Entre 1937 et 1940, il est adjoint du Commissaire du peuple à la défense et chef de le Direction politique de l'Armée rouge.
Il est nommé membre du Comité central du PCUS en 1939.
En 1940-1941, il est Commissaire du peuple au Contrôle de l'Etat (Goskontrolya). Il est favorable au Massacre de Katyn et plaide pour l'exécution de 25 000 officiers polonais [3] .
En juin 1941, alors que les allemands envahissent l'URSS, il est nommé Général d'armée.
Son rôle durant la seconde guerre mondiale
En 1942, Staline, dont il est l'intime, l'envoi en qualité de représentant du Haut Quartier général de l'Armée rouge sur le front de Crimée, où il entre en compétition avec le général chargé des opérations sur le terrain, le général Dmitri Kozlov, chef de la 51ème Armée. Ces deux personnalités donnent des ordres contradictoires aux généraux et colonels placés sous leur autorité, ce qui désorganise l'action militaire.
Le général en chef chargé du front Nord-caucasien, Semion Boudionny, était aussi en conflit avec Mekhlis, et ne suivait que les ordres du Quartier général moscovite.
Lorsque des échecs eurent lieu sur le front, Mekhlis, le « politique », attribuait ces échecs sur les militaires Boudionny ou Kozlov, qui contestaient l'action du commisaire politique.
Compte tenu de cette désorganisation, Staline envoie un télégramme brutal et comminatoire à Mekhlis, dans lequel le dictateur fustige l'incompétence, les incohérences et l'inactivité de son commissaire politique.
Après la défaite particulièrement cinglante en mai 1942 des armées soviétiques sur le front de Crimée (sur 250 000 hommes engagés, 162 000 ont été perdus en 12 jours de combats), il est limogé de ses fonction de Commissaire adjoint à la défense et Chef de l'administration politique de l'armée.
Fin de carrière
De 1946 à 1950, il est ministre du Contrôle politique de l'URSS.
Le 27 octobre 1950, il est placé d'office à la retraite (il est remplacé par Vsevolod Merkoulov) ; la raison officielle est : « problèmes de santé ».
Il meurt en février 1953, à l'âge de 64 ans, trois semaines avant Staline. Les historiens sont dans l'incapacité de dire si sa mort est d'origine naturelle ou s'il a été exécuté sur l'ordre de Staline, les deux hypothèses étant tout aussi possibles.
La mort par empoisonnement est parfaitement possible, dans la mesure où, début 1953, Staline avait lancé une vaste campagne antisémite et souhaiter éliminer des sphères dirigeantes de l'URSS tous les juifs ou conjoints de juifs (cf. campagne d'accusations lancées contre les médecins juifs) : l'assassinat de Mekhlis pouvait non seulement s'inscrire dans cette « purge » antisémite mais aussi éliminer un homme qui avait montré son incompétence notoire durant la Seconde guerre mondiale.
Hommages et distinctions
Il a été décoré à quatre reprises de l'Ordre de Lénine.
Il est enterré à la Nécropole du Kremlin.
Voir aussi
Sources bibliographiques
Liens internes
Liens externes
- Biographie et photo
- Rôle dans l'Holodomor ukrainienne et le massacre de Katyn.
- Très brève biographie en espagnol et photo
Notes et références
Catégories :- Naissance en 1889
- Décès en 1953
- Communiste russe
- URSS sous Staline
- Général russe
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