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Béla Kun
Béla Kun (prononcé /ˈbeːlɒ kun/) est un communiste hongrois (1886/ 1939 ?).
Il est né dans la ville de Szilágycseh (aujourd'hui Cehu Silvaniei), en Transylvanie (territoire alors hongrois, mais devenu roumain en 1918).
Sommaire
Un fidèle disciple de Lénine
Issu d'une famille social-démocrate[1], après avoir brièvement commencé des études à l'Université de Cluj, il entre assez jeune en politique, d'abord en Transylvanie puis ensuite à Budapest. Il est mobilisé en 1914 et part se battre sur le front russe. Fait prisonnier en 1916, il est interné dans un camp de prisonniers. Là, il découvre le bolchevisme, les textes de Marx et les révolutionnaires qu'il décide finalement de rejoindre.
En Russie, il rencontre Lénine. Ce dernier le juge intelligent, énergique et doté d'un grand charisme. Les Bolcheviques considèrent que Kun est apte à transposer le modèle communiste en Hongrie. Bela Kun suit alors des cours en tactique révolutionnaire ainsi qu'en propagande. En 1918 et avec la défaite des empires centraux, l'empire austro-hongrois vole en éclats; Lénine pense alors qu'il est temps pour Bela Kun de repartir au pays afin d'y mettre en place une mouvance révolutionnaire.
Un chef nationaliste de la Révolution hongroise
Suite à l'éclatement de l'Empire austro-hongrois, et à l'indépendance floue de la Hongrie (Mihály Károlyi, alors président, refusant les conditions des Alliés) un mouvement révolutionnaire met en place en 1919 une République des Conseils (21 mars - 1er août), régime inspiré très nettement de l’expérience des conseils ouvriers en Russie (1905, puis 1917-1918) et en Allemagne (1918-1919). Béla Kun est le principal dirigeant de cette République des Conseils de Hongrie, avec Tibor Szamuely.
A début, Bela Kun bénéficie d'un soutien relatif d'une partie de l'opinion, y compris dans la bourgeoisie et l'armée, parce qu'il cherche à récupérer des territoires hongrois aux dépens des voisins tchèques et roumains, dont sa région d'origine, la Transylvanie.
Mais, son gouvernement des soviets appliquera de façon sectaire une régime de type bolchevique : collectivisation des terres et des entreprises, internement et exécution sommaire d'opposants; il fera interdire tous les partis d'opposition, y compris la franc-maçonnerie[2].
Cependant, l'invasion roumaine favorise le soulèvement nationaliste de droite mené par l'amiral Horthy, qui balaie la République des Conseils, condamnant Kun à fuir en Union soviétique, où il resta un temps influent au sein du parti. Il fut un dirigeant-clé de la IIIe Internationale (Komintern). Lénine se méfiait cependant de son caractère brutal et impulsif, et déplorait ce qu'il nommait ses "kuneries".
Victime des purges de Staline
Au cours des grandes purges staliniennes, il est arrêté en 1937. Il est assassiné dans les caves de la Loubianka, siège du NKVD à une date inconnue (certaines sources évoquent le 30 novembre 1939).
Bibliographie
Pierre Broué, Histoire de la IIIe Internationale, Fayard, 1999
Sources
Site 1939-45.org, consulté le 11 novembre 2006, <http://www.1939-45.org/bios/belakun.htm
Notes et références
- ↑ Son père est juif, sa mère est calviniste, mais aucun n'est pratiquant.
- ↑ Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le livre de poche, article "Hongrie", p.412
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