- Jean Duret
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Jean Duret, né à Paris en 1563, mort à Paris en 1629, est fils de Louis Duret, premier médecin des rois Charles IX et Henri III. Il est frère de Charles Duret, président de Chevry, intendant des finances et médecin de la Reine Marie de Médicis. Il fut membre du Collège Royal.
Sommaire
Biographie
Reçu médecin le 4 septembre 1584, le louvre lui était interdit sous Henri IV. Jean Duret s'était réjoui de la Saint Barthélemy en proférant que la saignée avait été aussi belle à l'été qu'au printemps. Ardant ligueur, quoique refusant l'aide de l'Espagne, il avait avoué au cardinal Jacques Davy Du Perron qu'Henri IV méritait le vaccin de César (pilules césariennes ou vingt-trois coups de poignard).
Il succéda à son père dans la chaire de médecine au collège royal en 1586, place dont il se démit quatorze ans après, eu faveur de Pierre Seguin[1]
Il fit un riche mariage après avoir sauvé la vie à la fille d'un président de la chambre des compte ; pénétrée de reconnaissance, celle-ci la lui témoigna par le don de sa main.
En 1608, la faculté le destitua de son droit de régence pour s'être compromis avec Turquet de Mayerne.
Après 1610, il devint le médecin personnel de la reine Marie de Médicis. Jean Duret a fait bâtir la maison du président Le Bailleul, près de l'hôtel de Guise, à Paris. Il disoit que l'air de Paris était malsain, et Tallement des Réaux dit qu'il fit nourrir son fils unique dans une loge de verre où il mourut ; il ajoute :
« ne prenoit à dîner que des pressis de viande et autres choses semblables, parce que, disoit-il, l'agitation du carrosse troubloit la digestion ; mais il soupoit fort bien. Il se mit dans la fantaisie que le feu lui étoit contraire, et n'en vouloit point voir. Il savoit pourtant son métier, et s'y fit riche. Les apothicaires le faisoient passer pour fou, parce qu'il s'avisa que le jeûne étoit admirable aux malades, et que bien souvent il ne leur ordonnoit que de l'eau claire et une pomme cuite. »
On dit aussi de lui qu'il détestait le charlatanisme, l'astrologie médicale et préférait ordonner la diète ; il continuait toutefois à ordonner la saignée en cas de petite vérole, et cela contre l'avis du parlement. Hugues de Salins prétendait qu'il avait assisté à la mort de François Viète ; voici ses mots :
« Estant fort malade, le président Dolet le pria de se confesser à un prestre, et luy remonstra que s'il mouroit sans cela, sa fille ne trouveroit pas de party, comme fille d'un athée. Ce qui le fit resoudre à se confesser. Pour le medecin, il dit qu'il n'en vouloit point, si ce n'estoit Duret, à la charge qu'en ses visites, il l'entretiendroit de mathematiques, esquelles on disait qu'il estoit sçavant[2] :. »
II mourut des suites d'une attaque d'apoplexie, le 30 août 1629[3].
Œuvres
On connaît de lui :
- Un Commentaire sur les 58 dernières prénotions coaques, lequel termine l'ouvrage de son père avec un grand attachement pour la médecine hippocratique.
- Advis sur la maladie Paris, 1619 in-8'. Petit ouvrage concernant les préservatifs et la curation de la peste, entrepris à l'occasion des maladies contagieuses qui ravageaient assez souvent la capitale. R.—D—w.
Sources
Notes et références
- Histoire universelle Michaud
- Archives municipales de Beaune Hugues de Salins dans le Fonds Louis Morand
- Notice des hommes les plus célèbres de la faculté de médecine de Paria, par Hazon, Paris, 1778, in-4°, p. 88.
Bibliographie
Tallement des Réaux Les historiettes.
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