- Jean Ayral
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Jean Ayral, alias Robert Gautier - Guérin - Robert Harrow - Pal - Major Roach - Gedeon - Ceden, né le 30 décembre 1921, mort le 21 août 1944, est un résistant de la France libre, Compagnon de l'Ordre de la Libération, Chevalier de la Légion d'Honneur (décret du 10.12.1943), Croix de Guerre 1939-1945 (3 citations) Military Cross 1939-1945 (GB), Atlantic Star (GB).
Sommaire
Biographe
Né au Havre en 1921, il étudie au lycée Sainte Croix de Neuilly-sur-Seine, puis prépare au printemps 1940 le concours d'entrée à l'école Polytechnique.
Il entend l'Appel du 18 juin du Général de Gaulle. Il embarque le 22 juin à Bayonne sur le chalutier "Président Houduce" converti en patrouilleur au début de la guerre. Ce navire commandé par le lieutenant de vaisseau Favreau quitte Bayonne pour Casablanca. A la demande de plusieurs officiers français, l'ex-chalutier est dérouté sur Gibraltar. Le 27 juin, Jean Ayral est incorporé comme matelot sur le Rhin, cargo mixte transformé en croiseur auxiliaire et qui, en Angleterre, sera incorporé à la Royal Navy et rebaptisé le HMS Fidelity.
Après avoir abattu deux avions allemands de la Luftwaffe, il est promu au grade d'enseigne de vaisseau 2e classe (sub-lieutenant Royal Navy), il est ensuite décoré de la Military Cross en 1941.
Il se porte volontaire pour une mission en France. Parachuté sous le pseudonyme de Pal le 27 juillet 1942, il accomplit en zone sud, dans la région de Clermont-Ferrand, un travail de renseignement jusqu'en novembre 1942.
A Paris, où Jean Moulin l'envoie alors auprès de son représentant en zone nord, Jean Ayral développe le réseau d'action Pal et rencontre différents responsables de branches différentes de la Résistance. Avec leurs aide, il établit des listes de terrain de parachutage.
Chef du bureau des Opérations aériennes en France occupée
Début avril 1943 il se voit confier par Jean Moulin la responsabilité du Bureau des Opérations Aériennes[1] en France occupée.
Il se rend à Paris en avril 1943 et est arrêté le 24 avril par la Gestapo. Il est conduit à l'hôtel Cayré[2],[3], salle d'interrogatoire et de torture de la Gestapo à Paris. Il retrouve quatre Français arrêtés en même temps que lui et attendant l'interrogatoire. Il tue le gardien et en blesse un autre, s'enfuit de l'hôtel où il était prisonnier. Il se cache pendant trois jours au fond d'un grenier d'un immeuble de la rue Grenelle.
Ayral est alors brulé et doit regagner Londres immédiatement sur ordre de Jean Moulin. Une lourde menace pèse sur la structure la plus importante de la Résistance. Ainsi, il est le premier à avoir occupé la tête du BOA, à l'age de 22 ans seulement.
Après quelques semaines à Londres, il est envoyé pour des missions éclair en vedette rapide pirate dans la Manche, puis sur les côtes italiennes et sur l'Île d'Elbe en mars 1944.
Débarquement en Provence
Enseigne de vaisseau première classe, il est choisi dans le cadre de la préparation du débarquement de Provence comme chef d'un groupe de commando de sept sous-officiers et hommes de l'aéronautique avec lesquels il est parachuté le 12 août 1944 sur Brue-Auriac à 50 km au nord de Toulon. Après avoir gagné le village de Signes, le commando rallie quelques FFI. À une trentaine, le groupe attaque un camp d'instruction sur la route de Toulon à Marseille, mettant hors de combat 150 des 250 occupants et en dispersant le reste.
Jean Ayral entre le premier dans Toulon, le 21 août 1944 à 15h45, croyant avoir affaire à des soldats allemands il s'avance en premier, reconnaissant l'uniforme français il s'avance à nouveau. Il est abattu par méprise par une rafale de mitraillette du Bataillon de Choc. Ses derniers mots furent "France ! France..."
La rue de Toulon où il tomba porte aujourd'hui son nom[4].
Bibliographie
- Note de guerre 1940 - 1944 - Jean Ayral
- La fantastique aventure de Jean Ayral - André Vuilliez - Edition Hommes et Mondes
- 1061 Compagnons - JC Notin - Edition Perrin
- Présumé Jean Moulin - Jacques Baynac - Edition Grasset
- Témoignages sur la Résistance et la déportation - F.Bérriot - Edition l'Harmattan
Références
- lyceechaptal.fr
- Jacques Baynac, Présumé Jean Moulin. 17 juin 1940-21 juin 1943 : esquisse d'une nouvelle histoire de la Résistance, Éditions Grasset
- François Bérriot, Témoignages sur la résistance et la déportation : autour de Jacqueline Péry d'Alincourt, Éditions l'Harmattan, p.187
- Google Maps
Liens externes
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