- Iridium (satellite)
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Le système de satellites Iridium, parfois appelé simplement Iridium, est un système global de communications utilisant une constellation de satellites défilants. Il permet de communiquer sur toute la Terre entre des terminaux mobiles, terrestres ou maritimes, et des fournisseurs d'accès. Des canaux de téléphonie et de données sont disponibles, à partir de terminaux portables ou fixes. Il est actuellement utilisé principalement par les journalistes, les navigateurs, les organisateurs de rallyes ou d'expéditions, et les militaires.
Sommaire
Historique
Le système a été développé par Motorola initialement pour fournir la téléphonie mobile sur toute la planète, en particulier dans les zones non couvertes par le GSM. Le nom "Iridium" fut choisi par similitude de la constellation prévue de 77 satellites avec un atome d'iridium. La mise en service a commencé le 1er novembre 1998.
La rapide extension des zones couvertes par le GSM a mis très vite la société Iridium en difficulté financière, la vente des terminaux et des abonnements ne compensant pas l'énorme coût des lancements et de l'exploitation. Après faillite et reprise, le système est toujours techniquement opérationnel, en particulier grâce aux applications militaires, qui utilisent la moitié de la capacité.
En 2009, Mattheew Desch, le pdg de la société, a réussi à lever 200 M$ d'argent frais sur les marchés financiers devant permettre d'envisager le remplacement des satellites obsolètes par une nouvelle génération[1].
En 2010, Motorola vend Iridium au Pentagone[2].
Description générale
La constellation initialement prévue de 77 satellites a été réduite à 66 actifs[3] (et des satellites de rechange en orbite et sur terre). Elle permet d'être en communication avec au moins un satellite sur toute la terre à un moment quelconque. Une particularité du système est la communication entre satellites des messages à acheminer, contrairement au système Globalstar, par exemple, ce qui permet une couverture mondiale avec un minimum de stations au sol.
Deux stations de communication et de contrôle assurent le lien avec les services terrestres. L'une d'elle située à Hawaii est dédiée entièrement aux communications militaires, l'autre sert aux communications civiles.
Iridium utilise des canaux numériques à débit fixe, et des vocodeurs à forte compression pour la transmission de parole. Une liaison téléphonique par Iridium se reconnaît à la distorsion caractéristique du vocodeur, ainsi qu'aux temps de latence dus aux relais entre satellites.
La constellation actuelle de 66 satellites est censée rester opérationnelle au moins jusqu'en 2014, mais beaucoup de satellites devraient être encore en service à l'horizon 2020. La société d'exploitation Iridium prévoit de mettre sur orbite, pour une mise en service vers 2016, une nouvelle génération de satellites avec une plus importante bande passante. Ce nouveau système sera rétrocompatible avec le système actuel.
La structure particulière de ces satellites provoque de brefs phénomènes lumineux visibles à la surface de la terre, appelés Flash Iridium.
Terminaux
Plusieurs types de terminaux sont commercialisés, les plus simples ressemblent à un téléphone portable "lourd", d'autres à une valise avec PC pour l'accès à internet bas débit.
Usage maritime
Des terminaux Iridium de coût similaire à une BLU marine, et des prestataires de service dédiés aux navigateurs, en particulier phonie et accès internet bas débit, en font aujourd'hui une alternative à Inmarsat. Un avantage d'Iridium est la couverture des zones polaires, impossible à partir d'un système utilisant des satellites géostationnaires comme Inmarsat.
Collision
Article détaillé : Collision entre les satellites Iridium-33 et Cosmos-2251.Le 10 février 2009 à 16 heures 55 (UT), à 800 km au-dessus de la Sibérie, le satellite Iridium-33 est entré en collision avec le satellite russe Cosmos-2251, générant de nombreux débris spatiaux[4],[5] [6].
Pourtant, la probabilité d'une telle rencontre brutale est extrêmement faible d'après les spécialistes de Thales Alenia Space, premier constructeur européen de satellites[7].
Nouvelle génération
En 2010, la société Iridium commande une nouvelle génération de 81 satellites à Thales Alenia Space : Iridium Next[8].
Article détaillé : Iridium Next (satellite).Notes et références
- Jean-Claude Léon, « Le retour d'Iridium », dans Air et Cosmos, N° 2189, 9 octobre 2009
- Motorola se scinde en 2
- Dysprosium' (élément chimique de numéro atomique 66) et non plus 'Iridium' (de numéro atomique 77), mais ce nom sonnait moins bien et on conserva donc le nom 'Iridium'. Il faut noter que la constellation aurait dû changer de nom et s'appeler '
- (en) What's up in space/Colliding satellites, Spaceweather.com
- (en) William Harwood, « Two satellites collide in orbit », Spaceflight Now
- en ligne sur www.linternaute.com/science/ « Collision rarissime entre deux satellites dans l'espace », dans linternaute sciences, 12 février 2009,
- en ligne sur www.webtimemedias.com Jean-Pierre Largillet, « L'accident improbable : deux satellites entrent en collision dans l'espace », dans Nice-Matin, 12 février 2009,
- IRIDIUM NEXT, LA PLUS IMPORTANTE CONSTELLATION EN ORBITE BASSE AU MONDE
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- (en) Site officiel
- (en) Galerie de photos d'un satellite Iridium
- (en) Manuel d'utilisation du vocodeur Motorola 9500 (PDF)
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