- Henri de Sévery
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Henri de Sévery Biographie Naissance ?
SéveryDécès 1396
RodezÉvêque de l'Église catholique évêque de Saint-Jean-de-Maurienne Du 1381 au 1383 Jean Malabaïla Savin de Florano évêque de Rodez Du 1384 au 1396 Bertrand de Raffin Guillaume de La Tour d’Ortolan Autres fonctions Fonction religieuse Prieur de la Collégiale Saint-Barnard de Romans Fonction laïque Recteur du Comtat Venaissin (1379-1390) modifier Henri de Sévery (? -1396) né à Sévery, alors dans le Comté de Savoie, aujourd'hui dans le canton de Vaud, mort à Rodez, fut prieur de la Collégiale Saint-Barnard de Romans, régent, vice-recteur et recteur du Comtat Venaissin, évêque de Saint-Jean-de-Maurienne puis évêque de Rodez.
Sommaire
Biographie
Le prieur de la Collégiale Saint-Barnard de Romans, après en avoir été le Régent puis le Vice-recteur, fut nommé Recteur du Comtat Venaissin, en 1379, par Clément VII qui le plaça ensuite sur le siège épiscopal de Saint-Jean-de-Maurienne en 1381[1].
Le 24 octobre 1383, il présida à l'annexion de Grillon au Comtat en application de la transaction entre la papauté d'Avignon et le Dauphin Charles qui recevait en échange la moitié de Montélimar qui dépendait du Siège Apostolique. La même année, il vidimait la l'accord passé en 1339 entre les Conseils de Ville de Carpentras, Sarrians, Monteux et Loriol au sujet de l'entretien des chaussées et voies carrosables. Au cours du mois de juin 1384, il fut mis en charge du diocèse de Rodez mais resta en poste à Avignon[1].
Le 12 novembre 1386, François de Conzié, Vicaire Général du diocèse d’Avignon et Camérier, donnait à Henri de Sévery et à ses officiers des lettres déclarant que les habitants de Saint-Rémy-de-Provence étant « rentrés sous obéissance et communion du Saint-Siège », ils devaient être protégés et traités favorablement. Cette décision relevait les Saint-Rémidois de leur hommage à Raymond de Turenne, seigneur du lieu, qui guerroyait contre Clément VII qui l'avait spolié de ses biens et fiefs[2].
Au cours du mois d'avril 1387, le Recteur envoya des lettres d'exécution pour la levée de 6 000 florins d'or sur les trois États du Comtat, impôt voulu par le pape pour continuer sa guerre contre le vicomte de Turenne[1]. Le 22 novembre 1388, à Avignon et dans le Comtat, la crainte est vive d’une réaction de Raymond de Turenne et d’un recrutement de troupes en haut Languedoc. Guilhonet de Vallat, damoiseau du diocèse d’Auch, est envoyé à Rodez par Henri de Sévery afin de rencontrer Guyot de Cressent et Pierre de Montfaucon, capitaines de compagnies et connaître leurs intentions. Ce ne fut qu’après la mi-décembre que Guilhonet revint accompagné de Galhardon d’Apcher, nonce de Guyot de Cressent. Il était porteur de lettres pour Clément VII[3].
Au début de l'année 1389, Henri de Sévery, rédigea de nouveaux statuts pour le Comt Venaissin en remplacement de ceux de Philippe de Cabassolle. Clément VII les confirma par une bulle publiée à Avignon le 24 mars 1390[1].
En 1390 pour tenter de mettre un terme au conflit entre Clément VII et Raymond de Turenne, le Recteur du Comtat se rendit dans son diocèse de Rodez pour participer à la rédaction de la convention préparatoire entre le comte d’Armagnac et Robert du Bosc, évêque de Couserans et légat pontifical. Le comte d’Armagnac s’était déplacé accompagné de 500 bassinets (hommes de troupes). Selon les termes d'une lettre, datée du 30 mai 1390 et envoyée par Jean d’Aragon au gouverneur du Roussillon, tous pensaient que Louis III d’Armagnac arrivait pour aider Raymond de Turenne contre le pape[3].
Les deux parties s’engagaient à respecter une trêve d’un an. Il était prévu que le vicomte ferait de même avec Marie de Blois, Louis II de Poitiers-Valentinois et Jean de Poitiers, le nouvel évêque du comté de Valentinois. Clément VI pour appuyer sa politique dans ce comté avait placé Henri Bayler (ou Bayers), évêque de Valentinois, sur le siège d’Alet où il remplaçait Robert du Bosc qui devenait légat pontifical et évêque de Couserans. Le pape avait alors désigné Jean de Poitiers pour prendre la tête du double diocèse de Valence et de Die[3].
Il fut notifié que, si l’un des contractants rompait la trêve, Jean III d’Armagnac lui ferait guerre avec celui qui l’avait respectée. Un avenant de la convention, rédigé en occitan, disait explicitement : « Et aissi meteis si era en colpa de Nostre Senhor lo Pape, vol lo dit Mossen Ramon que lo dit Conte sia tengut d’aiudar a lui contre lo dit Nostre Senhor lo Pape[4] »[3].
L'évêque Henri de Sévery, remplacé à Carpentras par Odon de Villars, un militaire, resta désormais à Rodez où il décéda en 1396[1].
Blason
Les armes du Recteur du Comtat Venaissin peuvent se blasonner ainsi :
de gueules à la croix d'argent, chargé en chef de trois coquilles ordonnées en fasceNotes et références
- Charles Cottet, Henri de Sévery
- L. Paulet, Saint-Rémy-de-Provence, Éd. Marcel Petit, Culture provençale et méridionale, Raphèle-lès-Arles, 1978, p. 44.
- Régis Veydarier, op. cit., pp. 266 à 267.
- Et ainsi serait si c'était la faute de Notre Seigneur le Pape, avec Messire Raymond que ledit Comte serait tenu d'aider contre ledit Notre Seigneur le Pape
Bibliographie
- Charles Cottier, Notes historiques concernant les Recteurs du ci-devant Comté Venaissin, Carpentras, 1808.
- J. F. André, Histoire du gouvernement des Recteurs dans le Comtat, Carpentras, 1847.
- Claude Faure, Études sur l’administration et l’histoire du Comtat Venaissin du XIIIe au XIVe siècle (1229 – 1417), Paris-Avignon, 1909.
- Régis Veydarier, Raymond de Turenne, la deuxième maison d’Anjou et de Provence : étude d’une rébellion nobiliaire à la fin du Moyen Âge, thèse de l’Université de Montréal (Québec)1994.
Voir aussi
Article connexe
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- Recteur du Comtat Venaissin
- Personnalité provençale historique
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- Histoire de l'Aveyron
- Personnalité de l'Aveyron
- Décès en 1396
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