- Henri Leys
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Jan August Hendrik Leys (Hendrik Leys), connu aussi sous la forme française Henri Leys, né le 18 février 1815 à Anvers et mort le 26 août 1869 dans la même ville, est un peintre et graveur belge.
Sommaire
Débuts
Issu d'une famille flamande d'Anvers, Hendrik Leys se forme à l'Académie des beaux-arts de la ville, d'abord avec Mathieu-Ignace Van Brée (1773-1839), puis avec son beau-frère Ferdinand de Braekeleer (1792-1883). Au début de sa carrière, il est proche du peintre romantique belge Egide Charles Gustave Wappers (1803-1874) et s'inscrit comme lui dans le courant du romantisme historique en s'intéressant à la tradition flamande des XVIe-XVIIe siècles (exemples : Intérieur du XVIIe siècle, 1838, Rijksmuseum Amsterdam, Faust musée des beaux-arts de Lille, La furie espagnole en 1576, musée des B-A de Bruxelles). Il se rend à Paris en 1835 et fréquente un temps l'atelier d'Eugène Delacroix où il se lie à Paul Delaroche.
Le peintre archaïsant
Il voyage aux Pays-Bas en 1839 et commence dans les années 1840 ses tableaux reconstituant Anvers au XVIe siècle, associant détails réalistes et facture archaïsante à la manière troubadour, s'enrichissant au contact de la peinture allemande des XVe-XVIe siècles (Lucas Cranach, Hans Holbein le Jeune, Albrecht Dürer) lors de son voyage outre-Rhin en 1852.
Il participe ainsi à la Néo-Renaissance flamande[1] développant « une peinture historique anecdotique édifiante qui emprunte à la peinture hollandaise du XVIIe siècle ses moyens techniques : son 'faire lisse', sa description minutieuse des détails qui font illusion, son rendu des tissus mais aussi son caractère intimiste des scènes familières »[2].
Camille Lemonnier écrit en 1906 à son propos, dans L’École belge de peinture, 1830-1905 : « On peut dire que Leys peignit surtout des portraits : il les peignit à la manière des peintres germaniques du XVIe siècle, avec un scrupule infini de la ressemblance physique, détaillant le poil, la ride, la verrue, les moindres particularités de l'être matériel et, en un miracle de conscience naïve, arrivant par là à extérioriser la personnalité morale »[3]. Plus largement, Hendrik Leys a peint aussi bien dessujets historiques (Philippe Le Bon, 1863 - Le siège d'Anvers - L’édit de Charles V - Luther rendant visite à Calvin...) que des scènes de genre (La fête de famille (1845, Musée de Leipzig - La ménagère, 1846, musée Condé, Chantilly - Le vœu, 1860 - La joueuse de mandoline...) qui lui ont valu une grande célébrité parmi les jeunes peintres belges et au-delà en France où il a participé avec succès (médaille d'or pour les Trentaines de Bartel de Haze) à l’Exposition universelle de 1855 à Paris. Il devient membre de l'Académie royale de peinture de Belgique et anoblit en 1862 par le roi Leopold Ier il reçoit le titre de baron. Au moment de sa mort, de 1863 à 1869, il était engagé dans la décoration intérieure de l'Hôtel de ville d'Anvers peignant de grandes fresques illustrant l'histoire de la ville où il est mort à 54 ans.
Notoriété
Sa notoriété était grande au temps de son activité : on saluait la qualité du dessin, la minutie de la reconstitution et les talents du coloriste qu'il était et plusieurs artistes ont étudié à ses côtés comme James Tissot, Lawrence Alma-Tadema ou son neveu Henri de Braekeleer (1840-1888). Camille Lemonnier écrit ainsi en 1906 à son propos, dans L’École belge de peinture, 1830-1905, : « On peut dire que Leys peignit surtout des portraits : il les peignit à la manière des peintres germaniques du XVIe siècle, avec un scrupule infini de la ressemblance physique, détaillant le poil, la ride, la verrue, les moindres particularités de l'être matériel et, en un miracle de conscience naïve, arrivant par là à extérioriser la personnalité morale. »[3].
Célèbre en son temps, Hendrik Leys est aujourd'hui considéré comme un artiste mineur[4] mais nombre de ses œuvres sont exposées dans les musées d'Anvers (Visite de Dürer à Anvers en 1520, 1855 - la Fête de la gilde de Saint-Luc, 1858,...) et de Bruxelles (Portrait de Philippe le Bon, 1863 – Portrait de Marie de Bourgogne,...), et quelques autres dans d'autres collections, comme à Paris au Louvre ou au musée d'Orsay (Femme plumant une volaille dans un intérieur).
Notes et références
- [1] « C'est à Anvers, semble-t-il, que la néo-Renaissance flamande acquiert sa cohérence, en grande partie grâce au peintre Henri Leys (1815-1869) », Un mouvement culturel libéral à Bruxelles dans le dernier quart du XIXe Siècle , page 983, Benoît Mihail
- Peinture de style troubadour article WP
- [2] Camille Lemonnier, L’École belge de peinture, 1830-1905, Bruxelles 1906
- [3] "Leys est un peintre académique - pour ne pas dire « pompier » - aujourd’hui sorti de toutes les mémoires et qui n’existe plus vraiment dans l’histoire de la peinture," page 11 Saint-Luc, peintre & écrivain, Gilbert Beaugé - Ed. Hermann, page 11
Sources et bibliographie
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « James Tissot » (voir la liste des auteurs) dans sa version du 28 avril 2011, article qui incorpore lui-même des éléments de l'Encyclopædia Britannica (éd 1911, Domaine public).
- Camille Lemonnier, L’École belge de peinture, 1830-1905, Bruxelles 1906 [4]
Catégories :- Peintre belge
- Membre de l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique
- Baron belge
- Naissance à Anvers
- Naissance en 1815
- Décès en 1869
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