- Schizophrénie hébéphrénique
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Schizophrénie hébéphrénique
Classification et ressources externesCIM-10 F20.1 CIM-9 295.1 MeSH D012562 La schizophrénie hébéphrénique, ou hébéphrénie, est une forme de schizophrénie. Elle est définie comme telle dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, sous le code DSM-IV 295.10[1].
Cette affection psychique caractérise une forme de schizophrénie touchant des sujets jeunes, avec une absence apparente de délire paranoïde et la prévalence d'un syndrome dissociatif menant rapidement à un retrait autistique. Elle évolue généralement vers un appauvrissement intellectuel et relationnel. Le traitement, comme pour les autres formes de troubles psychotiques, intègre une dimension psychothérapeutique (individuelle et/ou institutionnelle) et médicamenteuse, bien que l'affection puisse se montrer rebelle à la médication par neuroleptiques[2].
Sommaire
Description
Ce type de schizophrénie est également connu sous le terme d'hébéphrénie, et est nommée d'après la déesse personnifiant la jeunesse, Hébé, en référence à la survenue du trouble durant la puberté[3].
Ce type de trouble est caractérisé par un comportement et un discours désorganisés, incluant schizophasie. L'expression émotive peut présenter des étrangetés, ou une discordance avec l'environnement. Les émotions et affects sont émoussés, plats ou non appropriées. Des signes de catatonie sont observables.
D'autre symptômes peuvent être une distorsion de la réalité (impliquant illusions et hallucinations) et une pauvreté psychomotrice (apraxie, pauvreté de la parole, manque de mouvements spontanés et des aspects variés de changements émotionnels)[4]. Les gestuelles ou expressions faciales peuvent être en discordance avec le ressenti. Un manque complet d'expression faciale peut également être rencontré, exprimant parfois une anhédonie (manque de plaisir), et une apathie (manque de motivation).
Contrairement au type paranoïde de la schizophrénie, les illusions et hallucinations ne sont pas les symptômes au premier plan bien qu'ils puissent être fragmentairement présentés[5],[6].
Un individu atteint de schizophrénie hébéphrénique peut montrer un trouble comportemental incompatible avec certaines activités ou habitudes journalières telles que manger ou se laver[4].
Cette forme de schizophrénie est typiquement associée à la croissance prématurée (souvent entre 15 et 25 ans) et possède un mauvais pronostic à cause du développement rapide des symptômes 'négatifs' et le déclin des fonctions sociales[7].
Traitement
L'indication d'une sismothérapie peut être proposée[8] ainsi qu'une médication par neuroleptiques désinhibiteurs ou antipsychotiques (amisulpride par exemple)[2].
Articles connexes
Références
- (en) Schizophrenia DSM
- HANUS, Michel - MARCHAL, Vincent, Psychiatrie et Santé mentale, Éd. Maloine, Paris, 2002, 340 p. (ISBN 2224023901), page 143.
- (en) Athanasiadis, Loukas, Greek mythology and medical and psychiatric terminology, vol. 21, Deécembre 1997, 781 p. [lire en ligne]
- Association Américaine de Psychiatrie, Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV), 1994 [lire en ligne (page consultée le 20 avril 2011)]
- (en) How Schizophrenia is diagnosed
- (en) Hebephrenic Schizophrenia Diagnostic Criteria
- (en) McGlashan TH, Fenton WS, Subtype progression and pathophysiologic deterioration in early schizophrenia, vol. 19, 1993, 71–84 p. [lire en ligne]
- (en) Shimizu E, Imai M, Fujisaki M, et al., Maintenance electroconvulsive therapy (ECT) for treatment-resistant disorganized schizophrenia, vol. 31, mars 2007, 571–3 p. [lire en ligne]
Catégorie :- Schizophrénie, troubles schizotypiques et troubles délirants
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