- Hakim Abū l-Majdūd ibn Majdud ibn Adam al-Sanā’ī
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Hakim Abū l-Majdūd ibn Majdud ibn Adam al-Sanā’ī naquit dans la province de Ghazni au sud de l’Afghanistan. Il fut le poète de la cour de Bahram Shah qu’il quitta suite à une révélation spirituelle. Il cessa d’écrire des panégyriques en l’honneur du roi et se retira du monde. Il écrivit son plus fameux ''Mathnawī'', le Hadiqa l-Haqa’iq (« Le Jardin des vérités ») alors qu’il était âgé et mourut peu après l’avoir achevé en 1131. Sa poésie est d’inspiration soufie. Sans être véritablement le premier poète soufi – on sait, par exemple, qu’avant lui, Rābi‘a écrivit des poèmes ou encore que le cheikh Abū Sa‘īd Abū l-Khayr composa plusieurs quatrains ; il est sans doute celui qui, le premier, a laissé une œuvre essentiellement poétique d’inspiration spirituelle et déclarait d’ailleurs lui-même que « nul n’avait jamais écrit des vers tels que lui » et que si, dans le monde on trouvait des vers semblables aux siens, fussent-ils un millier, c’est qu’ils étaient de lui. Son Kulliyya compte trente mille vers et il écrivit sept Mathnawīs. Reconnu par tous les grands maîtres spirituels, dont Rūmī, bien qu’invitant à abandonner la gloire éphémère et le monde d’ici-bas, son audience se répandit dans les cours royales de son temps aussi bien d’ailleurs que parmi le peuple. Son œuvre demeure de nos jours encore un objet d’études dans de nombreux centres soufis indo-musulmans[1].
- Abd el-Kader, trad. de Abdallah Penot, Dervy, Paris 2008, avec l’aimable autorisation de M. Jean Annestay. Source : Le Livre des Haltes, Émir
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