- Habitation de Québec
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Abitation de Quebecq, 1608, par Champlain : A Le magazin. B Colombier. C Corps de logis où sont nos armes, & pour loger les ouvriers. D Autre corps de logis pour les ouvriers. E Cadran. F Autre corps de logis où est la forge, & artisans logés. G Galleries tout au tour des logemens. H Logis de sieur de Champlain. I La porte de l'habitation, où il y a pont-levis. L Promenoir autour de l'habitation concernant 10. pieds de large jusques sur le bort du fossé. M Fossés tout autour de l'habitation. N Plattes formes, en façon de tenaille pour mettre le canon. O Jardin du sieur de Champlain. Q Place devant l'habitation sur le bort de la riviere. R La grande riviere de sainct Lorens.
L'Habitation de Québec est un ensemble de bâtiments inter-reliés que Samuel de Champlain a fait construire à Québec en 1608. Elle servait à la fois de fort et de logis pour la nouvelle colonie de la Nouvelle-France[1].
Sommaire
Description par Champlain
« Je fis continuer nostre logement, qui estait de trois corps de logis à deux estages. Chacun contenoit trois thoises de long & deux & demie de large. Le magazin six & trois de large, avec une belle cave de six pieds de haut. Tout autour de nos logemens je fis faire une galerie par dehors au second estage, qui estait fort commode, avec des fossés de 15. pieds de large & six de profond : & au dehors des fossés, je fis plusieurs pointes d'esperons qui enfermoient une partie du logement, là où nous mismes nos pièces de canon : & devant le bastiment y a une place de quatre thoises de large, & six ou sept de long, qui donne sur le bort de la riviere. Autour du logement y a des jardins qui sont tres-bons, & une place de costé de Septemptrion qui a quelque cent ou six vingts pas de long, 50. ou 60. de large. »[2]
Carte de Québec, 1608
Les chiffres montrent les brasses d'eau. A Le lieu où l'habitation est bastie. B Terre deffrichée où l'on seme du bled & autres grains. C Les jardinages. D Petit ruisseau qui vient de dedans des marescages. E Riviere où hyverna Jaques Quartier, qui de son temps la nomma saincte Croix, que l'on a transféré à 15. lieues audessus de Quebec. F Ruisseau des marais. G Le lieu où l'on amassoit les herbages pour le bestail que l'on y avoit mené. H Le grand saut de Montmorency qui descent de plus de 25. brasses de haut dans la riviere. I Bout de l'isle d'Orlans. L Pointe fort estroite du costé de l'orient de Quebecq. M Riviere bruyante, qui va aux Etechemains. N La grande riviere S. Laurens. O Lac de la riviere bruyante. P Montaignes qui sont dans les terres ; baye que j'ai nommé la nouvelle Bisquaye. Q Lac du grand saut de Montmorency R Ruisseau de lours. S Ruisseau du Gendre. T Prairies qui sont inondées des eaux à toutes les marées. V Mont du Gas fort haut, sur le bort de la riviere. X Ruisseau courant, propre à faire toutes sortes de moulins. Y Coste de gravier, où il se trouve quantité de diamants un peu meilleurs que ceux d'Alenson. Z La pointe aux diamants. 9 Lieux où souvent cabannent les sauvages.Interprétation de Charles William Jefferys. Comment transposer la perspective cavalière de Champlain dans une perspective classique ? Dans le dessin de Champlain, le corps de logis à droite est dans un angle différent des deux autres. Jefferys a-t-il bien décodé le langage de Champlain ?Notes et références
- L'Encyclopédie canadienne : Champlain et la fondation de Québec
- Œuvres de Champlain, présenté par Georges-Émile Giguère, Éditions du Jour, Montréal, 1973, vol. 1, p. 155-156
Lien externe
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