- Gustave Trouvé
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Gustave Trouvé, né le 2 janvier 1839 à La Haye-Descartes (Indre et Loire) et mort en 1902 à Paris, est un ingénieur, physicien, chimiste et industriel français.
Sommaire
Jeunesse
Gustave Trouvé est né dans une famille modeste, son père, Jacques Trouvé, est marchand de bestiaux. Il est envoyé au collège de Chinon dans lequel il fait ses études jusqu’à intégrer l’École des Arts et Métiers d’Angers. C’est à la fin de ses études qu’il quitte sa Touraine natale pour se rendre à Paris où il trouve un emploi chez un horloger.
Une brillante carrière d’inventeur
Dès 1865 il crée un établissement afin de pouvoir laisser libre court à sa créativité. C’est au sein de cet établissement qu’il développe des applications multiples de l’électricité. Bijoux et autres accessoires lumineux sont très prisés par les milieux artistiques[1].
Les années qui suivent sont marquées par de très nombreuses inventions, la plupart recensées par les grandes revues de vulgarisation de l'époque au premier rang desquelles La Nature.
Télécommunications
Gustave Trouvé est un inventeur aux multiples compétences. Il participe ainsi à l'amélioration des moyens de communications par plusieurs inventions ou plutôt améliorations notables.
La première mention de ses travaux est faite en 1876 dans La Nature. C'est la description de son système de télégraphie militaire permettant la communication rapide à un kilomètre de distance. Très utile pour la transmission d'ordres ou le rapport d'éclaireur, la revue mentionne son utilisation par la plupart des armées européennes[2]
En 1878, il met au point un téléphone reprenant le principe de celui de Graham Bell mais permettant d'améliorer l'intensité des sons perçus par l'utilisation d'une double membrane[3].
La même année, son travail est encore une fois remarqué par l'invention d'un microphone portatif d'une grande sensibilité[4]. Les travaux de Gustave Trouvé semblent donc avoir pour vocation l'amélioration des systèmes existants mais surtout de les rendre plus portatifs et moins couteux. Il est un des précurseurs du travail de miniaturisation qui domine de nos jours.
Ingénierie
Toutefois Gustave Trouvé ne s'arrête pas à des travaux sur le téléphone mais continue ceux sur l'électricité en tant qu'énergie motrice. Dans ce domaine, il fait preuve d'une grande inventivité et surtout est bien en avance sur son temps. En effet, à l'heure des premiers moteurs à explosion et l'utilisation du pétrole comme énergie motrice, lui crée les premiers engins électriques.
Tout commence avec le bateau électrique dont le premier test est pratiqué le 26 mai 1881. Ce premier hors-bord utilise un moteur électrique fonctionnant grâce à une bobine Siemens améliorée par Gustave Trouvé. Ce moteur est placé à la poupe d'un canot (le Téléphone) de 5 m de long, permettant le transport des piles nécessaires à l'alimentation du moteur. Les premiers essais sont fait sur la Seine en présence de nombreuses personnalités du monde scientifique. Les vitesses atteintes sont d'1 m/s (3,6 km/h) à contre-courant et 2,5 m/s (9 km/h) dans le sens du courant[5].
L'autre grande invention de G.Trouvé est l'automobile électrique, présentée pour la première fois à l'Exposition internationale d'Électricité de Paris en novembre 1881[6]. Premier véhicule électrique de l'histoire, il ne connaitra pourtant pas la postérité face au moteur à explosion de Diesel.
Il faut aussi noter la construction, en 1887, d'un hélicoptère utilisant un moteur électrique posé au sol et relié à l'engin par des fils. Ne pouvant voler ni très haut ni très loin, l'appareil vole toutefois assez longtemps[6].
Notes et références
Annexes
Liens externes
- FAL 31 - 8 - Gustave Trouvé, un canotier électrique - Association Sequana
- Revue La Nature
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