- Guillaume Rivet
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Guillaume Rivet, sieur de Champvernon, pasteur protestant, théologien et écrivain calviniste français, né à Saint-Maixent le 2 mai 1581 et mort à Taillebourg en 1651, quelques jours après le décès de son aîné André.
Biographie
Après de solides études religieuses financées par le duc Claude de la Trémoille, protecteur de son frère, il fut nommé pasteur à Taillebourg en 1603, dans sa vingt-deuxième année. Il y exerça la grande majorité de son ministère jusqu'à sa mort, qui survint quelques jours après celle d'André Rivet.
Il avait épousé Marie Meschinet, fille de Samuel, seigneur de Richemont. A la mort de sa femme (1624), il convola de nouveau (1626) avec une de ses lointaines parentes, Léa Château.
En 1637, il fut chargé par les délégués de l'Eglise réformée du Poitou de plaider à la cour la cause des ministres protestants alors empêchés de prêcher dans plusieurs lieux. Son ambassade fut si convaincante que le conseil leva rapidement l'interdiction de prêche dans les annexes. Il participa aussi aux synodes de Vitré (1617) et de Charenton (1623 et 1631).
Bien qu'éloignés géographiquement, les deux frères Rivet restèrent très liés - correspondant régulièrement par de nombreuses lettres, dont beaucoup ont été conservées, et co-rédigeant un ouvrage - toutes leurs vies durant, d'une indéfectible amitié fraternelle bien souvent citée en exemple.
Œuvres
Controversiste non moins ardent que son frère, quoique plus mesuré dans ses propos, il répondit aux attaques successives du récollet Bernard du Vergier par le Véritable narré d’une conférence tenue à Romette en Saintonge, La Rochelle, 1611, puis par l'Apologie pour le véritable narré d’une conférence tenue à Romette, ou défense du faict qui y est récité et des doctrines et argumens qui y sont maintenus, La Rochelle, 1612.
On connait aussi de lui les ouvrages suivants:
- Destruction de la tour de Babel, c'est-à-dire de la monarchie mal fondée, usurpée par le Pape sur l’Eglise universelle, Saumur, chez Thomas Portau, 1620
- Libertatis ecclesiasticae defensio, sive adversus protestatem et authoritatem supremam quam Romanus Pontifex sibi in Ecclesiam universalem arrogat tripartita dissertatio, Genève, 1625 (traduction latine, assez libre, de l'ouvrage précédent)
- De la défense des droits de Dieu, où est disputé de l’empire sur les consciences appartenant au seul Créateur, et de l’honneur d’invocation, religion et adoration non communicable à aucun autre ; avec un traité de l’origine de l’invocation des hommes morts, et des moyens de l’introduction d’icelle entre les chrétiens, contre les inventions et les artifices des capucins de La Rochelle, Saumur, 1634
- De invocatione et adoratione sanctorum defunctorum (traduction latine du précédent)
- Vindiciae evangelicae de justificatione et annexis ei capitibus, quibus praeter Pontificiorum errores et Ph. Codurci sophismata, Johan. Cameronis et Mosis Amyraldi placita varia examinantur, Amsterdam, 1648
- Epistolae apologeticae ad criminationes Amyraldi de gratiâ universali, 1648 (écrit avec son frère André Rivet)
- De l’autorité des Sainctes Ecritures
Sources
- Biographie universelle, Paris, 1824
Catégories :- Écrivain français du XVIIe siècle
- Pasteur calviniste
- Pasteur français
- Théologien calviniste
- Théologien français
- Naissance en 1581
- Décès en 1651
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