Grenier d'abondance

Grenier d'abondance
Présentation
Architecte	Claude Bertaud de la Vaure
Date de construction	Entre 1722 et 1728
Destination initiale	Stockage de grains
Destination actuelle	DRAC
Protection	Inscrit MH (1987)  Classé MH (1990)
Géographie
Pays	France
Localité	Lyon
Coordonnées	45° 46′ 10″ N 4° 48′ 53″ E / 45.769551, 4.81474845° 46′ 10″ Nord        4° 48′ 53″ Est / 45.769551, 4.814748
Géolocalisation sur la carte : Lyon
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Le grenier d'abondance est un bâtiment situé au nord-ouest de Lyon, sur la rive gauche de la Saône (quai Saint-Vincent).

Histoire

Il a été construit entre 1722 et 1728^[1] par l'architecte Claude Bertaud de la Vaure^[2] pour conserver le blé nécessaire à l'alimentation annuelle des quelque cent vingt mille Lyonnais de l'époque (sa capacité était de 16 000 tonnes).

Après la libéralisation du commerce des grains sous l'Ancien Régime, le bâtiment est rapidement affecté à des usages militaires : magasin d'artillerie, arsenal, puis caserne jusqu'en 1987.

Description

Il présente une architecte atypique : sur trois niveaux superposés, trois files de voûtes d'arêtes retombant sur deux séries de pillers de ce bâtiment rectangulaire aux dimension imposantes (130 mètres de long, 18 mètres de large), un avant-corps saillant, pourvu d'un fronton triangulaire sobrement décoré, introduit à un grand escalier à quatre noyaux donnant accès aux étages.

Une première description du granier de l'abondance a été écrite par un contemporaine de sa construction :

« Ce nouvel édifice forme une très belle décoration sur le bord de la rivière, à l'extremité de la ville; et quiqu'il règne beaucoup de simplicité, il ne laisse pas d'etre d'une grande apparence. L'avant corp du milieu est soutenu d'arcades et couronné d'un fronton où sont les armes de France en sculpture [...] L’escalier est placé dans cet avant-corps, il distribue de part et d'autre dans de longues galeries, dont les voûtes sont portées par plusieurs rangs de piliers ; elles servent à renfermer les grains, dont on fait des amas considerables por prevenir la disette: ce soin est confié à une compagnie qu'n appelle la Chambre de l'abondance, et qui a toujours pour chef l'un des écevin en charge »

— extrait de la Description de la ville de Lyon, sans nom d'auteur et due à André Clapasson^[3]

La grenier d'abondance est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques (arrêté en date du 25 mai 1987)^[4] à l'exception de la façade occidentale et de l'escalier principal qui ont été classés au titre de monuments historiques (arrêté en date du 30 juin 1990)^[5].

Aujourd'hui

Le départ de la Gendarmerie nationale permet alors au ministère de la Culture d'y programmer après aménagement l'installation - effective après en 1993 - de la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC, créée au début des années soixante-dix) et de la classe de danse du Conservatoire national supérieur de musique implanté quant à lui depuis 1988 dans l'ancienne École vétérinaire juste en face, l'autre rive de la Saône.

Pour aménager dans cet édifice singulier les locaux adaptés à ses nouvelles missions, le ministère a fait appel aux architecte Denis Valode et Jean Pistre et associés^[6] ; le parti proposé a permis de laisser intact la structure d'origine et d'intégrer les éléments modernes dans un souci de sobriété et d'authenticité.

Iconographie

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  Façade

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  Façade

Notes et références

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