- Gilbert Médéric-Védy
-
Gilbert, René, Médéric Védy dit Médéric, né à Paris en 1902, mort le 21 mars 1944 en préférant s'empoisonner plutôt que de risquer de parler, est un résistant français.
Dès juillet 1940, il organise la Résistance à Cherbourg et dans les environs. En 1942, il prend contact avec Maurice Ripoche, le Fondateur du Mouvement CDLL, « Ceux de la Libération ».
En septembre 1943, il part à Londres comme Représentant de la Résistance Métropolitaine et assure plusieurs liaisons avec la France.
A l'un de ses retours, il est arrêté par le Commissaire de Police des Grandes Carrières qui le livre pour interrogatoire à la Brigade Spéciale.
Dans l'impossibilité de dissimuler sa personnalité et ses fonctions en raison des documents trouvés sur lui et n'ayant aucun espoir de recouvrer la liberté, Médéric se donne volontairement la mort dans le bureau du Commissaire David (chef de la Brigade spéciale « anti-terroriste » française) en lui disant : « Vous allez voir comment un Français sait mourir. »
Il est inhumé au cimetière des Batignolles, près de la Porte de Clichy.
Lui-même père de trois enfants, Médéric appartenait à une famille de huit enfants dont l'aîné, Maxime avait été fusillé au mont Valérien deux semaines plus tôt, le 7 mars 1944[1].
Mobilisé en 1940 aux Compagnies Spéciales à la ferme Saint-Benoit, ce frère sera interné au camp de Fort Barraux (Isère), pour ses idées communistes et syndicalistes et aussi pour être interrogé sur les activités de son frère. Fin 40, Maxime Védy réussit à s’échapper, à vélo, de son camp d’emprisonnement pour entrer véritablement en clandestinité. Il devient alors chef F.T.P. (Francs-Tireurs et Partisans) de la région sud, puis membre des F.F.I. (Forces Françaises de l’Intérieur), sous le pseudonyme de « le Hêtre ».
Le 13 octobre 1943, lors d’un rendez-vous clandestin, Maxime Védy est arrêté par la Brigade Spéciale française et envoyé à la prison allemande de Fresnes où il sera torturé jusqu’à son exécution le 7 mars 1944, au Mont-Valérien.
Sa famille restera longtemps sans nouvelles. Il parvient tout de même à écrire quelques lettres, notamment à sa femme et à sa fille, le jour de son exécution : « J’avais déjà parcouru les deux tiers de mon existence, le tiers qui me sera enlevé cet après-midi sera compensé par l'immortalité de ma personnalité, car je meurs conscient d'avoir toujours bien servi mon pays. » [2].
Hommage
La rue Médéric dans le 17e arrondissement de Paris commémore son nom.
Notes et références
- http://books.google.fr/books?id=_gpnAAAAMAAJ&q=maxime+v%C3%A9dy&dq=maxime+v%C3%A9dy&hl=fr&ei=BRMRTanKC4Hh4gaxncCGAg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CC0Q6AEwAQ Henri Noguères, Marcel Degliame-Fouché, Jean Louis Vigier, Histoire de la Rèsistance en France, de 1940 à 1945 ..., R. Laffont, 1967,
- http://www.google.fr/url?sa=t&source=web&cd=3&ved=0CCQQFjAC&url=http%3A%2F%2Fwww.paray-vieille-poste.fr%2Ffilemanager%2Fdownload%2F135%2F&ei=EQwRTdbKI8ms8QOO-NmDBw&usg=AFQjCNHFV1qzkgEgG6AlNOnjc2yKcwBQcA
Source externe
Catégories :- Résistant français
- Naissance à Paris
- Naissance en 1902
- Décès en 1944
- Compagnon de la Libération
Wikimedia Foundation. 2010.