Gauthier de Pontoise

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Saint Gauthier de Pontoise
abbé
Naissance	vers 1030 Andainville, en Picardie
Décès	Vendredi saint 1099  Pontoise
Nationalité	française
Canonisation	1153 Rouen par l’Archevêque de Rouen Hugues de Boves
Vénéré par	Église catholique romaine
Fête	9 avril
Saint patron	prisonniers, prisonniers de guerre; vignerons; apaise le stress au travail[1],[2]
Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint
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Saint Gauthier de Pontoise (parfois aussi : Gautier, Gaultier, Gaucher) (né à Andainville^[3]vers 1030, mort en 1099 à Pontoise) est un religieux français du XI^e siècle. D'abord professeur de philosophie et de rhétorique, il entra chez les Bénédictins à Rebais (diocèse de Meaux). Selon la tradition, il n'était encore que novice lorsque, pris de pitié pour un frère qui avait été mis au cachot dans le monastère, il l'aida à s'enfuir^[2].

Philippe Ier en fit l'abbé de la fondation Saint Martin qu'il venait de créer à Pontoise, malgré ses protestations. Cette fondation était d’ailleurs à ce moment consacrée à Germain de Paris. La discipline y était fort relâchée, car Gauthier ne manquait pas une occasion de s’éloigner de l'abbaye, pour se dérober à ses responsibilités^[4].

Il finit par démissionner de sa charge de Pontoise pour rejoindre le réformateur Hugues à Cluny mais, bientôt rattrapé, et il fut contraint de rejoindre Pontoise^[4]. Il serait parvenu à s’échapper une fois encore, gagnant la Touraine où il trouva refuge sur une île de la Loire, mais fut repris de nouveau^[3] ; il s’évada encore d’un oratoire consacré à Côme et Damien près de Tours mais fut reconnu par un pélerin^[4].

Alors Gauthier décida de partir pour Rome et d’en appeler directement au pape Grégoire VII, à qui il remit sa démission écrite, mais le souverain pontife lui enjoignit de respecter ses premiers vœux, de reprendre ses fonctions à Pontoise et de ne plus jamais y manquer^[4].

De retour, il n’eut de cesse de dénoncer les abus et la corruption de mœurs de ses frères bénédictins. Battu et jeté au cachot, il reprit ses harangues dès qu’on le relaxa. En 1094, il fonda un couvent de femmes à Berteaucourt-les-Dames près d’Amiens, avec l'aide de deux fidèles, les dames Godelinde et Elvige^[4],[5]. Mais la propriétaire des terrains, qui l'avait autorisé à s'installer à cet endroit, s’inquiéta pour ses récoltes qui risquaient d’être piétinées par la foule, et lui demanda de partir. Gauthier retourna donc au monastère de Pontoise où il mourut le 8 avril 1099.

Tombeau de Saint Gauthier dans Notre-Dame de Pontoise

Culte de Saint Gauthier

Gauthier fut inhumé dans l’abbaye Saint-Martin de Pontoise. En 1153, il fut canonisé par l’Archevêque de Rouen Hugues de Boves : c'est d'ailleurs le dernier saint qui, en Europe de l'Ouest, fut canonisé par une autorité subalterne^[6],[7].

« Le dernier cas de canonisation par un évêque métropolite serait celui de St Gaultier, ou Gaucher, abbé de Pontoise, par l'Archevêque de Rouen, en 1153. Un bref d'Alexandre III de 1170 en limita dorénavant la prérogative au pape, pour ce qui concernait l'Église d'Occident^[6]. »

Au cours de la Révolution française, ses reliques furent translatées par précaution au cimetière de Pontoise, puis l'emplacement exact en fut perdu^[4]. Le lycée Saint-Martin de Pontoise, institution privée, conserve le nom de la fondation royale de Philippe I^er, dont elle occupe toujours une partie des terrains^[4].

Notes et références

Liens externes

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Walter of Pontoise » (voir la liste des auteurs)
• Nominis : Saint Gautier
• (en) Walter of Pontoise
• (it) San Walter (Gualtiero, Gualterio) di S. Martino di Pontoise

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