- Gaston Joseph
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Gaston Adrien Joseph (né le 20 septembre 1884 à Sarralbe, dans la région de Metz alors occupée par les allemands, et mort en avril 1977 à Paris) est un écrivain et gouverneur colonial français.
Biographie
La famille de Gaston Joseph quitte sa maison de Sarralbe en 1893 pour rejoindre Paris afin que son frère aîné, Robert n'ait pas à faire ses études au collège en allemand comme cela était devenu obligatoire en Alsace-Lorraine occupée. Ses parents ont beaucoup de mal à trouver une situation stable et rémunératrice après avoir dû abandonné tout leur bien et leur usine de chapeaux en Lorraine. Ils finissent par créer un atelier d'accessoires décoratifs pour chapeaux (plumes, fleurs séchées) et investissent leurs maigres économies dans les études de leurs fils.
Gaston est un élève brillant qui réussit facilement le concours de l'école coloniale.
Après 3 ans de service militaire, il est envoyé en 1909 comme géographe cartographe en Côte d'Ivoire.
Il va passer plusieurs années à arpenter ce pays dont il tombe vite amoureux[réf. nécessaire].
Il y est nommé administrateur adjoint en 1910 puis administrateur en chef en 1916[1].
Il rédige des essais qui deviendront des références comme celui de 1917 sur la femme ivoirienne. Mais il vit très mal cette année-ci au cours de laquelle les autorités parisiennes lui imposent de recruter de force des tirailleurs pour alimenter les régiments que décime la guerre des tranchées. Il doit mater la révolte de plusieurs villages[réf. nécessaire].
En 1917, il est nommé chef de Cabinet du Gouverneur Général de Côte d’Ivoire. Il quitte le pays pour un poste au Cameroun en 1920, colonie où il est nommé Gouverneur en 1924[1].
Il obtient dans les années 1920 le prix de la littérature coloniale pour son roman intitulé Koffi, roman vrai d'un Noir[2], dont le destin n'est pas sans évoquer celui plus tard du sergent Bokassa.
Il devient l'un des décisionnaires les plus incontournables de la politique coloniale française comme directeur des affaires politiques du Ministère des Colonies, ou il finit sa carrière, pendant une décennie difficile qui ira de 1934 à 1944.
Il décide dans les années 1940 de prioriser la défense de l'intégrité de l'Empire français contre toutes tentatives d'agression extérieure. Il donne donc l'ordre au gouverneur de Dakar de repousser la tentative de débarquement de troupes anglaises et gaullistes le 23 septembre 1940[réf. nécessaire].
Il est chevalier de la Légion d'honneur[3].
Publications
- Exploitation indigène de l'or en Côte d'Ivoire, Paris, rue de l'École-de-Médecine[4]
- Le "Gounndou", Paris, rue de l'École-de-Médecine[5]
- Sur la préhistoire en Côte d'Ivoire, Paris, rue de l'École-de-Médecine[6]
- Notes sur les Avikams de la lagune de Lahou et les Didas de la région du bas Bandama. Sur un "Colobus polycomus", Paris, rue de l'École-de-Médecine[7]
- Côte d'ivoire, Paris, A. Fayard, 1944[8]
- La Côte d'Ivoire, le pays, les habitants, Paris E. larose, 1917[9]
- Koffi, roman vrai d'un Noir, Aux éditions du Monde nouveau 1922, 1er prix du roman colonial[2]
- Manuel des Palabres, 1915, Bingerville, imprimerie du gouvernement[1]
Notes et références
- (fr) [PDF] Manuel des Palabres sur www.desclasificacion.org
- (fr) Revue des lectures sur gallica.bnf.fr
- Notice no 19800035/1428/65172, sur la base Léonore, ministère de la Culture
- BNF no FRBNF30660534b) (notice
- BNF no FRBNF30660535p) (notice
- BNF no FRBNF30660537c) (notice
- BNF no FRBNF341381765) (notice
- BNF no FRBNF34199374h) (notice
- BNF no FRBNF306605330) (notice
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