- François de Blumenstein
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François de Blumenstein, seigneur de la Goutte, fut l'un des premiers entrepreneurs de l'industrie des mines en France, au XVIIIe siècle.
Originaire d'une famille de Haute-Autriche, François de Blumenstein vient en France à la demande du maréchal de Villeroy. Il se fixe dans le Lyonnais après en avoir jaugé les capacités minières[1] et est naturalisé français par lettres du 15 mai 1715. Il épouse une Française, Madeleine de Montroignon[2].
Le 9 janvier 1717, il obtient un privilège de vingt ans pour l'exploitation des mines dans un rayon de dix lieues autour de Saint-Julien-Molin-Molette. Cette concession ne cesse de s'agrandir jusqu’à englober dans son extension maximale une grande partie de l'Est et du Nord-Est du Massif Central. En 1726, Blumenstein découvre la présence de filons de plomb sur la « montagne du Pipet », près de Vienne, et obtient la concession du Dauphiné occidental. En 1728, on donne à François Etienne de Blumenstein,la qualité de concessionnaire des mines du Forez.
En 1730, son atelier viennois composé des mines et d'une fonderie établie dans une île de la Gère, au faubourg de Pont-Evêque employait une centaine d'ouvriers. A la même époque, il s'intéresse à la création de la compagnie des Mines de Bretagne par l'armateur malouin Noël Danycan. En 1741, le subdélégué de Tournon, fournissant un rapport à son supérieur écrivait : « Le sieur Blumenstein ne se sert que d'ouvriers allemands pour tirer son plomb parce qu'ils savent mieux le séparer de la matière dont il est enveloppé que les autres ouvriers dont ils se servaient»[2].
Depuis Colbert, on allait apprendre en Allemagne les procédés d'exploitation minière ; les ingénieurs qui étaient envoyés à l'étranger pour y étudier avaient souvent mission de ramener des artisans et contremaîtres habiles. Clerville, directeur de la Compagnie royale des mines et fonderies du Languedoc dépêcha un ingénieur en Allemagne étudier les systèmes employés pour l'exploitation des gisements du Harz et de la Saxe. À son retour, dans le Gévaudan, les Corbières, le Rouergue, on fonda vingt ateliers avec le concours des ouvriers qu'il avait ramenés[2].
Notes et références
http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/05/73/94/PDF/Garcon-Ths1995_chap1.pdf
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